pdv : Finn
Le soleil avait disparu du ciel depuis déjà plusieurs heures lorsque je sortis en claquant la porte de la maison de Tommy. J'avais beau faire des efforts, j'avais de plus en plus de mal à supporter ses manières de nouveau bourgeois et sa simple présence me semblait à présent insupportable. J'avais beau tenter de contrôler ma colère, je ne pouvais plus supporter le manque de confiance et le mépris qu'il avait envers moi comme si je risquais de le trahir d'un moment à l'autre. Je m'installai au volant de la voiture que j'avais emprunté à Isaiah, et démarrai le plus rapidement que je pus. Je n'avais qu'une envie : quitter cet endroit au plus vite.
Sur la demi-heure de trajet qui me séparait du centre de Birmingham je ne fis que ressasser les mêmes pensées de rage mêlées de tristesse à l'encontre de mon frère.
Lorsque j'arrivai, n'ayant nulle part où aller, je partis en direction du Garrison. Ce pub était l'un des rares lieux où je me sentais libéré de la pression imposée par les Shelby et notre rang social, bien qu'il appartienne, comme la grande majorité des constructions de la ville, à Thomas. Je m'écroulai sur l'un des fauteuils meublant le bar, ordonnant un verre d'alcool, poussant un long soupir. Je portai la coupe à mes lèvres, me forçant à ingurgiter quelques gouttes de ce liquide que je trouvai répugnant car, d'après ma famille, un véritable homme se devait d'en boire.
Je basculai la tête en arrière, les yeux fixés au plafond mais le regard vide. Les minutes passèrent, avant que je puisse enfin trouver le courage de détacher mon regard du plafond. Ma tête commençait à me faire mal ; décidément, l'alcool n'était vraiment pas fait pour moi ! Je dévisageai rapidement les personnes peuplant la salle avant de m'arrêter longuement sur deux hommes accoudés au comptoir. L'un d'entre eux semblait fortement éméché tandis que celui qui semblait à première vue être le chef ne me quittait de son regard noir et perçant. Je déglutis péniblement et reportai mon attention sur le verre que je tenais toujours dans la main droite tentant de faire disparaitre la sensation de mal être qu'il avait provoqué en moi.
Lorsque je relevai la tête, quelques instants après, l'homme se trouvait en face de moi et me dévisageait de toute sa hauteur.
- C'est toi Finn Shelby pas vrai ?! Me dit-il, s'asseyant à mes côtés, un sourire mauvais affublé aux lèvres.
Je me déplaçai légèrement, m'éloignant de lui du mieux que je pus, hochant lentement la tête. L'homme posa sa main sur mon épaule et se lança dans un monologue d'un ennui que je ne saurais définir par un autre mot que « mortel ». Je l'écoutai à peine, me concentrant plus sur la manière dont je pourrais lui échapper que sur les arguments qu'il avait entrepris de m'énoncer afin de me convaincre d'épouser sa fille qui était, selon lui, le meilleur des partis pour moi.
Lorsqu'il eut fini, il me tapa une nouvelle fois sur l'épaule, me provoquant une douleur dans le bras avant de simplement me demander ce que je pensais de son offre. Je levai les yeux au ciel et soupirai devant son insistance avant d'hausser simplement les épaules, symbolisant le peu d'intérêt que je portais à sa question. Je n'avais rien contre l'idée de me marier mais je me considérais trop jeune pour cela et, bien que je ne me l'avouasse pas tout à fait, « mon cœur appartenait déjà à quelqu'un » comme disaient les héros des plus grands romans. Sans compter que la fille de cet homme qui m'était inconnu signifiait très peu pour moi !
Le serveur du Garrison apporta une bouteille de wiskey sur la table et l'homme la bu d'une traite avant de se retourner vers moi, une lueur de rage commençant à apparaitre dans son regard sans qu'il ne perde pour autant son ignoble sourire.
- Ainsi donc ma fille ne t'intéresse pas... Souffla-t-il, ou bien est-ce qu'aucune fille ne t'intéresse ?
- Non ! Tentai-je de me défendre bien que je n'ai aucun argument.
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Fisaiah
FanfictionFinn et Isaiah sont meilleurs amis. Ou peut-être sont-ils plus que cela. À vrai dire ils n'en sont pas bien sûrs eux-mêmes. Sans compter que ce monde dans lequel ils évoluent depuis toujours est loin de les aider. Mais bien que l'avenir puisse faire...