La dernière année

Souvenir d'un été

Edward n'avait jamais apprécié les vacances en campagne française, cela voulait dire vivre durant deux longues semaines chez ces moldus qui servaient de grand-parents à sa petite sœur. Il observait les champs depuis sa chambre, la fin août transformait les champs verts du début d'été en pleine arides. Il y faisait bien plus chaud qu'en Angleterre et à chaque fois, c'était une torture pour lui.

Un mouvement attira son attention. Le vieil homme, arrosait les plantes, la petite Elena collée aux jambes. Elle semblait essayait de chasser quelque chose d'autour d'elle, la voir gesticuler comme ça le fit sourire. S'il y avait bien quelque chose ou quelqu'un qu'il voulait protéger, c'était elle. Étrangement.

La porte grinça derrière lui. Elvis se racla la gorge.

- C'est moi.

- Je sais.

- Tu veux venir marcher avec nous ? La température est redescendue un peu.

- Non, il va bientôt faire nuit.

- Tu as encore deux bonnes heures avant que la nuit ne tombe et puis, je serais là.

Il observa le visage souriant de son père, il essayait tant bien que mal de mêler son fils à sa nouvelle vie et même si cela flattait Edward, il ne voulait pas avoir affaire avec des moldus. Chaque années ses grands-parents se démenaient auprès de son père pour le prendre exactement les semaines où ils devaient voyager en France, mais à chaque fois, Elvis esquivait.

- C'est juste toi, Elena et moi.

Edward leva la tête vers son père surpris, il savait que c'était sûrement l'idée de cette sang-de-bourbe. Il soupira longuement au mécontentement de son père.

- Ed, je t'ai déjà dit que c'était impoli, tu montres le mauvais exemple à ta petite sœur.

- Elle n'a pas besoin de moi pour ça.

Il se défièrent du regard, et du haut de ses quatorze ans, il ne se démonta pas. Son père râla doucement. La porte grinça à nouveau. Ils se tournèrent vers le bruit.

- On y va ? Papa, tu m'as promis qu'on retournerait à la rivière !

Elle observa son frère.

- Tu viens Ed ? S'il te plait !

Elle insista jusqu'à que son grand frère cède. Elvis satisfait sortis de la pièce.

- C'est loin ta rivière ?

Elle haussa les épaules et sourit.

- Pas du tout !

Elle mentait en plus ! Il sourit et avança comme un serpent vers la jeune fille qui riait trop s'en apercevoir. Il l'attrapa, la fit crier de surprise puis glissa ses longs doigts sur ses côtes peu couvertes à cause de la chaleur. Il la chatouilla.

- Tu me mens en plus ?

La plus jeune tomba au sol, incapable de retenir son rire.

Edward n'avait jamais appris à jouer comme cela avec sa mère, ni avec son père et encore moins avec ses grands-parents. Il avait souvent vu June, la mère d'Elena, jouer de cette manière avec elle. À force, l'envie de l'embêter un peu s'était transformé en chatouille. Il se demandait souvent ce que sa mère penserait de lui, si elle le voyait faire. Serait-elle fière ? Dégoûtée ? Triste ?

Il fut interrompu par Elena, elle tirait sur ses cheveux.

- C'est moche quand ils sont longs.

- T'es toujours aussi délicate avec les gens toi.