Retour A La Maison

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Il était venu totalement désarmer sur le territoire qui l'avait refoulé. Devant une bonne dizaine d'hommes qui lui mettaient tous une tête et peut-être aussi quelques kilos de muscle en plus, il s'avança jusqu'à se trouver à quelques pas du plus musclé. Pourtant, pas une once de peur ne passait sur son visage.

« Josh... On t'avait prévenu... Ne remets pas les pieds ici. » La voix de centaure du chef de la tribu, ne le fit même pas sourciller.

Il ne se mit pas en garde et attendit juste le premier mouvement de son adversaire. Un uppercut direct dans sa tête qu'il esquiva d'un simple mouvement, sans bouger. L'homme était désarçonné, sur ses gardes, il recula de quelques pas.

Josh, quant à lui, se concentra sur sa respiration pour la contrôler pour détendre ses muscles et tout miser sur le savoir qu'il avait mis cinq ans à accumuler. D'après la tête que tirait Uran et ses yeux comme des billes, il ne s'y était pas attendu. Maintenant. Il bondit vers lui, à mains nues, pour finir en une fraction de seconde avec deux lames pointant la gorge de Uran. La foule avait bien vu d'où elles étaient sorties, de son dos, de ses tatouages. Cette pratique était reconnaissable entre mille, il n'y avait pas beaucoup de gens qui avaient ce savoir, et encore moins qui l'exposaient publiquement. C'est à ce moment-là que tout le monde compris. Ils n'en ressortiraient pas vivant. Aucun d'entre eux. Si un membre des Sakhô était ici, alors c'était qu'ils allaient disparaître. Le regard horrifié et la sueur sur le front de leur chef ne faisait que le confirmer.

« Tu avais bien raison, il aurait mieux fallut que je ne remette pas les pieds ici, mais bon, je n'ai pu me retenir d'accepter cette mission... Ne le prends pas trop personnellement, ce sont nos métiers qui n'étaient pas compatibles ». Uran ouvrit la bouche dans une tentative désespéré de répondre, mais, à mesure qui l'une des lames s'enfonçait dans son ventre, la douce chaleur du sang et des entrailles réjouissait son tueur. Il se retourna vers les restes de l'attroupement les dévisagea, un par un, pour ne pas oublier leur visage. Il avait trouvé sa patrie.

Un soir, une histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant