Le temps d'un été

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Ce matin, le réveil est rude. Je regarde autour de moi en me redressant mais mon mal de tête me fait immédiatement regretter la soirée d'hier. Non pas que je n'ai pas aimé, c'était plutôt amusant, mais boire autant ne m'a jamais rien apporté dans la vie ; pas même la femme de ma vie, un matin dans mes draps, elles sont toutes aussi vite reparties.

Mon portable affiche deux messages et je baisse la luminosité de celui-ci pour essayer de ne pas vomir et tâcher les beaux draps que Emma a changés il y a quelques jours. En parlant d'elle, le premier message vient de sa part et je ne peux m'empêcher de sourire face à celui-ci.

Emma : Salut Liam. Quand tu es libre, peux-tu passer à la boutique pour essayer ton costume ? P.S : Fais du sport pendant ton temps libre, j'ai eu du mal à te mettre au lit, hier soir.

Liam : Bonjour toi. Je passe tout à l'heure, avec plaisir. P.S : Je ne me souviens plus de rien, désolé.

Téa : On se voit tout à l'heure ? J'aimerais qu'on parle.

Le deuxième message me fait soupirer et, malgré que je n'en aie pas envie, il va bien falloir que ça se passe. Téa et moi ne nous parlons plus beaucoup depuis notre retour du week-end Thalasso. On se voit de temps en temps pour s'embrasser, passer du temps ensemble ou encore faire l'amour, mais rien n'est naturel, nous avons besoin de parler et prendre une décision.

Liam : Dans 30 minutes, chez toi ?

Je prends une douche plutôt rapide, enfile un t-shirt, un short et mes Adidas blanches tout en laissant mes cheveux mouillés. Je descends dans la cuisine et déjeune une simple tranche de pain nature en prenant un médicament pour ma tête ; la journée va être longue.

Je me mets en route vers chez Téa tout en réfléchissant à quoi nous mènera cette discussion. Soit tout ira bien, on se réconciliera et tout sera comme avant, soit il va falloir que l'on se sépare et qu'on avise de rester amis. Le caractère de Téa est surprenant, depuis le temps que je la connais, elle arrive toujours à m'épater en réagissant de toutes les manières possibles, c'est la raison pour laquelle je stresse.

Je me gare devant chez elle puis sonne à sa porte, jusqu'à ce qu'elle m'ouvre et me laisse entrer chez elle.

- Tes parents ne sont pas là ?

- Ils bossent.

Bien.

Étrangement, elle ne m'incite pas à monter dans sa chambre, au lieu de ça, elle s'installe à table et je l'imite tout en la regardant dans les yeux afin de discerner une quelconque émotion, mais rien.

- De quoi voulais-tu parler ?

- De nous, dit-elle froidement.

- Je t'écoute.

- Ce n'est plus pareil, nous deux. Depuis ce fameux week-end, je... dis-moi pourquoi. Explique-moi ton comportement Liam.

- Tu le sais très bien, Téa.

- Non ! s'emporte la brune. Non, je ne le sais pas. Je ne mérite pas que tu m'ignores à ce point. Tu te comportes avec moi comme quand tu étais un adolescent et que tu couchais avec toutes ces filles que tu ne voulais plus revoir après les avoir eues dans ton lit.

- C'est faux. On se voit toujours autant.

- Mais ce n'est plus pareil.

- Parce que tu m'as menti. Et tu continues de le faire.