Je me soumets à tout tes désirs (BDSM/BxB)

Chapitre 19

Il était quatre heures du matin et il était debout au milieu de la rue, le regard complètement perdu. Tentant de comprendre les derniers évènements, il ne vit pas Camélia s'approcher derrière lui.

''Je t'avais dit qu'il n'apprécierait pas.''

Rémy se retourna vers la fille, la rage à l'intérieur de lui. Que lui avait-elle fait?

''Tu devrais appeler quelqu'un qui te ramène chez toi ou...''

''Qu'est-ce que tu lui as fait?''

''Pardon?''

Lui agrippant les épaules, il tentait de se montrer imposant.

''Que lui as-tu fait?''

''Je ne lui ai rien fait! J'étais son amie!''

''Alors qui lui a fait du mal!''

''C'est à lui de t'en parler, s'il a envie de...''

''Non, suffit! J'ai besoin qu'il soit fort. J'ai besoin qu'il soit maître dans toute situation. Et ça me fera plaisir de l'aider, mais je dois savoir.''

Camélia observa le garçon un moment. Il semblait sincère, mais pouvait-elle trahir Julien comme ça? Pour un garçon sûrement de passage dans sa vie? Ce n'était pas le premier copain qu'il avait. Ni le premier qui franchissait ses portes. Elle en avait vu deux avant Rémy. Tous plus vieux qu'eux de quelques années et aucun ne revenait plus de deux ou trois fois. Elle savait son ami froid et distant. Assez pour tuer dans l'œuf tout développement de relation, mais Rémy et lui se fréquentaient depuis 2 mois maintenant. Il était venu le voir un nombre incalculable de fois. C'était bon signe, non?

''Elle ne lui fera plus de mal.''

''Qui?''

'' Sa mère.''

Consciente qu'elle lui devait des explications, elle se lança.

''Julien a toujours été discret. Il n'était pas turbulent comme les autres enfants. Toujours bien habillé, bien coiffé, il ne courait pas partout dans la cour de récré et préférait jouer à la poupée avec moi. Je n'aime pas les gens turbulents, alors j'aimais beaucoup comment il était. Il m'appelait princesse et moi je le disais mon prince. Je croyais qu'il était heureux. Je n'allais pas souvent jouer chez lui, mais quand j'y allais je trouvais sa famille des plus normale. J'avais tort.

Un jour, nous avions fait du bricolage chez moi et nous avions mis plein de paillettes partout. On riait. C'était drôle. Il est rentré chez lui les cheveux brillants. Le lendemain, à l'école, il... il ne semblait plus aussi heureux. Il m'a dit qu'il avait été puni, car sa mère n'avait pas apprécié la façon dont il était rentré. J'ai cru qu'il avait fait quelque chose de mal et que sa punition était banale. Comme ceux que j'avais.

Je ne savais pas, que... j'ai compris que les choses n'étaient pas normales un jour où je suis allé dormir chez eux. Au matin, sa mère était prise d'une crise de folie. J'ai appris qu'elle était schizophrène et elle hurlait et lançait des choses d'un côté et de l'autre de la maison. Son père au lieu de la maîtriser buvait et lui lançait des injures. À un moment, elle a voulu s'en prendre à nous. Julien m'a protégé et a reçu les coups. Moi j'ai fui.

Je suis allé raconter ce que j'avais vu à mes parents qui ont appelé la police. J'ai regardé les parents de mon ami se faire embarquer et des hommes amener Julien. Je croyais que je ne l'aurais plus jamais revu, mais un mois plus tard, son père revenait chez eux, avec son fils.

On m'a expliqué que sa mère était dans un délire de royauté. Elle se croyait reine et demandait à son fils d'agir comme tel. S'il n'avait pas les cheveux impeccables, si ses vêtements avaient la moindre trace de poussière, s'il avait baissé le regard ou ne marchait pas le dos assez droit, elle le frappait. Mes parents et tout le quartier se sont mis à commérer sur eux. Moi, j'aurais dû aller le voir. Lui demander comment il allait. Lui demander s'il voulait m'en parler. Pourquoi il ne m'avait pas dit la vérité.

Mais j'avais peur. Il est venu cogner chez moi en revenant. Il voulait savoir si je voulais jouer avec lui et j'ai dit non. Mes parents ne voulaient plus que je le fréquente et j'avais peur de sa famille. Sa mère n'est jamais revenue, mais c'était trop pour moi. Et il ne l'a pas bien pris. Je le comprends. Il avait besoin plus que n'importe qui d'une amie et j'étais trop effrayé pour...

Rémy, s'il te plait. Ne l'abandonne pas. Il a besoin d'être aimer de la bonne façon.''

L'interpellé l'observa un moment. Les dernières révélations lui avaient fait ouvrir les yeux sur bien des choses. Jamais il n'avait eu le droit de toucher son maître sans son accord. Quand il l'avait fait, il l'avait soit mis en colère, soit aperçu la peur dans ses yeux. Surement le seul toucher qu'il n'avait jamais eu était ceux des coups qu'il avait reçus. Et peut-être que c'était la raison pour laquelle il ne voulait pas être en couple. L'amour pour lui devait être une chose tellement abstraite. Sa seule amie lui avait tourné le dos et son père ne devait pas non plus être une référence en tant qu'amour.

Et lui-même, comme un con qui l'intimide pendant près de 5 ans pour épater la galerie. Il pouvait bien ne pas vouloir être en couple avec lui. Surement craignait-il un peu d'être de nouveau attaquer. Non, il ne voulait pas l'abandonner. 

Bon bah, on à enfin une partie de la vérité 😏

On en pense quoi😈

Oui ça me fait plaisir de savoir qu'il a souffert dans sa jeunesse, attendez de voir ce que je prépare pour Rémy 😁