Citée Enfoui

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Dans les confins de l'abîme, gît une cité antique. Elle a peut-être été oubliée, mais ses occupants n'ont de cesse de s'activer pour la maintenir en forme, l'amener un peu plus loin. Ils lui donnent vie, ils creusent, de plus en plus profond, avec de moins en moins d'habilité, de détails, mais plus de force et d'efficacité. C'est cela que l'on regrette en ville. Il n'y a plus, sur les maisons d' aujourd'hui les fioritures d'avant, les belles décorations, les dégradés de couleurs, les estampes et trompes l'œil que l'on s'applique à conserver sur les vieux bâtiments. On creuse vite et bien, pour agrandir, pour être fonctionnel. C'est pour cela qu'un groupe, s'est lancé dans un véritable travail, celui de redonner à la citée les couleurs qu'elle n'aurait jamais dû quitter.

Elle a été construite au-dessus d'un gouffre et un pont a été amené ici avec beaucoup de magie et d'ingéniosité. L'intégralité de la cité prend des teintes nacrées tendant vers le jaune, le soir, car elle a toute été taillée dans ce même matériel, très caractéristique d'ici, du Miorn, cela est granuleux comme le sable, mais dès que l'on ajoute de l'eau ça devient solide comme le roc.

De derrière la grande porte, de nombreuses structures dépassant des très haute les barrières ; témoigne de la grandeur des architectes. Rien qu'en entrant, le ton était donné sur leurs capacités : un sphinx et une pyramide en s'avançant, on s'enferme dans un dédale de rue très trompeur, car comme expliquer plus tôt, il y a énormément de trompe l'œil dans les rues, et ils arrivent souvent d'essayer de prendre une porte qui n'existe pas, de croire à des rues qui ne sont pas là. Toute la ville est faite pour vous faire ouvrir grand vos yeux.

La nature des habitants transparait au travers de la totalité de la ville. Des artistes. Qui pourrait penser une ville aussi tordue et peu pratiques et pourtant belle et pleine de surprise que des artistes. Il n'y avait que très peu de bureaucrate, de politique, juste des personnes avec leur pinceau, leur livre, leur taille pierre. Le problème étant que quand on est en paix, et que l'on ne régule pas la population, il y a parfois des explosions de joie qui laisse place à des explosions démographiques. Et là, il ne s'agissait plus de beauté, de prendre son temps, mais de trouver un moyen de les loger à vite. La brigade des beaux-arts la remettrait à niveau plus tard, pour l'instant il y a urgence.


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Voili voilou c'est le retour ! Je voulais mettre le texte hier mais j'ai eu unvproblème de réseau... donc le voilà ! J'espère que ça vous a plus et on se dit à demain pour le prochain texte !

Un soir, une histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant