Chapitre 21

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Voilà donc un mois que son histoire avec Julien était terminée. Les chances de se faire rappeler un jour était voué à l'échec et Rémy envisageait vraiment de retourner sur le site de rencontre pour se trouver un nouveau maître. Pourtant, ce matin-là, il se rendit compte qu'il tenait encore à celui qui l'avait dominé au lit plus d'une fois.

Au tournant d'un coin, il avait complètement foncé dans le président qui avait gardé la tête baissée. Plusieurs autres personnes s'étaient retournées face à la collision et semblaient attendre un petit spectacle qui ne venait pas. Merde. Avant, il aurait volontiers envoyé promener ce déchet de la société, il ne devait pas hésiter. Quoique l'autre garçon avait maintenant des preuves compromettantes à son sujet. Peut-être que juste une insulte passerait bien? Il se surprit même à espérer qu'une insulte publique lui voudrait une punition et que son maître le rappellerait. Est-il descendu si bas? Visiblement oui.

''Regard où tu vas andouille!''

Sans vraiment réagir au commentaire, Julien l'ignora en le contournant, le visage encore baissé au sol. Depuis quand son maître ne le défiait plus du regard. Depuis quand son maître baissait le regard dans les couloirs. Comme si un alarme s'allumait dans sa tête, il agrippa le bras du garçon pour le tirer vers lui.

''Hey, je te parle.''

Et c'est là qu'il le vit. Le regard glacé de son maitre qui lui promettait une douce et longue torture, oui, mais aussi le bleu sur sa tempe. Sa lèvre fendue et la petite marque au bord de son nez qui avait commencé à croûter. Sous le choc, Rémy relâcha sa prise et Julien put continuer son chemin. Quelqu'un avait frappé son maître. Qui? Il courut rejoindre son groupe d'amis pour s'informer.

''Vous avez vu Camélia?''

''Non?''

''Je... j'ai raté un épisode? Une bagarre que j'aurais aimé assister? Qui a refait le portrait du roi?''

''Ah, oui. Un chef d'œuvre pour les yeux, mais aucune idée. En tout cas, il fait moins prétentieux comme ça.''

''C'est en dehors de l'école que ça c'est passé. Je prend la même bus que lui et hier soir, il allait bien et à matin, il avait cette gueule.''

''Il a du emmerder le postier.''

Le groupe se mit à rire et Rémy leur offrit un sourire charmeur. Il devait trouver Camélia. Elle saurait ce qui sait réellement passé. Il se mit donc à la chercher jusqu'à se résoudre à l'attendre en classe avant le début du cours. La cloche avait sonné, mais il lui était hors de question qu'il passe un cours entier sans savoir. Il s'approcha de Camélia qui tourna au rouge en le voyant.

''Faut qu'on parle.''

''Le cours va commencer.''

Peu impressionner, Rémy se tourna vers la prof pour attirer son attention.

''Excusez-moi. Camélia ne se sent pas bien. Je peux la reconduire à l'infirmerie au cas?''

La dame observa le duo un moment. Effectivement la fille avait prit plus de couleur que nécessaire. Elle donna son approbation et le duo pu sortir du local.

''Ça va pas la tête? Qu'est-ce qui presse tant que ça?''

''Qui a frapper Julien?''

''Oh... tu as vu... son visage.''

''Camé, je peux te soutirer l'information de force ou tu me la donner gentiment.''

''Je... je n'ai aucune preuve tangible de ce que j'avance, mais... quand son père boit un peu trop, il... peut se montrer agressif.''

''Je croyais que son père était un allié? Je croyais qu'il le protégeait?''

Camélia hocha négativement la tête.

''Non. Je n'ai jamais dit ça. Sa mère était une folle. Le vrai problème c'était elle, mais son père ne faisait rien pour arrêter ça. Au contraire, dés qu'elle était en crise, il buvait pour oublier ses malheurs et s'il voyait que sa femme voulait s'en prendre à lui, il lui balançait leur fils pour qu'elle se défoule sur lui.''

''Tu es en train de me dire qu'il vit avec un alcoolique violent et que tu ne m'as rien dit avant?''

''Je... Son père boit beaucoup, mais ça l'arrive que très rarement qu'il touche à son fils. Je veux dire... en trois mois il ne sait rien passé et comme dénoncer sa mère n'a pas aider la première fois, je voyais pas l'intérêt de dire quelques chose sur son père qui le frappe deux ou trois fois par année.''

Rémy avait soudain envie d'arracher la tête de la fille. Il comprenait qu'elle ne désirait pas empirer son cas au yeux de son ancien ami, mais de là à fermer les yeux sur des bleus et des coupures. C'était insensé.

''Je dois lui parler.''

''Au père de Julien?''

''Non! À Julien! Il doit comprendre que ce qu'il vit n'est pas normal. Qu'il doit quitter cette endroit et faire confiance à ceux qui veulent l'aider.''

Camélia hocha doucement la tête.

''Viens chez moi ce soir.''

Je me soumets à tout tes désirs (BDSM/BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant