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.[Dites-moi si vous appreciez quand c'est du point de vue de Draco.]
POV DRACO
Il était affalé sur le divan du salon. La chambre d'hôtel, très luxueux, lui paraissait fade face à la lettre qu'il venait de recevoir. Il voulait sourire mais il n'en n'avait pas le cœur à. Il avait relu environ quatre fois, bon en réalité sept, la lettre. Ses mots, " Je pense fort à toi", il les imaginait parfaitement sortir de sa bouche, accompagnés de son petit sourire habituel. Elle avait toujours un sourire pour lui. Il détestait sentir son cœur se gonfler. Il observa le papier à la couleur de parchemin, il détailla son écriture propre et pourtant tremblante. Il ne savait pas quoi répondre à la lettre. Il détendit tous les muscles de son bras et laissa l'écrit tomber au sol. Il ne fit aucun bruit. Il leva ses yeux vers le plafond pour admirer les parures de celui-ci. On se croirait dans une de ses suites françaises, des petits anges nus dansaient dans le ciel bleu. De magnifiques roses les entouraient, un des séraphins était en train d'en cueillir une sous le regard intrigués des autres. Il n'aimait pas les suites françaises, tout était trop mélancolique à son goût.
Un bruit de porte le fit sursauter et il ramassa sans délicatesse la lettre. Il se redressa rapidement. Sa mère entra, elle paraissait de plus en plus fatiguée et de plus en plus maigre.
- Prépares-toi s'il te plait, nous sortons.
Elle lui sourit vaguement.
- Il a une nouvelle audience ?
- Non, pas avant demain.
- Alors qu'allons nous faire ?
Draco ne comprenait pas le soudain élan de sa mère, elle qui était restée enfermé durant presque une semaine voulait, tout d'un coup, sortir ?
- J'ai rencontré un vieil ami, il nous invite à dîner.
- Maman...
- Ne t'inquiètes pas, il n'a rien à voir avec tout ça.
Draco regarda sa mère avec minutie, elle semblait contente.
- Bon d'accord.
Avait-il vraiment le choix ? Non. Il aimait bien se donner l'impression mais il connaissait sa mère mieux que personne et savait que lorsqu'elle avait décidée quelque chose, c'était cela ou rien. La blonde lui sourit et détacha son chignon stricte.
Draco observait le hall d'entrée avec minutie. Il aimait beaucoup l'architecture à la française malgré que leur décoration laissait à désirer. Sa mère était au guichet, elle semblait agacée. Il voulu la rejoindre mais le bruit de la porte d'entrée le déconcentra. Une sonnerie stridente annonça une nouvelle personne dans la grande pièce. Il tourna le regard vers l'entrée et la personne qui venait d'arriver été déjà entourée d'hommes et de femmes - Tous aussi riche que les Malfoy- habillés de toutes leurs parures. Exposant leur richesse entre eux, l'homme qui sortit de foule était pourtant habillé normalement, assez classe, mais normalement. Draco eut une révélation, il ne sait pas pourquoi mais il crut la voir. Si elle hantait ses pensées, c'était vraiment mauvais. L'homme fit un signe, il s'approcha de la grande blonde qui n'était autre que sa mère. Il était grand, très grand, aussi grand que lui, sa mâchoire était carrée, sa carrure était vraiment imposante et pourtant si fluide. Il aperçut, à la rizière de sa poche de pantalon, sa baguette. Un sorcier. Draco était de plus en plus curieux de savoir qui était cet homme. Il vit sa mère faire signe à l'homme en retour mais lui il devait attendre sur ce vieux canapé hideux. Son père n'aimait pas les présentations forcées, il préférait introduire son fils de lui-même parce que qui de mieux pour présenter un Malfoy qu'un Malfoy.
Draco se sentit mal. Ils allaient dîner dehors alors que son père était en cellule en ce moment même, il mangeait sûrement du pain rassit et dur de la veille. La colère l'envahit doucement mais il glissa sa main dans sa poche, effleura le bout de papier de ses doigts et sourit. Il devenait trop mélodramatique à son goût.
- Draco ?
Il se leva pour faire face à l'homme avec tant de rigidité que celui-ci parut étonné.
- Je te présente un vieil ami, nous étions à Serpentard ensemble.
- Je ne suis pas si vieux que ça ! Tu vas me vexer Narcissa !
Il aperçut sa mère réprimander un rire. Il tendit sa main.
- Enchanté, Mr...
Il saisit sa main avec fermeté.
- Elvis Flinbartt ! Ravis de te rencontrer enfin !
La force sembla s'évader de la poignée de main. Il ne put retenir son étonnement.
- C'est fou comme tu ressembles à ton père !
Et à quel point, sa fille lui ressemble. C'était ça qu'il avait cru voir ! Les mêmes yeux, la même manière de rire... Draco reprit ses esprits.
- Je prend cela comme un compliment.
Il se pencha pour le remercier.
- Ton fils est drôlement poli ! Il faudrait qu'il donne des cours à la mienne !
Il eut un rire puissant.
- Tu as des difficultés avec elle ?
Sa mère passa ses yeux sur la cravate de son fils et lui fit un geste. Il baissa la tête et l'arrangea en vitesse, mal à l'aise.
- Non, mais sa mère oui. C'est la fin de l'adolescence, ça lui passera !
Il sourit à la femme. Il lui présenta son bras.
- En parlant de bonnes manières, j'oublie les miennes, excuse-moi Narcissa.
Ils se mirent à marcher en direction de la sortie du grand hôtel, un homme bien plus petit que la moyenne leur ouvrit la porte.
Un courant d'air frais mélangea les cheveux du blond, il ne put que râler, il essaya maladroitement d'arranger sa tignasse mais rien à faire. Il suivait les adultes sans rien dire. Au fur et à mesure qu'il avançait son dos se voûtait et ses mains s'enfonçaient au plus profond de ses poches. Il écoutait le sifflement de la rue lorsqu'il entendit son prénom. Instinctivement la conversation des vieux amis devint plus intéressante.
- Elena a absolument tenue à repasser son année, je pense qu'elle voulait secrètement revoir Poudlard.
- C'est compréhensible en effet... Mais dis-moi Elvis, toi qui habites si loin de Londres, que fais-tu ici ?
- Mon... Mon fils a était capturé. Je suis venu le voir avant qu'il ne parte pour de bon vers Azkaban.
Tout l'amour qu'il avait mit dans sa voix pour parler de son trésor, s'était soudainement évanoui dans l'air ambiant. Il savait que leur relations père/fils n'était pas au plus haut mais il n'avait jamais vu autant de froideur chez un père, pas même chez le sien.
- Je suis désolé...
- J'ai vu que Lucius avait droit à un nouveau jugement, je suis content pour toi.
Il sentit sa mère tressaillir. Savait-elle pour la femme de cet homme ?
- Je sais que nous ne partageons pas les mêmes idéologies...
- Pas du tout même !
Narcissa eut un rire cristallin mais discret.
- Ne me taquine pas, Cissy !
Draco haussa les sourcils étonné... Seule sa tante l'appelait comme ça. Sa mère se tut, un sourire sur les lèvres. Cela devait t'être un truc de famille, d'être aussi imposant.
- Je suis heureux que tu m'aies envoyé cette lettre, par chance j'étais à Londres !
Le repas fut long. Les vieux camarades parlaient de Poudlard, du bon vieux temps. Plus Draco écoutait l'homme plus il voyait en lui la brune qui lui traînait toujours dans les pattes ces derniers temps. Il se dit alors, qu'il ne devait pas lui répondre.
En sortant du restaurant, il froissa la lettre en boule mais au moment de jeter, il s'abstint. Cela serait plus dur que prévu.
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La dernière année
FanfictionLa plupart des personnages utilisés ou mentionnés appartiennent à J.K Rowling et à sa saga légendaire, Harry Potter. {Merci pour les 83k ;), je suis trop émue, je vise les 100k dans mon inconscient...si vous voulez un autre dracoxOc allez voir sur m...
