♩
- Tu sais qu'un jour il faudra me laisser partir...
Le regard encore endormi de l'homme avec qui je partage le lit se pose sur moi. Ce dernier se tourne pour me faire complètement face avant de glisser une main sous sa joue pendant que l'autre s'occupe de me procurer des frissons en caressant délicatement ma cuisse.
- Trois jours avec moi et t'en as déjà marre., grogne-t-il faussement avec sa voix du matin
Je rigole et glisse sur le drap pour me rapprocher de lui, réduisant l'espace entre nos visages à seulement quelques centimètres.
- Il n'y a aucun univers dans lequel je peux en avoir marre de toi., je souffle avant de déposer un rapide bisou sur ses lèvres
Il mord celle du bas en observant mon visage et ses doigts qui parcouraient ma cuisse finissent derrière mon dos. Bientôt je suis complètement collée au corps de l'homme que j'aime, pour mon plus grand plaisir.
- Tant mieux parce que t'es coincée avec moi pour un moment maintenant., il sourit en collant son front au mien
- J'accepte la sentence si c'est ce qu'il faut pour avoir des vues sur Youtube.
Sa bouche s'entre-ouvre pendant que je rigole à ma propre réplique. Il tente de s'écarter mais j'enroule rapidement ma jambe autour de lui et maintient fermement le contact, l'empêchant de s'en aller.
- Coincé avec moi pour un moment., je répète sans pouvoir m'empêcher de réprimer le rictus qui a élu domicile aux coins de mes lèvres
Il roule des yeux et laisse sa tête retomber sur l'oreiller en soupirant, vaincu. Ma jambe toujours sur lui, je passe mon bras autour de sa taille et glisse ma tête dans le creux de son cou.
- Tu es ma maison., je dis simplement en regardant les rayons de soleil traverser le volet
Le silence qu'il m'offre me laisse deviner qu'il est confus alors j'explicite ma pensée.
- Plusieurs fois j'ai entendu ou lu des personnes parler de ce sentiment d'être chez elles en compagnie d'une personne. C'est ce que je ressens avec toi. Je pourrais aller n'importe où, je pense que je me sentirais en sécurité tant que t'es là., j'avoue un peu gênée d'être redevenue si niaise, T'es ma maison, mon chez moi, ma source de réconfort. Tes bras sont tout ce dont j'ai besoin.
Mon moi intérieur vomit en m'écoutant et ca ne m'étonnerait pas que Tom en fasse de même. Mais non. Au lieu de ça il m'attrape puis nous retourne, m'arrachant un couinement au passage, afin de m'installer en position allongée et d'être au dessus de moi. Plus une trace de sourire sur son visage. Ses yeux me fixent d'un air sérieux qui me déstabilise presque.
- Je te laisserais plus jamais partir tu m'entends?
En dépit du ton profondément sérieux qu'il emploie, je ne peux m'empêcher de sourire à nouveau. C'est comme ça quand je suis avec lui, mes commissures sont constamment en un sourire idiot et amoureux. Ca fait partie des raisons pour lesquelles je peux pas me passer de lui, je suppose. J'entoure son visage de mes mains pour caresser ses joues avec mes pouces.
- Tu m'as tellement manqué., je murmure
Il reste un court instant au dessus de moi, sans rien dire. Pendant quelques secondes, nous ne faisons qu'admirer l'autre, profitant de chaque détail de nos visages respectifs que l'on aurait pu oublier au fil des années. Je n'ai rien oublié. Comment aurais-je pu? Le grain de beauté sur son menton... Celui sur sa joue... Celui dans son cou... Ses lèvres... La forme de son nez... Ce visage que j'ai trop souvent détaillé, que ca soit à son insu ou non, pour en oublier une quelconque parcelle. Il est si beau, je pense que je ne pourrais jamais m'en lasser. A cette pensée, le besoin pressant de profiter de sa présence me gagne et me jette littéralement sur ses lèvres, le faisant perdre momentanément l'équilibre. Il se rattrape sur ses coudes mais sa poitrine est maintenant écrasée contre la mienne, exacerbant l'envie qui montait en moi de retirer tous ces vêtements en trop. Sans vraiment chercher à résister, j'accélère la cadence et l'embrasse avec ferveur. A ce stade j'ai besoin de lui. Besoin de lui, de son corps, de ses mains sur le mien, de sa langue dansant avec la mienne, de sa peau contre la mienne, de le sentir, de le toucher. Je laisse mes ongles s'enfoncer doucement dans sa chair quand il descend dans mon cou tandis que mon corps se cambre instantanément au contact de ses lèvre sur ma peau. Des frissons parcourent mon échine, mes poils se hérissent, des gémissements s'échappent. Je pourrais vivre ca en boucle. Lui, moi, notre affection l'un pour l'autre et notre façon si douce et passionnée de se le montrer.
VOUS LISEZ
The Unsaid Between Us
Fanfiction[Tom Holland] A travers la pièce, les regards des deux anciens amoureux se rencontrent. L'un comme l'autre, ils retiennent leur respiration. Se revoir ne faisait pas partie de leurs plans, en particulier des siens, à lui. Il reste accroché à ses pru...
