La sonnerie retentit, et Stella et moi rangeons en vitesse os affaires et descendons rapidement au self. Nous mangeons très vite et dans le silence. Nous sortons, en débattant sur notre professeur de français, du self et nous allons nous installer sur un banc. Stella s'assoit, tandis que je m'allonge, tête sur mon sac. Mon amie sort je ne sais quoi de son sac pour réviser, je crois. Finalement, je somnole après à peine cinq minutes.
Je sens quelque chose sur mon épaule. Un main? Cette "main" ou "chose" me bouscule légèrement, m'arrachant des gémissements. Je suis bien moi, pourquoi vient-on me bousculer? Je finis par ouvrir doucement les yeux, encore endormie et éblouie par la lumière. Je tourne brièvement la tête et hurle en voyant, à quelques centimètres de mon visage, celui d'Arone. Il se recule d'un coup, tandis que je le redresse à la vitesse de la lumière."Je fais si peur que ça Martin?
-J'ai juste été surprise. Et ne m'appelle pas par mon nom de famille.
-D'accord, d'accord. Elle était bien ta sieste?
-Jusqu'à ce que tu me réveilles, oui. Où est Stella?
-Il va être dix-sept heures. Elle m'a chargé, enfin, elle a demandé à Noah de te surveiller et de te laisser dormir, mais il avait un truc à faire avec Taylor. Alors elle m'a demandé.
-Tu me regardes dormir depuis combien de temps?
-Assez pour savoir que quand tu dors bien, tu souris.
-Je ferais mieux d'aller en cours, je vais être en retard.
-Je viens avec toi, n'oublie pas que j'ai football et que le basket est juste à côté.
-Comment tu...
-Comme l'an dernier.
-Tu me traque? C'est flippant.
-Dépêche toi, on va vraiment être en retard.Je me lève et enfile mon sac sur une épaule.
-Allons-y."
Nous commençons à marcher, sans un mot, côte à côte. Nous parcourons les couloirs déserts doucement, un silence glacial entre nous. Je n'ose rien dire, trop gênée d'être seule avec lui, mon ennemi qui semble vouloir être gentil avec moi aujourd'hui. Nous empruntons le couloir qui mène jusqu'au gymnase. Il ouvre la porte qui donne sur l'extérieur et la façade du bâtiment. Il me laisse passer devant lui, et je le gratifie d'un sourire. Je commence à descendre les quelques marches, mais j'en loupe une, et je perds l'équilibre. J'essaie de me rattraper de mon mieux à quelques choses en agitant mes bras dans tous les sens. Une poigne dure et forte me rattrape le buste, me stabilisant. Mes jambes engourdies, je m'assois sur les marches. Je baisse la tête, essayant de me calmer.
"Ça va?
-J'ai juste eu très peur. Je... je reprends mes esprits.
-Tu m'as fait peur aussi.Je relève la tête et croise le regard obscure d'Arone. Je pars dans un fou rire.
-J'ai le coeur qui bat vite.
-Je te crois, le mien aussi.
-Montre.Je ris aux éclats, en posant ma main vers son coeur.
-Tu vois.
-Ah oui! Tu as eu peur parce que tu ne sais pas faire les gestes de premiers secours?
-J'ai eu peur qu'on pense que j'ai essayé de te tuer surtout!Je ricane, plutôt amusée.
-Merci.
-Ne t'en fais pas, je n'allais pas te laisser te ramasser.Je lui souris, et il pose sa main sur la mienne, qui n'avait pas quitté son torse sculpté.
-Pardon.
Je retire ma main précipitamment, gênée.
-Ne rougis pas Margaret.
Je me lève et fais semblant de lisser mes vêtements. Je descends les marches qu'il reste et avance.
-Je vais être en retard.
-Ça n'a pas sonné.
-Je... euh...je l'entends courir derrière moi et sa main finit par attraper mon poignet. Il me retourne, sûr de lui, voir trop.
-Qu'est-ce que tu as?
-Rien, rien.
-Dis-moi. Tu es bizarre d'un coup.
-Laisse-moi! J'ai... fous moi la paix!Je tire sur mon bras pour me défaire de sa prise et tourne les talons. Je presse le pas en direction du gymnase. J'arrive devant la porte.
-Margaret!"
Je ne réponds pas, et ne me retourne pas, puis je rentre, fermant la porte derrière moi. Je cours jusqu'au vestiaire des filles, qui est vide, et je m'assois au sol, contre mon casier. C'était quoi ça?
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The Best Enemies
عاطفيةIls se détestent jusqu'à en souffrir. Ils se détestent jusqu'au plus profond de leurs âmes. Ils s'opposent mais s'attirent. Ils veulent la douleur de l'autre, mais en souffrent aussi. Ne dit-on pas qu'il y a de l'amour dans la haine?