𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 36.

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11 mai, 03 heures 33.

Mon regard vitreux était rivé sur le sol, les visages des deux amis de Livaï revenaient en mémoire. Encore et encore, leurs yeux vides auquel on pouvait clairement deviner l'horreur qu'ils ont dû avoir avant de trépasser. Mes doigts s'encraient dans mes mèches de cheveux en fermant fortement les yeux et pinçant mes lèvres, je voulais enlever ces images de mon esprit. Ma détresse n'échappait pas au yeux brun de Hanji qui m'adressa d'un air désolé :

— Je suis navrée que tu ais vu ça.

Mes larmes coulaient sur mes joues en me remémorant de ce cauchemar.
J'ai abandonné Isabel et Farlan.
Cette vérité me tourmentait et me rongeait de l'intérieur, j'étais qu'un monstre... Je suis en vie parce qu'ils se sont sacrifiés, ma gorge se serrait en sentant mon coeur se comprimer.

— Tout est de ma faute, si seulement j'étais restée avec eux rien de tout cela ne serait arrivé. J'arguais , torturée par la cupabilité.

— Non, non c'est pas de ta faute ! S'écriait-elle, d'une voix fragile et triste.

Je deviens fébrile et ma gorge se nouait en voyant Livaï entrain de s'approcher de moi, le coeur au bord des lèvres, je voyais son regard empli de souffrance se poser sur moi.
Comment faire face ?
À cause de moi il a perdu la jeune femme qu'il considerait comme sa petite sœur et son ami. Le remord laissait un goût amer en bouche, je sentais mes larmes brûlantes qui menaçaient à tout moment de franchir le coin de mes yeux.

— (T/P) viens, il faut que je te ramène chez toi. Me disait-il D'une voix banche et éteinte.

Je ne pouvais pas.
J'aurai voulu pleurer, lui dire Ô combien j'étais désolée pour Isabel et Farlan.
Mais ma voix restait bloquée dans ma gorge, je n'avais pas le courage de lui dire.
Livaï me fixait longuement, son expression sombre me retournait l'estomac.
Il m'en voulait, j'étais persuadée.
Je ne peux plus lui faire face, j'avais trop honte de moi même.

— Je vais la ramener. Avertissait Hanji avec assurance.

Livaï plissait des yeux en fixant d'un œil vide la femme qui s'était interposée, elle venait de me sauver en comprenant que je n'étais pas capable de me trouver seule avec lui. Mes yeux rougis par les larmes et la fatigue s'écarquillaient légèrement en voyant chamboulée; son regard larmoyant.
Cette vue venait de briser quelque chose en moi. Il souffrait terriblement, et tout ça à cause de moi. D'habitude, il aurait répliqué et aurait rabaissé Hanji pour au final me ramener, mais là c'était une autre histoire.

— Ok, faites attention. Souffla-t-il d'une voix usée et gutturale, avec le coeur lourd.

Il partait aussitôt, je sentais comme un déchirement dans ma cage thoracique.
Je posais ma main contre ma bouche étouffant le sanglot amer qui avait commencé à franchir, le remord et la cupabilité s'était emparé de mon être. Je me répugnais, j'aurai dû rester avec eux.
Tout leurs projets, leurs avenirs ont été réduit en cendres par ma faute.
Je remerciai frêlement Hanji qui déposa un affectueux baisers sur mon front en m'avertissant :

— Je te donne quatre jours de congé, le temps de te remettre de tes émotions. Je me charge de tout..

— Hanji, je-je dois travailler. J-je peux pas faire ç-ça à chaque fois. J'ai besoin de ce t-travail et je ne veux pas que tu m-me vois...

— Inutile de répliquer. Coupa-t'elle avec fermeté. J'aurai réagi pareille avec n'importe qui. Viens, je te ramène.

— Hanji. Si je serai restée avec eux, ils seraient encore en vie et Livaï ne souffrirait pas. Il ne pourra jamais me pardonner. Je suis un monstre !  Sanglotais-je en levant mon regard larmoyant vers la brune.

𝒯𝒽ℯ 𝒩𝒾ℊ𝒽𝓉  ᴛᴏᴍᴇ I  (ℒ𝒾𝓋𝒶𝒾 𝕩  ℛℯ𝒶𝒹ℯ𝓇 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant