Chapitre 17

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J'enfile rapidement ma mini-jupe et attrape mes pompons. Je sors des vestiaires, me faisant frapper par les cris des spectateurs venus assister au premier match de la saison. Je m'empresse de rejoindre les autres pompon-girls. Nous sortons pour rejoindre le bord du terrain de football. Il y a beaucoup de monde, ce qui fait monter l'adrénaline dans le groupe. Nous allons nous mettre en place pour lancer l'ouverture. La chanson démarre. C'est parti! Nous commençons notre chorégraphie, avec des geste simples et dits "basiques". Ce sont les bases mêmes de la discipline. Les filles forment avec leurs mains un appui pour que je puisse faire mon saut. Elle me rattrape et nous finissons notre travail. Le public nous applaudit. Nous regagnons le côté du terrain. Les joueurs adverses entre sur les terrains. Puis les joueurs de notre école font leur arrivée. Nous agitons gaiement nos pompons. Mes yeux se posent sur Arone. Comme s'il n'y avait que lui ici! Ça m'énerve de croiser constamment son regard! Il sourit brièvement puis se concentre sur le match. Je regarde Stella qui est dans les gradins et qui regarde avec admiration les garçons. Cette fille est aussi contradictoire qu'Arone. Elle pense certaines choses mais fait tout l'inverse.
Le match se finit, et c'est l'équipe de notre école qui gagne avec dix points d'avance. Le public est au zénith de la joie, comme les joueurs et les pompon-girls. Nous improvisons une danse de la victoire, très heureuses. Chaque joueur vient prendre une pompon-girl pour danser. Arone me prend la main, et je ne résiste pas. Je ris en voyant que la danse n'est pas son fort. Pauvre Arone qui se ridiculise. Mon regard se pose sur Noah qui va chercher Stella dans les gradins. Il l'aide à passer au-dessus de la barrière et la dépose au sol. Sans plus attendre, il joint ses lèvres aux siennes. Et elle répond à son baiser!

"Mon dieu...

Arone tourne la tête, et lâche une injure.

-Au moins, il l'a fait.
-Ils sont si mignons...
-Si tu le dis.
-Tu ne peux pas être content pour ton ami?
-Je le suis! Regarde, je souris.

Il mime un sourire. Je le dévisage, amusée.

-Je te crois."

Je me détache de lui pour aller féliciter les autres joueurs qui s'amusent à faire hurler les spectateurs. Nous regagnons les vestiaires fous de joie. Toutes les filles papotent tout en se changeant. Je me dépêche, quant à moi, pour rejoindre Stella le plus vite possible. Je prends mon sac, salue les filles. Je sors du vestiaire, puis du bâtiment pour arriver sur le terrain. Il n'y a plus personne, à part Stella qui attend, appuyé contre une barrière. Je m'avance vers elle.

"Margot! Il faut que je te raconte quel...
-J'ai vu! Alors? C'était bien?

Je la regarde malicieusement avec un sourire en coin. Elle baisse les yeux en souriant.

-C'était magique...
-C'est officiel alors.
-Je ne sais pas.
-Je peux t'affirmer que de son côté, ça l'est.
-On en discutera pendant qu'il me ramènera chez moi.
-Je veux tout savoir de votre discussion.
-Je te dirai tout. Et toi! Tu danse avec Arone!
-Je n'allais pas le repousser devant tout le monde, c'est tout.
-C'est pour ça que tu riais?
-C'était l'effervescence.
-J'ai le droit de douter?
-Si ça te fait plaisir...

Je me hisse sur la barrière pour m'y asseoir. Elle me sourit, heureuse. L'amour lui va bien, finalement. Quelques joueurs sortent du bâtiment, dont Noah et Arone. Ils saluent leurs amis pour venir ensuite vers nous. Stella avance vers eux. Je comprends qu'elle rejoint Noah.

-Je t'appelle Margot.
-Tu as intérêt! Sinon je débarque chez toi!
-Mes parents seront ravis!"

Je secoue la tête de gauche à droite, désespérée. Elle salue Arone, puis attrape Noah par le bras et l'emmène vers la sortie. J'espère qu'il est prêt pour avoir une grande conversation. Arone s'approche de moi en souriant.

"C'est toi qui est responsable de ça? me demande-t-il.
-Possible.
-Raconte-moi ton secret.

Je descends de la barrière et récupère mon sac. Je commence à marcher vers la sortie.

-Il suffit d'être à l'écoute.

Je l'entends trottiner puis arriver à côté de moi.

-Tu as fait plus qu'écouter.
-Probable.
-Dis-moi! Je n'ai jamais vu mon ami aussi heureux.

Je tourne les yeux vers lui, sourire aux lèvres.

-Je lui ai donné confiance en lui.
-Tu es trop mystérieuse.
-Il paraît.

Nous sortons, et je remarque que la voiture de ma mère est là, et qu'elle m'attend.

-Tu ne m'as pas appelé.
-Arone, tu ne m'as donné ton numéro qu'hier. Penses-tu que ma colère puisse réduire en aussi peu de temps?
-J'espérais.
-Je t'ai dit de ne plus me parler jusqu'à ce que je t'appelle. Donc, maintenant, tu prends ton mal en patience.

Je m'avance vers la voiture de ma mère alors que lui s'est arrêté.

-C'est qui?
-De quoi tu parles?
-Dans la voiture.
-Ma mère."

Je lui souris malicieusement et monte en voiture.

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