Chapitre 23

45 3 0
                                    

L'agent immobilier nous fait entrer, ma mère et moi, dans le second appartement que nous visitons aujourd'hui. Nous arrivons sur un assez grand séjour, avec cuisine ouverte et îlot central. Tout est lumineux. Je souris à ma mère. J'adore. L'appartement est proche de l'université, d'une épicerie et d'un arrêt de bus. Nous allons jusqu'à la salle de bains qui est immense. Sublime. On peut aisément être deux dans la baignoire, et la miroir prend presque tout le mur. La chambre est de taille moyenne, et possède un grand placard à vêtements. Tout est parfait, j'adore.

"Le propriétaire vient rarement à Boston. Il travaille en Californie, mais possède divers biens, dont s'occupe notre agence. Vous pouvez emménager dès que vous aurez vos clés.
-Je peux parler à ma mère un instant?
-Bien sûr, je vous attends sur le palier.

Je regarde l'agent immobilier sortir. Ma mère me sourit, puis ses yeux divaguent dans la pièce.

-C'est celui-ci que je veux maman. Je dois signer les papiers le plus tôt possible. Il est parfait!
-Tu as raison. Nous devrions en parler avec ton père avant, mais on risque de le louer avant toi. Prenons rendez-vous avec lui pour faire toute la paperasse.
-Tu es merveilleuse maman!

Je la prends dans mes bras, heureuse. Je pense qu'un mot ne peut être mit sur le bonheur que je ressens à ce moment précis.

-Allons prendre ce rendez-vous ma chérie!

Nous sortons de l'appartement en souriant à l'agent.

-Il y a aussi une concierge.
-Je signe. Il nous faut un rendez-vous pour faire les démarches.
-Allons à l'agence, je vais m'occuper de ça."

Nous descendons les escaliers, puis regagnons la voiture à ma mère. Nous allons jusqu'au bureau de l'homme. Ma mère s'occupe de toute la paperasse avec lui. C'est utile d'avoir une mère banquière finalement. Après une bonne demi-heure, nous sortons. Nous rentrons ensuite à la maison, où je m'empresse d'aller rejoindre mon petit frère pour lui annoncer que d'ici deux semaines, je ne vivrais plus à la maison.
Je sors de la salle de bains, enroulée dans une serviette, ainsi que mes cheveux. J'arrive dans ma chambre et je remarque que mon portable vibre. Je décroche en voyant le prénom de Stella.

"Allô?
-Margaret! Prête pour faire la fête!?
-Calme toi. Attends, je te mets en haut-parleur.

Je fais ma manipulation et pose mon portable sur le coin de mon bureau alors que je libère mes cheveux de la serviette.

-Tu t'habilles comment?
-Je ne sais pas. J'ai un jean noir et des baskets montantes. En haut, je doute encore.
-C'est déjà bien!

Je m'installe à mon bureau, laissant mes cheveux tomber dans mon dos, me le mouillant quelque peu.

-J'entame le maquillage!
-C'est un exploit Margot!
-Je sais. Je pense pouvoir faire un trait d'eye-liner.
-Je pense aussi.
-Blanc, kaki ou rouge?
-Pour?
-Le haut.
-Blanc.
-J'hésite encore... Tu t'habilles comme toi?
-Robe en satin noir avec des talons noirs.
-Et pour le reste?
-Queue-de-cheval, eye-liner et du gloss.
-Tu comptes séduire quelqu'un?
-Mon petit-ami.
-C'est vrai. Je vais mettre du rouge à lèvres rouge. Ma mère me l'a acheté cet après-midi.
-J'ai si hâte! Tu vas être sublime!
-N'exagère pas.

Je m'applique une couche de rouge à lèvres. Je me lève ensuite et prends dans ma commode des sous-vêtements propres. Je les enfile puis me dirige vers mon placard à vêtements où je récupère un jean noir moulant. Je prends un haut blanc décolleté à manches longues et à froufrous, un second haut rouge court, à manches bouffantes et à petites fleurs blanches.

-Tu pars à quelle heure?
-Arone arrive à vingt heures trente.

Je me mets devant mon grand miroir et alterne entre le haut rouge et le blanc.

-Heureux de te dire que tu es en retard, et que je préfère le blanc.

Je sursaute et me retourne. Mes yeux se posent sur Arone, habillé d'un jean noir et d'un tee-shirt blanc. Comme par hasard...

-On se voit à la fête, bise Stella.

Je m'empresse de raccrocher et de me cacher la poitrine. Je commence réellement à me demander s'il n'est pas vraiment un pervers.

-Ta mère m'a laissé monter. Elle t'a prévenu mais tu n'as pas répondu.
-Je n'ai pas entendu... Mais j'ai finis de me préparer.

J'attrape le haut blanc et l'enfile rapidement. Je mets mes baskets, puis une veste en cuir. Je prends mon sac pour la nuit, que j'avais préparé ce matin. Je souris à Arone.

-Peut-on y aller?
-Oui."

Nous sortons de ma chambre et descendons. J'entends que ma mère est en cuisine. Mon petit frère arrive telle une fusée. Il s'arrête devant nous pour nous dévisager.

"Magit! Tu es trop jolie!
-Merci mon super-héros. Maman! J'y vais!

Ma mère apparaît. Elle vient m'embrasser la joue.

-Ma chérie. Tu es merveilleuse. Fais bien attention. Pas d'alcool, de cigarette, de drogue, de sexe, de vol, de delit, de...
-Maman! Arrêtes. Je rentre demain. Bisous."

Je pousse Arone vers la sortie, sous le regard de ma mère. Elle risque de faire une crise cardiaque d'ici quelques minutes, il faut déguerpir. Nous montons en voiture. Je soupire, exaspérée.

"La honte...
-Tu es la petite fille à maman.

Il me pince la joue, ce que je déteste.

-Je m'en passerai.
-Sache que tu es magnifique ce soir.

Je le regarde alors qu'il fixe la route.

-Merci..."

The Best EnemiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant