Chapitre 36

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Rémy avait fait couler un bain et était maintenant étendu à l'intérieur avec Julien. Le dos de son maître était contre son torse, ses lunettes sur le côté de la baignoire et les larmes dévalant ses joues. La respiration de son maître était lourde et pénible. Rémy tentait de passer un linge humide à intervalle régulier sur les bras et son torse pour qu'il n'ait jamais froid, pendant que Julien luttait pour ne pas s'endormir, en vain. Rémy avait maintenant pitié de lui. Il avait vomi pendant presque une heure sans s'arrêter avant de s'évanouir en pleurant sur le carrelage froid de la salle de bain. Il s'était réveillé quand Rémy le déshabillait pour l'amener dans le bain avec lui et s'était laissé faire, vider de toute énergie. Le blond avait eu l'impression de manipuler un vulgaire pantin sans volonté. Maintenant son maître sommeillant, la tête contre son bras droit.

Le soumis nettoya sa plaie du mieux qu'il put s'en réveiller son maître et nettoya les traces de vomi sur le bord de sa bouche et dans ses cheveux. Lorsque l'eau commença à perdre sa chaleur et que la circulation dans le bras droit de Rémy avait arrêté d'exister, il se résolut à le réveiller pour le faire sortir.

Julien tenait à peine debout et Rémy l'essuya du mieux qu'il pouvait avant de le diriger vers la chambre. Son maître s'assit sur le lit emmitouflé dans la serviette l'esprit lointain. Malgré que c'était la première fois qu'il voyait son maitre complètement nu, Rémy se dépêcha de trouver quelque chose pour le recouvrir. Il l'aida à enfiler l'un de ses pyjamas avant de l'aider à glisser sous ses couvertures. Les cheveux défait et le pyjama froissé, Julien s'endormit presque aussitôt. Rémy s'habilla alors, près à contacter son frère pour qu'il passe le chercher en sortant de la chambre. Il se retient au dernier moment. Il n'allait pas laisser son copain seul après cette crise d'angoisse.

Il retira son pantalon et son chandail, flattant le pansement qu'il s'était fait sur la morsure et se glissa sous les couvertures. Julien n'aimait pas qu'on le touche sans son consentement, mais Rémy n'en avait que faire. Il écrivit à son frère qu'il dormait chez son copain avant de glisser son bras sous sa tête et entouré son torse d'un bras protecteur. Sous lui, il sentit Julien frémir et geindre, mais le brun ne se réveilla toujours pas. Rémy se permit alors de s'endormir dans cette position.

À son réveil, Julien avait les yeux grands ouverts, ses lunettes sur le bout de son nez et était assit dans le lit, à coiffer frénétiquement ses cheveux de ses mains.

''Bon matin.''

Le dominant se tourna surpris vers Rémy qui lui lança un sourire endormi.

''Je ne t'avais pas permis de dormir dans mon lit.''

''Désolé.''

La bouche de Julien se crispa, mais il tourna le regard au lieu de se plaindre de nouveau. Il sortit du lit avant de se diriger en vitesse vers la salle de bain. Rémy prit plus de temps à se réveiller dans le lit. S'il pouvait ne pas avoir besoin d'aller à l'école aujourd'hui, ce serait le pied. Il finit malgré tout par sortir du lit, s'habiller et rejoindre Julien qui mettait ses verres de contact. Rémy hésita à lui rappeler qu'il était plus adorable de garder ses lunettes. Julien ne voulait pas avoir l'air adorable.

''On peut parler d'hier?'' demanda le sportif avec un faible espoir.

Il reçut un regard glacé du brun et le blond haussa les épaules en signe de résignation. Bon, il y avait quand même eu du progrès selon lui. Il avait aussi espoir que Julien prit ses plaintes en considération et que les excuses qu'il lui avait donné étaient signe qu'il allait essayer d'être un meilleur maître.

Ils n'échangaient pas d'autre mot du déjeuner et encore moins dans l'autobus. Pourtant les deux garçons étaient assis côte à côte. Camélia derrière eux leur racontait la série télé qu'elle avait découvert la veille.

Durant les jours qui passait, ni lui, ni Julien n'avait subi de harcèlement. Un midi, son maître l'avertit que l'école avait demandé d'organiser une campagne de sensibilisation sur les orientations sexuelles. Le président avait donc placardé des affiches de sensibilisation et contacté un conférencier sur le sujet. Il aurait donc été stupide de s'en prendre à eux. Camélia et ses amies passaient tout leur temps avec eux, maintenant que Julien se laissait plus facilement approcher et ne reprochait plus à la fille son abandon. Rémy pour sa part n'avait plus jamais adressé la parole à ses amis et eux non plus n'en avait pas éprouver l'envie. Il ne savait si c'était son homosexualité qui les avait éloigné ou le fait que ses amis c'étaient rendu compte qu'il leur avait mentit pendant des années. Peut-importe, c'était peut-être drôle à dire, mais sa popularité lui manquait plus que les personnes en tant que tel.

Rémy travaillait presque tous les soirs au cabinet d'avocat de son frère et se demandait s'il serait possible de déménager en appartement avec Julien. Les deux continuaient aux études supérieures, Julien pour avoir la formation nécessaire à travailler à temps plein dans une garderie afin de travailler avec les jeunes enfants et lui irait en science. Ils pourraient se partager un appartement ensemble, proche de l'école.

Mais avant tout, il devait apprendre a son copain la communication.

😬 Il reste 4 chapitres a cette histoire! Ça va me faire du bien, car gérer 5 histoires non terminé en même temps est toute une épreuve 😅

Moi et mon imagination débordante 🙄

Je me soumets à tout tes désirs (BDSM/BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant