-22- Les effets de la drogue

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Son regard se perdit à nouveau dans le mien, je ressentis cette douce douleur, comme si l'amour que j'éprouvais, malheureusement encore, pour lui se mélanger à la rage que j'éprouvais, une douce douleur envoûtante que je détestais mais que je ne pouvais qu'aimer.

« Andrea, après ce qui s'est passé »

« Non » Dis-je coupant Guzman en regardant mes pieds « Non tu as raison, nous deux c'est fini, c'est mieux comme ça » Dis-je en me mordant l'intérieur des lèvres  « On se déteste plus qu'on ne s'aime »

« Non, je ne te déteste pas » Dit-il en se gardant de me faire ce beau sourire dont il avait la clé

« Peut-être que tu devrais, j'irais sûrement mieux si tu me détestais »

« Andrea... Je t'aime... Je t'ai toujours aimé et tu le sais... Mais nous deux on devait prendre des chemins différents, j'avais l'impression de jouer avec tes sentiments ces derniers temps plus que de te rendre heureuse »

« Ouais... Je sais bien, mais laisse tomber Guzman je vais rentrer chez moi » Dis-je en prenant la hanse de mon sac

« Tu peux venir chez moi si tu veux, tu dormiras avec Marina »

« Non... Je ne suis pas prête à retourner chez toi, voir tes parents, voir... De loin ta chambre, Guzman je ne suis pas prête à être de nouveau la fille sympa avec toi, alors que pour le moment je ne ressens que de la haine envers toi » Dis-je en me levant

« Alors pourquoi tu m'as demandé si nous deux c'était terminé, si tu ne ressens plus que de la haine pour moi ? » Me demanda-t-il en essayant de me faire rester avec lui

« J'en sais rien » Dis-je au bord des larmes  « J'avais sûrement besoin de l'entendre, rentre chez toi Guz, ça vaut mieux pour nous deux » Dis-je en partant de mon côté

« Je vais t'accompagner » Dit-il en se levant

« Non, c'est bon »

« Je te suis de loin, avance »

Je soupirais, je n'avais pas vraiment le choix, je marchais alors doucement, la tête penchée, regardant mes pieds qui frappaient le bitume, jusqu'à chez moi, Guzman me salua de la main et fit chemin inverse, ma mère était assise sur une chaise en bois attendant mon retour, la voiture de mon père n'était plus là, d'ailleurs je ne savais même pas si Ander était encore à la maison, je poussais la barrière en fer et entrais dans le jardin, ma mère releva la tête vers moi, soulagé de me voir enfin franchir la barrière.

« Andrea ! » S'écria-t-elle en se levant aussitôt de sa chaise venant vers moi  « Ander dit à ton père de rentrer, Andrea est là ! »

Elle me reprit dans ses bras, c'était peut-être un soulagement pour elle, mais c'était loin d'en être un pour moi, je ne voulais pas rentrer chez moi, d'ailleurs je ne voulais aller nulle part, je voulais juste rester dans ma bulle, loin de tout le monde !

Retour au présent

« Tu t'es sentie seule, n'est-ce pas ? » Me demanda soudainement l'agent

« Ouais... Ouais » Dis-je sur un ton froid me remémorer toutes ses histoires me donnait la nausée

« J'ai retrouvé une feuille d'admission aux urgences dans ton dossier scolaire, qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Me demanda-t-elle soudainement sortant une feuille blanche

« L'histoire banale, quand pour les autres vous devenez un fardeau... Il est compliqué de rester de marbre, vous savez... J'ai fait ce que n'importe quelle imbécile aurait fait » Dis-je en haussant les épaules

C'était écritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant