-56- Les erreurs du passé

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Je n'avais nulle part où aller, bien entendu, j'aurais pu rentrer chez moi, mais j'étais bien trop fier pour le faire, bien que j'avais de nombreux appels d'Ander qui devait réellement s'inquiéter pour moi, mais j'en avait marre, marre de devoir suivre les autres comme un bon petit chien, de faire tout ce que tout le monde me demandait. Je m'assis sur un banc et sorti mon téléphone pour discuter avec V pour Vendetta, bien entendu, je ne savais toujours pas qui il était, peut-être que lui au moins aurait pu m'aider, qui sait. Il ne tarda pas à me répondre, par je ne sais quelle chance, il me proposa de le rejoindre chez lui. Je ne savais pas vraiment si c'était une bonne idée, mais j'étais une gosse complètement perdu après tout, comme toutes ces putains de bourgeois que je voyais tous les jours, finalement, je n'étais pas si différente d'eux, les leaders de demain... Il m'envoyait l'adresse, me précisant qu'il était en ville seulement pour quelques jours. Je fis le chemin à pied et ne tardais pas a arriver devant une somptueuse maison, décidément, les gens de cette ville m'épater tous ! Je fis quelques pas devant la porte, me posant des dizaines de questions, est-ce que je faisais bien ? J'étais chez un inconnu, mais un inconnu avec qui j'échangeais tout, il me connaissait sûrement mieux que n'importe qui. Je composais le numéro de la police, au cas où je me retrouverais face à Ted Bundy et frappais. J'attendis quelques secondes avant que la porte ne s'ouvre devant moi.

« Putain de merde Lucrecia ? » Dis-je en voyant cette dernière devant moi

« Qu'est-ce que tu fais ici ? » Me demanda-t-elle toujours avec cet air hautain

« C'est toi V pour Vendetta ? » Dis-je en la fusillant du regard

« Non chérie » Dit une voix au loin

Cette voix me glaça le sang, putain de merde, j'aurais préféré tomber sur Ted Bundy que ce taret de Valerio. Mais ? Valerio ? Il n'était pas mort ? Qu'est-ce que c'était que ce putain de merdier.

« Ah oui au fait, je ne suis pas mort comme tu peux le constater » Dit-il en souriant

« Mais putain qu'est ce que c'est que cette histoire »

« Entre, je vais tout t'expliquer très cher »

Lucrecia me dévisageait, elle n'avait sûrement pas envie que je pénètre dans son monde, ce que je pouvais comprendre, après tout, je n'aurais jamais voulu qu'elle entre chez moi, bien au contraire. Valerio la poussa légèrement afin que je ne rentre, ce que je fis. Il me fit signe de le suivre jusque dans le salon, une chose était sûre, j'étais loin d'être alaise.

« Assis toi, fait comme chez toi » Dit-il en souriant « Tu veux un jus de fruits ? Ou un petit raille ? »

« Non... Non » Dis-je vraiment loin d'être alaise

« Moi je vais m'en faire un petit »

Il s'éclipsa quelques instants me laissant seule dans cette grande maison et surtout seule avec mes pensées.

Retour au présent

« Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Valerio ? » Me demanda l'agent

Mon regard se perdit de nouveau, personne n'était au courant, personnes sauf nous bien sûr et j'aurais aimé que tout ceci le reste jusqu'à la fin de mes jours, nous avions commis une erreur, une erreur qui, jusqu'à ce jour, nous faisait penser que Valerio était mort, tout ceci au nom de quoi ? De la cocaïne bien sûr. L'agent me fixait sans me lâcher une seule fois du regard, je pris une grande inspiration.

« On penser que Valerio était mort, on était jeune et tout est aller bien trop vite »

« Qu'est-ce que vous aviez fait Andréa ? »

Flash-back

J'étais en manque, je devais avoir cette dose, il me la faillait, je sentais mon corps trembler, mes nerfs se tendre. Je sortis de ma chambre sous les hurlements de mes parents, comme toujours, c'est deux là ne pouvait plus se voir, pourquoi rester ils ensembles ? Pourquoi forcer un amour qui de toute évidence n'est plus ? Je passais près d'eux en essayant de ne pas attirer les regards sur moi, mais ma mère étant une véritable caméra de surveillance, se tourna vers moi.

« On peut savoir où tu vas à cette heure ? » Dit elle presque en hurlant

« Marina à besoin de moi, je reviens dans quelques minutes »

« Andréa tu te crois dans une auberge ? » Me demanda mon père me fusillant du regard

« Ok » Dis-je en soupirant « Ce n'est pas parce que vous vous disputer que vous pouvez remettre votre rage sur moi, divorcé et tout iras mieux »

« Dans ta chambre » Hurla mon père « Tout de suite »

Je soupirais et regagnais les marches, cette ambiance commencée vraiment à me peser, ils devenaient tous les deux insupportables, je claquais la porte de ma chambre, signe de mon mécontentement et me dirigeais vers mon balcon, s'ils pensaient tout deux que je ne sortirai pas ce soir, ils se trompaient bien tous les deux. Je me dirigeais vers mon balcon et dans le silence me laisser glisser jusqu'au sol me faisant un peu mal, mais l'instinct de trouver ma dose était bien plus forte que la douleur. Je sortis par le grand portail, prévenant Nano de mon arrivé. Je me dirigeais dans les ruelles sombres de la ville, l'air frais caressé mes cheveux. Je ne tardais pas à retrouver Nano, qui depuis quelques jours sembler soucieux.

« Salut » Dis-je en venant vers lui

« Alors jolie demoiselle, qu'est ce que je peux te servir aujourd'hui ? »

« Comme d'habitude » Dis-je sans vraiment prêter attention à lui

Il plongea ses mains dans son sac avant de sortir de quoi satisfaire mes besoins. Je lui donnais l'argent avant que des bruits se fassent entendre non loin de nous.

« File ta conso » Dit alors une voix derrière nous « Vite »

Nous détournions le regard vers l'homme et je fus bien surprise de voir Valerio, tenir dans ses mains une arme.

« Mais tes malades » Dis-je en riant face à cette andouille

« Ça va, si on ne peut plus rigoler » Dit-il en venant vers nous un large sourire aux lèvres « Décidément on va finir par croire que nous sommes en manque ensemble, c'est un signe princesse »

« N'importe quoi » Dis-je en le bousculant « Je te signal que je suis déjà avec quelqu'un »

« La chasse est gardée, mais je ne vois aucune bague à tes doigts »

Je levais les yeux au ciel avant que Nano ne donne à Valerio sa dose, je me préparais à partir avant que ce dernier ne me rattrape par le poignet.

« Tu penses pouvoir partir aussi simplement ? » Dit-il en me souriant

« J'ai cours demain »

« Et alors ? Depuis quand une journée de cours dérange notre princesse ? Aller juste une heure »

Je soupirais et acceptais, mais si j'avais sur, mon Dieu si j'avais su, je ne serais jamais venu avec eux, jamais je n'aurais fichu une telle pagaille. 

...

C'était écritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant