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Les bruits incessants de mon téléphone me réveillent, ce matin, avec un mal de crâne horrible. L'heure affichée sur mon téléphone me fait bondir de mon lit sans comprendre dans quel monde j'ai déjà dormi aussi tard. 12h00. Et je me suis couché vers 22h00, dans mes souvenirs.

Les appels de Téa recommencent, elle en est déjà à son troisième. Je réponds tout en me levant de mon lit :

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandé-je, ronchon.

- Bonjour à toi aussi, Liam, j'entends Téa me dire.

- Bonjour.

- T'as l'air de bonne humeur, toi. Tu avais déjà oublié que l'on devait se voir ?

- Oui.

Le silence de l'autre côté du téléphone me fait soupirer et, en me surpassant, je continue :

- Ça te dit qu'on remette ça à demain ? Je viens de me réveiller et j'ai vraiment pas envie de sortir, là.

- Bien. Tu me feras signe quand tu voudras bien de moi. À plus Liam.

Je sais qu'elle l'a mal pris, mais tant pis, je n'ai envie de rien, aujourd'hui.

La maison semble bien calme et je me rappelle que Samuel travaillait tôt aujourd'hui et que Emma reprenait le boulot ce matin. Cette journée va être longue.



Avachi dans un transat, je fixe l'eau de la piscine qui semble déjà bien chaude, tout en prenant mon petit déjeuner ; une pomme bien fraîche. Le fond d'un jus d'orange frais traînait dans une petite gourde dont un post-it, mentionnant mon prénom, reposait dessus. Sachant très bien que Samuel ne déjeune jamais, il ne peut s'agir que d'Emma. Et ça me fait sourire.

Depuis nos vacances, je n'arrive pas à ne pas penser à elle, savoir qu'elle s'intéressait à moi à l'époque où plus rien n'allait dans sa vie me fait chaud au cœur, mais une partie de moi me dit que c'est justement la raison pour laquelle elle se raccrochait à moi. Ce n'était qu'une simple attirance d'adolescente, un sentiment qu'elle a fini par refouler. Téa en a juste fait des tonnes, comme d'habitude.

Un message sur mon téléphone me sort de mes pensées et je m'attends à ce que ce soit Téa sauf que le numéro n'apparaît pas dans mon répertoire :

Inconnu : Il était bon ce jus d'orange ? PS : si tu t'ennuies, tu peux toujours faire le ménage.

Emma. Il ne peut s'agir que d'elle. Un sourire immense apparaît sur mes lèvres et je ne peux m'empêcher d'être content qu'elle n'ait jamais supprimé mon numéro de son portable. Je m'empresse d'enregistrer le sien avant de lui répondre.

Liam : Délicieux. Tu peux m'en faire tous les matins, je valide.

Emma : Ne rêve pas trop non plus.

Liam : De toi, ça ne risque pas. D'un bon petit déjeuner, par contre, si.

Emma : Toujours aussi aimable.

Liam : Tu n'as pas de boulot ou est-ce que je te manque trop pour que tu ne puisses plus te passer de moi ?

Emma : J'essayais juste de te faire passer le message comme quoi la maison a besoin d'être rangée, mais tu n'as apparemment pas compris.

Liam : J'ai compris, mais trop la flemme.

Emma : Fainéant.

Liam : Emmerdeuse.

Le temps d'un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant