C'était rare dans cette partie des monts brumeux, de voir passer les anciens dieux. Celui-là, venait d'immerger d'une espèce de brume, c'était celle qui les protégeait. Ils vivaient par ici grâce à son attribut tout particulier. Vircus avait sur son dos, des dizaines de cônes qui évacuaient la chaleur crée par son corps, lui permettant de se dissimuler dans un nuage de fumée, d'où immerger des créatures qu'on croyait venir d'un autre monde. Il s'aventurait rarement dans cette région, car les montagnes étaient moins denses, la nature commençait à retrouver une taille naturelle, il était donc bien visible, sans aucune protection apparente. Tous les villageois étaient de sortie, c'était peut-être la première et la dernière fois qu'ils allaient le voir.
À son passage, la brume se déchirait pour laisser entre apercevoir ses mains et sa peau couverte des mêmes motifs triviaux que les habitants, à l'occasion, arboraient tous. Ils sortaient leur peinture et exhibaient leur magie, plusieurs se mettaient à prier. Là où ses pieds se posaient et son bâton se plantait, les arbres doublaient de volume, la végétation se densifiait. Son corps arque-bouté, ne laissait pas soupçonner l'immense magie sous laquelle il croulait. Il était le noyau de la forêt. Le cœur des montagnes. Mais depuis un certain temps, les anciens dieux partaient en voyage. On les voyait traverser les continents, tous dans la même direction : le bout du monde. Dans la zone juste avant la grande chute. Il ne savait ce qu'il se passait, mais tout le monde pressentait un changement. Comment le monde allait survivre sans eux ? Sans leur magie ? Leur pouvoir ? Mais d'un autre côté, combien de temps cela faisait-il qu'ils étaient là ? Qu'ils les faisaient vivre ? Peut-être qu'il était temps de comprendre leur fatigue et de les laisser vivre. C'était le signe d'une nouvelle ère. Il était temps de laisser la place aux nouvelles divinités, qui naîtrait des prières pour les anciennes.
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Un soir, une histoire
Short StoryBienvenue dans l'univers de tous les possibles, prenez place pour contempler des bouts de vies, des personnes. Laissez-vous entrainer, et attachez vous pour quelques lignes, pour quelques minutes à des lieux et personnages qui vivront pour toujours...