𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 68.

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Je me réveillais lentement, comme si on venait m'arracher de mon sommeil. Je voyais pour la première fois les lueurs vertes danser dans le ciel noir, je m'assoyais sur ce sable blanc en regardant autour de moi. À ce moment-là j'avais l'impression d'être qu'une coquille vide d'émotions et de réflexion, je ne ressentais pas de panique quand je voyais des centaines de personnes marcher en suivant cette aurore boréale qui illuminait le ciel. Ces personnes allaient vers une sorte de arche en pierre auquel une lumière blanche était, les personnes y étaient et passaient sous cette structure. Mes doigts étaient en contact sur le sable fin et blanc, mais je n'avais pas la sensation du sol granuleux sur mes phalanges, seulement une sensation de vide et de froid. Je me levais et tournais sur moi même en me demandant où j'étais, en temps normal j'aurais paniqué et aurait appelé Livaï. Mais je me sentais bien et apaisée en ce lieu où le désert blanc s'étendait à perte de vue et auquel quelques dunes venaient briser le terrain plat, je marchais sur le sable en sentant le froid glisser sur ma peau. Pas sur pas, je traînais dans ce désert sans avoir de but précis. J'errais comme ces âmes qui vagabondaient dans un silence de mort.
Je ne faisais pas attention à la sensation de suffoquement qui m'envahissait.

— (T/P) c'est toi ?

Je me tournais vers cette voix masculine que je reconnaissais immédiatement, je faisais face à Eren qui se tenait devant moi d'un air angoissé. Nous nous fixions et une légère brise venait soulever nos cheveux détachés, je m'approchais de lui en posant d'une voix détachée :

— Où sommes-nous ?

Je gardais un calme olympien contrairement à lui. Nous essayons de savoir quel était ce lieu étrange auquel plusieurs personnes marchaient sans prêter attention à nous.

— Entre les deux mondes, fredonnait une voix cristaline.

Calmement, je me tournais vers une jeune fille au cheveux blonds qui me regardait avec une expression impassible, néanmoins, je pouvais lire de la mélancolie dans ses yeux mordorés qui me semblaient ternes. La voix de Eren appelait mon prénom d'un ton paniqué, mon regard s'arrêtait sur le jeune homme au yeux vert entrain de disparaitre dans un écran de fumée.

— Ce n'était que le conducteur qui t'a amené ici. Il n'était plus aucune d'utilité, me devançait la jeune fille en ayant sentie ma curiosité.

— Pourquoi ? Je posais d'une voix éteinte.

La jeune fille haussait ses épaules pour répondre à ma réponse, je comprenais qu'elle ne savait rien de tout cela avant de dire d'une voix blanche :

— Je ne sais pas, la femme que j'ai vu ne m'a pas dit. Vous trouverez mon corps d'ici peu de temps, ils vont recommencer, dans 7 jours.

— Qui sont-ils ? Je questionnais, en comprenant de qui elle parlaient.

— Je ne sais pas, je me souviens juste de leur ordure de décomposition.

J'accompagnais cette adolescente en partant vers ces colonnes qui formaient une sorte de arche, auquel l'aurore boréale se dirigeait, plus je m'y approchais et plus je sentais le vide me gagner. Je me sentais si légère et si paisible, c'était déroutant.

—  C'est quoi cet endroit ?

— Honnêtement, je pense que c'est la frontière entre la vie et la mort, c'est ce que Pandora a dit. Et si je traverse ce portail, je serais à côté de mes parents pour l'éternité dans le royaume des morts. Nous n'avons pas beaucoup de temps, si nous restons, tu vas mourir dans peu de temps.

𝒯𝒽ℯ 𝒩𝒾ℊ𝒽𝓉  ᴛᴏᴍᴇ I  (ℒ𝒾𝓋𝒶𝒾 𝕩  ℛℯ𝒶𝒹ℯ𝓇 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant