TRULY YOURS, SAM

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Fool's Gold des One Direction dans les oreilles, je fais tourner ma chaise de bureau sur elle même en réfléchissant à ce que je m'apprête à faire. Après avoir trouvé plus ou moins l'inspiration, je m'appuie sur le bureau et attrape mon vieux stylo à plume qui me donne l'impression d'être dans un vieux film d'amour.


Cher Thomas Stanley Holland,

Tu me connais mieux que personne alors tu sais déjà que ce qui va suivre est on ne peut plus sérieux. On avait parlé de communiquer, alors me voilà, en train de t'écrire comme si j'étais Marie Antoinette et toi un amant que je ne reverrais jamais, mais j'aime plutôt bien l'idée, et j'espère que tu l'aimeras aussi.

Ca fait des semaines que je songe à ce que je vais écrire sur ce fichu papier. Aux mots que j'emploierai, aux tournures de phrases que j'utiliserai et aux pensées que je dévoilerai... J'ai répété cent fois dans ma tête ce que j'allais te dire comme toi quand tu répètes ton texte, mais maintenant que ma plume parcourt la feuille, c'est le vide intersidéral. Je serais probablement une actrice médiocre rien que pour ca... Il y a tant de choses que je veux te dire, que tu dois savoir, mais je ne sais pas comment les dire ni même par où commencer. Je suppose que je vais juste laisser mon cœur parler à ma place en espérant que cette lettre aura un sens à la fin.

L'idée que tu portes le poids d'une culpabilité qui n'a pas lieu d'être me tue. Je ne supporte pas que tu puisses croire un instant que tout ce qui a pu m'arriver ait été ta faute d'une manière ou d'une autre. Tu as toujours été plus qu'assez pour moi et au contraire, tu étais celui qui m'aidait à ne pas totalement couler... Ou du moins tu as ralenti la noyade. Mais elle était inévitable. Tu m'as aimée comme il fallait, en donnant tout ce qui était en ton pouvoir pour m'aider à aller mieux. Je n'étais simplement pas prête à accepter l'aide de qui que ce soit. Je te l'ai déjà dit mais si tu dois l'entendre un milliard de fois, ainsi soit-il : tu n'y es pour rien. C'est la faute de personne et j'ai récemment compris que ce n'était pas de la mienne non plus. Ni toi ni moi sommes responsables des traumas que ma mère et son incapacité à être une personne décente ont causé sur ma santé mentale. Personne n'aurait pu m'aider à cette époque. Et pourtant, tu étais la personne que j'avais choisi pour essayer. 

Il y a un tas de choses que tu m'as apprises Thomas Holland. A aimer était la première d'entre elles, et je n'aurais pas pu rêver meilleur partenaire pour me faire découvrir toutes ces émotions qui, aussi douloureuses et intenses puissent-elles être, sont belles et m'ont fait me sentir vivante. J'ai appris à avoir le cœur brisé. C'était dur, c'était compliqué, c'était triste. Mais je ne changerais rien à notre histoire pour autant, parce qu'elle m'a permis d'être la personne que je suis aujourd'hui et de m'épanouir dans mon art d'une façon qui n'était possible qu'en ayant vécu un amour comme le notre et une rupture comme la notre. Tu m'as appris à accepter de l'aide, même s'il m'a fallut un moment pour réellement comprendre comment ca marche. Tu m'as appris à m'aimer, à m'accepter, à croire en moi... Juste par ta bienveillance. Alors je refuse que tu continues à vivre avec l'idée que tout ce que tu as pu me dire n'ai eu aucun effet sur moi. J'ai souffert, certes. J'ai pleuré, certes. Mais rien ne me rend plus heureuse que de regarder en arrière de voir la femme que je suis devenue et ce grâce à l'impact que tu as eu dans ma vie.

Tu es un soleil, Peter Parker. Tu rayonnes et ta chaleur, ta lumière... Elles rendent la vie de quiconque croise ton chemin plus belle et joyeuse. Je te remercie de les avoir partagé avec moi et de continuer à le faire, même si je ne le mérite pas totalement. Tu es l'homme le plus incroyable qu'il m'ait été donné de rencontrer et je suis désolée si je ne te l'ai pas dit assez, j'ai l'impression que ca fait partie des raisons pour lesquelles tu te blâmes autant. Alors je te le dis maintenant : tu es merveilleux. Tu es foncièrement gentil, et il n'y a pas plus belle qualité que celle-ci. Je t'ai regardé prendre soin des gens qui t'entourent : ta famille, tes amis, tes collègues, des inconnus et même des animaux... Tu fais tout ce qui est en tout pouvoir pour rendre la vie des gens plus agréable et je pense que le résultat est immédiat. A vrai dire, tu n'as même pas besoin de faire d'efforts pour ca parce que tu es drôle, intéressant, intelligent, authentique... Durant les deux mois, il ne s'est pas passé un jour sans que j'ai été émerveillée par ta capacité à faire rire n'importe qui avec ton humour d'adolescent et ton sarcasme typiquement anglais. Je t'ai aussi vu t'investir pleinement dans ton travail et constater à quel point cela te tient à cœur... C'est probablement stupide, mais je n'ai jamais pu me résoudre à détourner mon regard quand tu faisais les cent pas dans le salon pendant qu'Harry te donnait la réplique, et encore moins quand j'étais aux premières loges pour te voir jouer devant la caméra. J'aurais pu rester là pour l'éternité, à te regarder prendre ton pied et faire ce que tu aimes par dessus tout. Tu ne l'as probablement pas remarqué mais, c'était toujours toi que je regardais dans le miroir du studio de danse aussi. 

Ca a toujours été toi Tom. Quand on était ensemble, quand on était séparés, quand on s'est retrouvé, quand on travaillait ensemble... C'était toi. C'est toi. Tu es partout : dans mes souvenirs, dans mes pensées, dans les chansons que j'écoute, dans mon art... Je pourrais lutter autant que je veux contre mes sentiments, ils ne partiront jamais parce que tous les jours tu me surprends, tu me fais rire, tu m'émerveilles, tu me captives... Tous les jours tu me rappelles qu'il y a un milliard de raisons pour lesquelles je suis tombée amoureuse de toi et plus le temps passe plus elles rendent mes sentiments permanents. J'ai été stupide de croire que je pouvais passer à autre chose... J'ai passé quatre ans à t'aimer silencieusement... Evidemment que cette promesse n'avait pas de sens alors que nous vivions ensemble.

Je sais que tu as perdu toute confiance en moi, ou du moins assez pour ne pas avoir envie de prendre le risque de me confier ton cœur à nouveau, et je comprends totalement. Je pense que peu importe à quel point j'ai changé et à quel point je pourrais encore devenir meilleure, je ne mériterais jamais le cœur pur qu'est le tien. Personne ne le méritera jamais. Mais une amie m'a dit que je devais me battre pour toi comme tu l'as fait à l'époque, et je pense qu'elle a raison. Tu es trop précieux pour que je ne prenne pas le risque de souffrir à nouveau. J'ai l'espoir que quelque part cette lettre sera assez pour que tu reviennes sur ce que tu m'as dit sur le parking de ce restaurant, mais si ca n'arrive pas, je ne regretterais pas de t'avoir ouvert mon coeur du mieux que je le peux et d'avoir risqué ma dignité. Tu mérites qu'on se batte pour toi. Tu mérites quelqu'un qui réalise à quel point tu es important, irremplaçable et je suis désolée de ne pas avoir été cette personne il y a quatre ans de cela. Tu sais déjà que j'ai changé alors ca ne sert à rien que je le dise, c'est pour cette raison que j'écris cette lettre. Pour te le prouver. Pour te montrer que progressivement, j'apprends à poser des mots sur mes sentiments et mes pensées... A communiquer... Et à donner mon cœur. Rien ne me ferait plus plaisir que savoir que tu acceptes d'être celui à qui je le confie parce que je crois qu'il n'y a personne d'autre à qui je ferais confiance aussi aveuglément de ma vie. Je le pense sincèrement.

Tu as mon cœur Thomas Stanley Holland, tu l'as toujours eu et il t'appartiendra toujours un petit peu. J'espère que cette garantie est suffisante pour que tu sois prêt à replonger avec moi. Cette fois je ne t'entraînerais pas dans les abysses. Cette fois je ne coulerais tout simplement pas, parce que cette fois je sais comment appeler à l'aide et parce que si tu venais à sombrer, je serais assez forte pour te remonter à la surface.

Truly yours, Sam.



But I don't regret, falling for you, fool's gold

The Unsaid Between UsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant