Le sortilège de la rose final

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[Partie légèrement explicite vers la fin du chapitre]

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Partie 4


Les entraînements suivants furent plus agréables, le sorcier ne voulait toujours pas discuter du sujet des arts noirs mais il était disposé à une discussion légère bien plus souvent qu'auparavant. Il lui arrivait même de sourire ou de rire, toujours de manière élégante et discrète. Un jour, il lui avait demandé de lui lire une histoire. Lili avait caché son étonnement et l'excitation avait pris le dessus. En une soirée, elle avait lu l'entièreté d'une pièce de théâtre, il n'avait pas dormi. Il avait écouté jusqu'au dernier mot de la brune puis s'était assoupi sur le canapé du grand salon. Curieuse, elle s'était approchée, avait longuement détaillé son visage. De son menton à son sourcil gauche, une cicatrice, peu visible de loin, décorait son visage si angélique. La fissure avait la forme d'un couteau. Lorsqu'il ouvrit les yeux, elle sursauta, ce qui le fit sourire.

- Que regardes-tu ?

- Votre visage.

Il l'a regarda longuement sans rien répondre. Elle hésita.

- Pourquoi avez-vous cette cicatrice ?

Son sourire s'évanouit et elle s'en voulut. Elle le préférait souriant. Il se redressa, la laissant au sol. Il déglutit durement.

- Voulez-vous de l'eau ?

Elle se leva, sans attendre la réponse, elle s'apprêtait à s'éloigner mais il l'a retint en attrapant son poignet.

- Reste.

- Pardon ?

Sa voix était faible. Il leva les yeux vers la brune.

- Reste, ne t'en va pas.

Elle sentit son cœur se tordre. Elle s'approcha, il n'avait pas lâché son bras.

- Je ne pars pas... Je serais là à chaque fois que vous aurez besoin de moi, Louis.

Il leva les yeux vers elle. Il la dévorait du regard, possessif. Voilà ce qu'il était, un homme possessif. Il voulait que personne d'autre ne l'ait pour lui, il la voulait. Mais pouvait-il lui obligé de vivre à ses côtés sans le connaître ? Sans savoir ce qu'il était réellement ? L'accepterait-elle ?

Il plaqua sa tête contre sa poitrine.

- Mon père m'a infligé cette cicatrice lorsque j'avais 10 ans.

Sa poitrine se souleva. Elle se sentit coupable d'être trop curieuse. Elle baissa les yeux vers lui.

- Je suis désolé.

- Ce n'est pas ta faute. Il est le seul coupable.

Elle hésita. Elle déposa sa main contre sa tête et caressa doucement ses cheveux blonds.

- Pourquoi vous a-t-il fait ça ?

Un silence brisa le sentiment de confiance de la brune. Louis déglutit à nouveau, comme malade, malade de repenser à tout ce qu'il avait vécu.

- Il pensait que j'avais maudit ma mère, qu'elle était morte par ma faute.

- Je suis désolé.

Elle ne trouvait rien d'autre à dire, elle caressait ses cheveux pour essayer de le détendre. Elle sentait son corps trembler de peur. Elle hésita.

- Voulez-vous en parler ?

Il leva les yeux vers elle. Son visage se tordit de douleur. Elle caressa longuement sa joue, jusqu'à qu'il retrouve son calme.

La dernière annéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant