22 - Bienvenue dans la famille !

180 8 35
                                    

Raquel, après avoir fait tomber sa cuillère...

« Impossible... » J'aurais juré que Sergio avait envoyé ses « collègues » dans différentes parties du monde pour leur sécurité à tous. A moins qu'il ait réalisé des petits groupes... Quoiqu'il arrivait, derrière moi se tenait Andrés de Fonollosa, plus connu sous le nom de Berlin. Il arborait un sourire malicieux. Mon sang ne fit qu'un tour et je me préparai à le recevoir s'il venait nous aborder.

- Maman, c'est qui ? Demanda Paula d'une petite voix.

- C'est... c'est un ami de Sergio, ne t'inquiète pas... Tentai-je de la rassurer.

- D'accord... Il vient vers nous, maman... Il a pas l'air gentil... Dit-elle en se reculant sur sa chaise.

- Ne t'inquiète pas ma puce, tout va bien se passer... De toute façon, je vais parler à Sergio. Viens.

Je l'incitai à se lever et lui pris la main. Elle contourna la table et nous nous retournâmes en direction de notre « invité surprise » qui allait passer un sale quart d'heure s'il osait me faire des réflexions sur ma fille ou sur moi. Mais je le cherchai du regard et ne le vis pas.

- Il est où ? Chuchota Paula.

- Je ne sais pas... Dis-je, suspicieusement.

Nous avançâmes un peu et instinctivement je jetai un coup d'œil à la baie vitrée. Dehors, je l'aperçus nous fixant toujours. Ses iris me transperçaient, haineux. Son bras droit derrière son dos, il monta sa main gauche à gorge et me fit un geste inacceptable et menaçant. Mon sang ne fit qu'un tour. Je bouillonnai de l'intérieur. Il avait osé... Je voulais sortir et lui régler son compte mais la petite main de Paula se serra davantage dans la mienne me ramenant à la réalité. Celle-ci se mit aussi à observer la fenêtre et l'ignoble braqueur réalisa une révérence comme si de rien n'était et partit, un sourire narquois aux lèvres. Cet homme représentait tout ce que je détestais. Déjà dans la fabrique, sa misogynie et son cynisme me répulsaient mais là, il venait d'atteindre un autre niveau. J'allais devoir en parler avec le Professeur et vite. Tant pis pour la balade en bateau, je préférais mettre à l'abri Paula le temps qu'il arrive et on aviserait ensuite.

- Bon bah il est parti... On va rejoindre Sergio sur le port maman ? Il a dit qu'on ferait un tour de bateau aujourd'hui !!

- Non Paula, nous retournons dans notre chambre pour le moment. Annonçai-je, sèchement.

- Mais non, il fait beau dehors maman et puis Sergio a....

- Je m'en fiche de ce qu'il a dit, tu m'écoutes et tu viens ! Criai-je en lui tirant la main pour l'amener vers les ascenseurs.

Je me rendis vite compte que j'étais allée trop loin et que ma fille ne méritait pas cela. Elle commença à pleurer. Je fermai les yeux et inspirai pour me détendre. Les étages défilèrent et ses sanglots s'accentuèrent...

- Ma puce, je suis désolée... Je n'aurais pas dû te parler ainsi... J'étais énervée... Mais pas contre toi...

Elle me regarda du coin de l'œil pendant que je me baissai pour parler à sa hauteur. Mais les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Toujours en pleurs, elle sortit, regarda au loin et partit en courant vers le couloir. Je voulus la suivre et l'inciter à s'arrêter.

- Sergiooooooo !! Cria-t-elle avec une voix mêlée de joie et de tristesse.

« Il tombe bien... » Je les rejoignis quelques secondes après et m'amusai de la tête de Sergio face à ma fille. Cela me prouvait une nouvelle fois qu'il n'était pas habitué aux enfants. Cependant, ma colère ne diminuait pas pour autant. Il fallait que je lui parle.

La casa de papel // Et si... (Serquel)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant