Chapitre 24

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Rémy n'arrivait pas à trouver le sommeil beaucoup trop angoissé. Peu avant de se mettre au lit, son maître lui avait demandé de tourner son regard le temps qu'il se change. En soumis, il avait obéi, mais la curiosité l'avait gagnée et l'idée amusante de se faire punir l'avait saisie. Il s'était donc tourné doucement pour apercevoir pour la première fois le corps de son maître.

Il fut affligé lorsqu'il vit le nombre de bleus qui constellent sa peau. Comment son maître pouvait encore défendre son père après que celui-ci l'avait vraisemblablement roué de coups? N'ayant pas le courage d'avouer avoir désobéi et aussi par peur que son maître l'abandonne de nouveau, il ne dit rien. Mais le sommeil ne voulait rien savoir, toujours préoccupé par tout les dernières révélation.

''Maître? Est-ce que vous dormez?''

''Je dormirais peut-être si tu arrêtais de faire du bruit en te retournant sans cesse.''

Ouch. Touché. Mais disons que le matelas gonflable n'était pas des plus confortables non plus.

''Je suis désolé. Je me demandais, après les derniers évènements, serait-il possible, d'envisager une relation de couple ensemble?''

''Non.''

''Mais...je crois que ça vous ferait du bien d'avoir quelqu'un sur qui compter en dehors de votre père.''

Un silence vient emplir la pièce, puis fut brisé par le soupir de Julien qui sembla s'asseoir dans le lit.

''Rémy, nous pouvons mettre fin à la relation que nous entretenons si tu le désir. Tout comme nous pouvons continuer, mais arrête de demander plus. Je ne sais pas aimer, alors si c'est de l'amour que tu cherches, trouve toi un autre maître.''

''Vous n'avez même pas essayer.''

''Pas besoin. Le seul amour que je connais est violent et malsain. Réfléchis-y. J'accepterai ta décision, même si ça l'implique me trouver un autre soumis.''

Puis il se recoucha dans le lit. Rémy se remit à fixer le plafond avant de mentionner un petit détail.

''Je crois que vous êtes capable de faire preuve d'amour. Vous en avez fait preuve en protégeant Camélia enfant. Vous en avez fait preuve envers ma petite sœur tantôt et vous venez de m'en faire preuve, en prenant part à cette discussion comme à un égal. Vous avez dit mon nom, pourtant nous sommes seuls. Vous auriez donc dû m'appeler esclave, mais vous ne l'avez pas fait. Vous ne l'avez pas fait, car vous savez la discussion sérieuse et vous ne vouliez pas heurter mes sentiments plus qu'il ne le faut.''

Rémy attendit une réponse qui ne vint jamais.

''Je crois que vous m'aimez bien. J'ai espoir en tout cas. Vous êtes juste inconfortable de jongler avec ses sentiments inconnu.''

Bon, au moins il aura essayé. Peut-être que demain, son maître reviendra sur le sujet. Il finit donc par s'endormir dans l'espoir que demain, les choses changent. Au matin, son maître était assis dans son lit pour le fixer. Son visage indéchiffrable ne permettait pas qu'il sache ce qui se tramait dans la tête du garçon aux cheveux bruns. D'ailleurs, il avait dû se réveiller depuis un moment, car sa chevelure était impeccable et ses vêtements exempte du moindre plie.

''Tu n'as pas apporté mes verres de contact.''

''Hein?''

Julien pointa ses lunettes rectangulaires sur son nez.

''Dois-je te parler par geste pour que tu comprennes? Tu as fait mon sac, mais tu as omis de mettre mes verres de contact dedans.''

''Oh... je... c'est pas grave, vous pouvez portez vos lunettes à l'école.''

''T'ai-je permis de prendre une décision à ma place? Non. Alors pourquoi me proposes-tu une solution au lieu de t'excuser?''

''Désolé.''

''Désolé qui?''

''Désolé maître.''

Julien se mit debout en levant les yeux au ciel. Rémy quitta son lit de fortune en baissant la tête au sol. Le faux-roi attendait debout devant la porte de la chambre que l'autre garçon s'habille et vient lui ouvrir pour le conduire dans la salle à manger où son père parlait au téléphone et où sa mère préparait deux boîtes à lunch à la va vite. Natalia avait toujours la même coiffure que la veille et fut très heureuse de voir Julien. Une bouchée de céréales dans la bouche, elle montra la chaise à ses côtés à son prince.

''Regarde, tu peux t'asseoir là.''

Le faux-roi lui offrit un merveilleux sourire avant de prendre le siège à ses côtés.

''On a des frootloops si tu veux.''

''C'est gentil, princesse. Mais je n'ai pas très faim ce matin.''

''Tu vas rien manger?''

''Peut-être un fruit, car il est important de réveiller son estomac doucement après un jeun de plus de 12h.''

Natalia l'écoutait parler en se remplissant la bouche d'une autre cuillère de céréales sucrées. Elle n'avait aucune idée de ce qu'un jeun était, mais trouvait donc son prince merveilleux.

''Tu voudrais m'accompagner à l'école?''

''J'adorerais, mais j'ai moi-même des cours à suivre.''

''Ah oui, tu es dans la même classe que mon frère?''

''Non, mais nous l'avons déjà été.''

Ils continuaient une conversation des plus soporifique selon Rémy qui observa son père embrasser sa mère avant de partir au travail. Sa mère pressa alors sa fille d'arrêter de parler et de finir de manger, pour ne pas qu'elle rate l'autobus. Puis Rémy et Julien se retrouvèrent seuls. Le blond convainquit le brun de manger une orange avant d'aller attendre l'autobus. Ils entrèrent dans le transport en commun lorsque Rémy se rendit compte de la gaffe. Sur l'un des bancs arrière de l'autobus, un de ses amis le dévisagea. Que devait-il faire? Trouver un mensonge et vite, car il l'avait clairement vu entrer dans l'autobus avec le président d'école.

''Va rejoindre ton ami. Je m'en contre-fou. Tu ne me dois rien.''

Julien prit un banc vers l'avant et Rémy remercia intérieurement son maître d'être soudainement si compréhensible. Il alla rejoindre son ami qui le dévisageait.

''Euh... qu'est-ce que tu faisais avec le pouilleux de roi?''

Rémy poussa un soupir avant que son cerveau entre en branle.

''J'ai parler avec Camélia et j'ai découvert qu'elle était très amie avec Julien. Du coup, comme elle sait que ce n'est pas l'amour fou entre nous deux, elle m'a obligé à lui prouver mon amour en passant une soirée avec lui. D'un ennui totale, mais que veux tu, je crois que c'est la bonne, alors je vais me plier à ses quelques exigences.''

Son ami se mit à rire de lui face à la révélation.

''Qu'est-ce que tu ne ferais pas pour une fille de ton goût? Tu es désespérant. Pauvre toi, comment tu laisses une fille te manipuler.''

Rémy lui tira la langue avant de rire avec lui.

''Ouais. Je suis peut-être un peu con.''

Puis il reporta son attention vers son maître plus en avant qui observait par la fenêtre l'esprit ailleurs. Qu'est-ce que Camélia lui avait dit? Endurer les rumeurs avec lui. Ne venait-il pas de le laisser tomber pour partir lui-même une rumeur? Non, c'était son maître qui lui avait donné la permission. Il ne faisait rien de mal en rajoutant un petit mensonge sur les milliers d'autres qui ont peuplé sa vie.

Je post tout de suite, car je posterai pas demain.

Je me soumets à tout tes désirs (BDSM/BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant