Le temps d'un été

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Le reste de la semaine est passé tellement vite ; les visites, les sorties, les soirées sur la plage, la semaine s'est très bien terminée mais nous voilà déjà dimanche matin. Je regrette déjà de ne pas pouvoir rester plus longtemps, cet endroit est le paradis sur terre.

De nature plutôt maniaque, j'ai eu du mal à survivre parmi tous mes amis, des assiettes par-ci, des vêtements par-là, une montagne de vaisselle à n'en plus finir, j'ai beau avoir essayé de jouer la maman et instaurer des règles, personne ne les respectait. J'ai donc laissé tomber. Mais nous voilà maintenant, tous les huit, à nettoyer toute la maison dans les moindres recoins, sous la pression de Sara qui n'autorisera personne à sortir d'ici tant que tout ne sera pas niquel.

Liam et moi sommes dans la salle de bain et le garçon n'arrête pas de me jeter des gouttes d'eau qu'il lance depuis l'évier qu'il est censé devoir nettoyer.

- Arrête, on va se retrouver coincés ici, tu feras moins le malin, je rigole doucement.

- Ça ne me dérangerait pas. Tu es une bonne compagnie.

Il m'offre un clin d'œil et je roule des yeux en lançant mon torchon sur sa figure, qu'il n'a pas vu venir, à mon plus grand bonheur. Pour se venger, il me lance le sien à travers la pièce mais je l'évite de justesse alors que mon pied frappe contre le seau d'eau posé au milieu de la pièce, ce qui fait qu'une flaque se forme sur le carrelage.

- Merde.

J'éclate de rire et Liam et moi nous dépêchons de redresser l'objet afin que ça n'empire.

- Attends, prend ça.

Toujours en riant de ma bêtise, le garçon me tend de nombreuses serviettes afin d'éponger l'eau au sol.

- Ce sera déjà ça à ne pas faire.

Nous continuons ensuite de nettoyer le reste de la pièce dans la bonne humeur que Liam instaure en me racontant toutes sortes de blagues, les unes les plus bêtes que les autres, mais j'adore.

- Tu as passé une bonne semaine ? me demande-t-il plus calmement.

- Oui, j'ai adoré.

Sincèrement, être entourée de tous mes amis les plus proches et être réuni dans cette maison que je ne connais que trop bien, je ne pouvais pas rêver mieux. Je ne regrette rien.

- Liam ?

Il se redresse après avoir fini de ranger tous les produits qui étaient dans la douche et dépose ceux-ci sur le rebord de la fenêtre afin de m'écouter, son regard ancré dans le mien.

- Merci. Merci d'avoir insisté auprès de ma patronne, merci d'avoir contribué à ce que je passe de belles vacances. Merci d'être là, dis-je, soudainement intimidée.

Pour seule réponse, le châtain hésite un instant avant de venir me prendre dans ses bras, dans lesquels je me réfugie sans réfléchir. Et je ne pense plus à rien, seuls mes bras s'enroulent autour de sa taille et mon visage se dépose contre son torse ; écoutant son cœur battre à toute vitesse. Je pourrais parier que le mien le dépasse, niveau pulsion.

- Tu mérites d'être heureuse, ne l'oublie jamais.

Je souris à ses mots, resserrant encore plus fort mon étreinte autour de lui afin de le remercier à nouveau. Il embrasse le haut de mon crâne puis m'ébouriffe les cheveux dans le seul but de m'ennuyer, je le sais.

- Fallait que tu trouves quelque chose pour gâcher le moment, hein ?

Nous rions en se détachant l'un de l'autre puis prenons le chemin de nos chambres respectives afin de prendre nos bagages et de les amener jusqu'en dehors, au niveau des voitures. Les garçons s'occupent de charger le coffre des deux autos tandis que Gabi et moi faisons un dernier tour de la maison, vérifiant que plus rien ne traîne.