Je me soumets à tout tes désirs (BDSM/BxB)

Chapitre 30

La gêne était partout dans la chambre. C'était ironique comment Rémy avait pu faire des choses horribles dans ce lieu, mais soit uniquement gêner de se retrouver ici au proie à des larmes face à un maître qui le dévisageait.

''Tiens, prend un mouchoir.''

Le blond releva la tête pour apercevoir la tissus que Julien lui tendait en détournant le regard.

''Merci.''

Il l'agrippa pour se moucher et sécher ses larmes.

''Tu savais qu'il ne le fallait pas leur dire. Pourquoi l'avoir fait.''

''C'est ma soeur. Elle a cafter pour nous deux.''

''La naïveté d'un enfant est toujours adorable.''

Rémy releva la tête pour observer Julien debout devant lui et les bras croisés. Son maitre ne semblait pas du tout à l'aise.

''Rémy, je ne sais pas réconforter les gens. Pourquoi être venu ici?''

''Car vous êtes le seul en qui j'ai confiance. Merci de m'héberger. Je demande rien de plus. Fait comme si tout était normal.''

''Tu as faim?''

''Non, merci. J'ai déjà manger.''

''Et bien pas moi.'' Répondit lasse son maître avant qu'il ne quitte les lieux.

Rémy l'observa fuir la situation. C'était drôle de voir Julien complètement mal à l'aise.  Il observa la chambre un moment. Il ne l'avait jamais observé plus qu'il ne fallait, trop concentré sur son maître pour admirer les détails. Il pourrait fouiner, mais Julien ne serait pas ravi. Il choisit de se lever et de le rejoindre dans la cuisine. Le père était assis à la table devant un ordinateur portable à manger distraitement. Julien lui préparait une assiette avec le contenu d'un chaudron. Puis s'assit à la table avec grâce. Rémy vient s'asseoir en face de lui et l'observa manger son ragoût comme l'aristocrate qu'il croyait être.

''Tu n'en propose pas à ton petit-copain?'' demanda le père qui avait quitté des yeux son écran d'ordinateur.

''Il n'a pas faim.'' Répondit froidement le fils sans même lancer un regard à son père.

Le père baissa la tête gêné et tourna son regard vers Rémy qui lui lança un sourire triste.

''Alors mon garçon. Des problèmes de famille?''

''Mes parents sont homophobe. Je leur fais honte.''

L'homme hocha la tête avant de lancer un regard à son fils dans l'espoir futile qu'il dit quelque chose pour réconforter le garçon. Sans succès, il reporta son attention sur le blond.

''J'en suis navré. Je n'arrive pas à comprendre que de tels préjugés perdurent encore de nos jours. Si j'aurais voulu que mon fils apprécie plus les mêmes choses que moi, je n'ai rien dit lorsque je le voyais jouer à la poupée avec son amie Camélia. Tant qu'il souriait par moment. C'est tout ce qu'un parent veut, non?''

Julien avala sa bouchée avant de lancer un regard à son père.

''La même chose que vous père? Navré de trouver que l'alcool à un goût désagréable et que les jeux d'argent ne nous mènent qu'à la faillite. Peut-être si vous auriez eux de meilleur goûts d'activités je me serais intéresser à passer plus de temps en votre compagnie.''

L'homme poussa un soupir en fixant son ordinateur.

''Ne me déconcentre pas. Je gagne là.''

''Vous ne gagnez pas. Vous avez une double paire. Rien d'exceptionnel. Depuis que tu es revenue du travail, tu n'as pas quitté des yeux ta table de poker virtuel. Combien as tu perdu?''

''Mêles-toi de ce qui te regarde. Ton copain est triste. Réconforte le. Vous avez pas des devoirs?'' Dit le père cherchant un moyen de fuir les reproches de son fils.

Le maître leva les yeux aux ciel avant de terminer son assiette et d'indiquer à son soumis de le suivre dans la chambre.

''Ça va mieux?'' demanda-t-il à Rémy dans l'espoir d'une réponse positive.

''Non. Pas vraiment. Je vais me faire tuer quand je vais rentrer chez moi.''

''Rémy... pourquoi tu es venu ici. Je suis tout sauf un soutien. Je suis agressive et tu as visiblement besoin de câlin. Nous sommes incompatible.''

Le blond observa son maître qui venait de croiser les mains dans son dos.

''Vous l'êtes plus que vous ne le pensez. Juste votre présence me fait du bien.''

''Oui et bien tu ne peux pas rester ici éternellement.''

Rémy hocha la tête déçu. Il comprenait son maître bien sûr, mais il aurait aimé qu'il lui disent plutôt qu'il pouvait rester à ses côtés aussi longtemps de la situation l'importunait. Il devait penser à un plan B, car deux options s'offraient à lui. Soit il avouait avoir été stupide l'espace d'un instant et acceptait de ne plus voir les hommes comme quelque chose de désirable, soit il s'assumait pleinement. Après tout, il aimait être l'objet d'un autre homme, même si c'était un comportement honteux. Il aperçut Julien venir s'asseoir à côté de lui sur le lit.

''Tout va bien aller, Rémy. Tes parents sont stupide. Tu dois avoir des membres de ta famille à quelques part qui ne le sont pas.''

Puis il reçut deux petites tapes amicales sur sa cuisse avant que Julien se relève en soupirant.

''Merci. Ça fait du bien.'' Lança Rémy un sourire en coin.

''Tu trouves? C'était la chose la moins naturelle que j'ai faite de ma vie. Tenter de réconforter quelqu'un. Je retiens ça de mon père, il faut croire. Il a toujours été mauvais à essayer de me réconforter enfant.''

Les deux hommes se regardèrent un moment et Julien finit par détourner la tête un léger sourire sur les lèvres. Le cœur de Rémy fit un bond de trop dans sa cage thoracique.

''Je vais prendre ma douche.'' Fini par dire le garçon aux cheveux longs avant de quitter la chambre.

Rémy lui sourit et sortie son téléphone. Il pourrait appeler un de ses grands frères afin de savoir si l'un d'eux pourrait l'héberger, mais ils voudraient savoir pourquoi il a quitté la maison familiale. Et si leur parent les avaient déjà prévenus? Ils voyaient surement l'homosexualité d'un mauvaise œil eux aussi. Il déposa son portable sur la table de chevet avant de se coucher de tout son long dans le lit de son maître. Ses amis aussi voudraient savoir ce qui se passe. Les parents de Camélia ne devaient avoir aucune intention d'accepter qu'il retourne dans leur demeure. Il n'avait que Julien. Il n'avait que son maître.