𝒯𝒽ℯ 𝒩𝒾ℊ𝒽𝓉 ᴛᴏᴍᴇ I (ℒ𝒾𝓋𝒶𝒾 𝕩 ℛℯ𝒶𝒹ℯ𝓇 )

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 84.1

15 septembre, 15 heures 02.

Les yeux bleus de Livaï s'étaient rétrécis pour fixer avec le plus de méfiance l'homme qui avait croisé ses bras et se tenant devant moi, d'une voix abrupte et haineuse il menaçait :

- Faites-lui du mal et je vous massacre.

- Tu sais très bien que c'est obligatoire, informait Henry avec gravité, on peut probablement lui sauver la vie que de la tuer.

J'inspirais profondément, contrôlant ma nervosité en jouant avec mes doigts moites de stress. Une boule se formait dans ma gorge qui s'était asséchée tandis je sussurais à l'intention de Livaï :

- Tout ce passera bien, tu connais la procédure et je pense que tu sais que cela est sans craintes pour moi.

- Tu vas rencontrer en contact avec un chaman, tu ne sais pas ce qui peut se passer.

Évidement que je ne savais ce qui allait se dérouler, je regardais mes bras d'un air songeur. J'inspirais profondément en chassant mes tourments, mon buste se soulevait doucement et lentement tandis que je levais mes yeux Livaï qui était que peu enchanté à cette idée, je pouvais que le comprendre, moi même j'étais un peu réticente à cette option. Mais il fallait tenter, je n'avais rien à perdre.
Ses prunelles bleues s'étaient obscurcies par la méfiance, je voyais sa mâchoire anguleuse se crisper pendant que je disais d'une voix assurée :

- Livaï, c'est le seul moyen. Imagine si je meurs à cause de cette magie ?

À un moment, j'avais réellement cru que sa mâchoire allait se déboiter tellement il la serrait si fort. Ses sourcils symétriques et fins s'étaient baissé parvenant à faire obscurcir ses yeux qui devenaient tel la colère d'un nuage orageux, son poing valide s'était crispé.
Car même si cette idée le rébutait profondément, il savait que c'était la seule solution, nous n'avions pas le choix.
Il reculait de deux pas, posant sa main sur son épaule blessé et bandée en soupirant d'agacement de douleur par cette douleur lourde et persistante.

J'avais eu légèrement mal au cœur quand Livaï évitait mon regard en tournant son regard sur le mur d'à côté, je m'assoyais sur le Divan d'examen en inspirant profondément.
Mon coeur battait à tout rompre, tandis qu'une femme arrivait dans la pièce.
Âgée d'une quarantaine d'années, la femme au cheveux noirs marchait vers moi d'un pas lent. Mes muscles se tendaient sans comprendre la raison, son visage mat était typé provenant probablement des pays asiatiques.

- Je te présente Brag-srin-mo, elle connait la magie et des effets qu'elle fait. Cela sera rapide, présentait Henry avec sérieux.

Je n'écoutais pas l'homme au cheveux châtains, mais je le voyais légèrement entrain de tousser. L'un de ses hommes se mettait à ses côtés en posant dans la paume de sa main la seringue, il se plantait aussitôt l'aiguille dans sa chair et les traits crispés de son visage s'étaient détendus.
Je me décidais de ne pas y prêter garde en encrant mes yeux dans ceux plus sombre de la chaman qui s'arrêtait devant moi, ses sourcils plutôt épais s'étaient froncés. Elle venait avec une douceur inégalée de prendre mon bras, ses doigts sèches se posaient sur mon poignet pour prendre mon pouls.
Elle ne pipait pas un mot, se contentant seulement de froncer ses sourcils, mon expression devenait soudainement livide quand quand elle sortait une aiguille en plantant la pointe dans mon index. Je tressaillais tandis qu'elle ouvrait la bouche pour goûter à la perle de sang qui était sur l'aiguille, je tenais la pulpe meurtrie de mon index tandis qu'elle attrapait vigoureusement mon visage. Livaï se tendait, retenant son souffle tandis qu'elle examinait mon visage avant de le lâcher.

- C'est énergie, pas magie, informait-elle avec un accent fort.

- Puissante ? Posait Livaï.

Elle hochait doucement de la tête pendant que je demandais sans vraiment comprendre :