𝘕𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘷𝘪𝘦 - 3

1.8K 58 31
                                    

[...] je ne trouvais pas ça important, à ce moment-là.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

J'entre lentement dans la nouvelle maison, c'est une maison que mes parents avaient acheté pour quand nous venions en vacances à New York, ça nous évite de prendre les meubles etc en sachant qu'on vient de faire un gros voyage.

Je monte ma valise, puis va dans ma chambre au fond du couloir, c'est dans cette chambre que je passais à peu près ma globalité des vacances lorsque nous venions en été. Je m'installe dans le lit, des souvenirs me reviennent, de bons souvenirs passés avec mes cousines. Ma valise est ouverte, je mets mes affaires dans la grande armoire blanche. En allant jusqu'à mon armoire, je vis, par ma fenêtre, que de nouveaux voisins s'installent à côté de nous. Il y a un jeune homme qui me rappelle quelque chose mais je ne sais plus d'où... Je le scrute, je reconnais son corps maigre, ses cheveux noirs au reflet brun, il est vêtu d'un pantalon noir et d'un sweet vert pastel. Je crois savoir, c'est l'homme mal aimable que j'ai bousculé à l'aéroport... Ça veut dire qu'on a fait le même trajet, dans le même avion ? Bon j'espère que je me trompe. Je continue tranquillement de ranger mes affaires, ma porte s'ouvre, c'est John.

- Ça va ? Pas trop dur ?
- Ça va, le fait qu'on soit dans la maison de vacances me rassure car c' est pas trop nouveau, le lycée sera plus dur. J'y pense tout le temps, j'ai peur John. Peur qu'ils se moquent. Dis-je les yeux humides.
D'un geste simple, il me prend dans ses bras et place ses mains sur l'arrière de ma tête.
-Je t'accompagnerai demain matin si tu veux.
- Non pas besoin t'inquiète, tu dois aller chercher du travail, t'en fait pas pour moi.

Je m'assois sur mon lit, John sort. Je m'allonge, les draps sont poussiéreux et sentent le renfermé. Toute ma chambre sent le renfermé en fait, ça fait longtemps que nous ne sommes pas venues en vacances, ma mère en avait marre que mon père ne profite pas des vacances, surtout que le voyage coûte cher.
Je descend chercher les produits pour nettoyer ma chambre, ma mère vide les valises avec papa, Mona est déjà clouée dans sa chambre.

- Eh maman ? Tu aurais pas des produits, ma chambre est trop sale je peux pas dormir là dedans, je suis sûre qu'il y a des araignées !
-Dans le garage, je n'ai pas encore eu le temps de faire des courses désolé ma chérie je fais ce que je peux.
- Ah ok, c'était pas un reproche.
Direction le garage remplie d'araignées, super ! Comme par hasard en sortant, je vois sur le trottoir, l'homme au sweat vert. J'évite de le regarder,  mais par curiosité je le regarde avec interrogation. Je pense vraiment que c'est lui ! Il promène son chien, on pourrait croire qu'il est sympathique juste en le regardant. Peu importe, je dois nettoyer ma chambre avant ce soir.
J'ouvre le garage, me faufile et attrape les produits.

Fini, ma chambre sent maintenant le propre, et l'air est frais, j'aime cette sensation. Plus qu'à manger et dormir. Je suis pas non plus pressée de dormir malgré mon énorme taux de fatigue intense dû au voyage.
On ne pourrait pas dire que dans cette maison je me sens comme chez moi, les souvenirs d'euphorie que j'ai passés ici même m'aident à me rassurer, à me dire que tout ira mieux dans cette nouvelle vie.
Avant je n'avais pas beaucoup d'amis, le peu que j'avais mon trahi à plusieurs reprises, sauf que je suis naïve alors je pardonne facilement. Je compte sur moi pour ne pas me faire avoir ici.
Le repas se déroule silencieusement, l'ambiance est calme, seule la télé émet du son.
Je repense à cet homme, j'espère qu'il ne sera pas dans mon lycée. Il est si désagréable, rien que d'y repenser j'ai envie de retourner en arrière et de lui dire qu'il n'a pas à me parler de la sorte...

Épuisé et rassasié, je pars me coucher, des souvenirs et craintes pleins le crâne. Demain sera mon entrée au lycée alors je dois me reposer.

-Réveille-toi Elena il est 7h. Murmure John en me secouant tendrement.

D'un bond je me réveille, le bus passe nous  chercher ma sœur et moi, à 8h30.
Je descends déjeuner. Rapidement je finis, je fonce me doucher. J'ai décidé de m'habiller avec une tenue simple, un pantalon large bleu et un cardigan blanc. Pour mon visage, je vais juste cacher les impuretés avec de la bb crème et ajouter de la longueur à mes cils avec du mascara, pour mes lèvres du baume à lèvre rose suffira. Pour embellir ma tenue, je mets quelques colliers . Je ne me trouve pas réellement belle,j'essaye pourtant d'avoir confiance en moi. Petite description ; J'ai un front légèrement large, les sourcils bien dessinés quant à mes yeux, ils sont formés en amande, de couleur marron noisette. Mon nez est fin, mes lèvres sont à la  fois fines et pulpeuses, un petit mélange. Tout cela ne me déplais pas, ce qui me gêne ce sont mes boutons qui me dérangent beaucoup . Mes cheveux, eux, sont frisés, ce n'est pas facile tous les jours mais je les aime quand même. Pour aujourd'hui j'ai juste fait un chignon bas.
En me regardant, nu devant le miroir, je m'observe, mes jambes fines, ma taille fine. Je peux paraître parfaite avec mes description  avantageuses, mais hélas c'est tout le contraire de mon point de vu.

8h20, je suis quasi prête, j'attends le bus, le ventre rempli d'une boule. Je remue mes jambes, joue avec mes doigts et ne pense qu'à une chose, je dois parler en français ou en anglais ?
Le bus est là, j'attrape mon sac, embrasse maman et papa et part dans le bus accompagné de Mona. Je m'assoie, tranquillement, tandis que je vis monter, en retard, mon voisin que j'ai bousculé à l'aéroport. Par chance Mona s'est assise à côté de moi, néanmoins les places devant nous n'ont pas été prises, chanceuse que je suis, il se place là.

- Pourquoi tu le regardes comme ça ?
- Je ne le regarde pas.
-Arrête de mentir je te connais, tu le trouves mignon c'est ça. Exclame Mona fortement.
- Mais chut !
- Il comprend pas de toute façon.
- Quand même, on sait jamais !

Gênée, je fais mine de ne pas la connaître et regarde par la fenêtre. Les nuages recouvrent le ciel, il pleut, les rues sont calmes, sûrement dues au mauvais temps. Les arbres suivent le sens du vent, on dirait presque qu'ils dansent avec lui. En me tournant pour regarder ce que Mona fait, je vois mon voisin en train de me dévisager, il a certainement dû me reconnaître. Surpris je me retourne vers la fenêtre, l'air de rien. Je sens que lentement mes joues rougissent, il me regarde  drôlement, je ne comprends où est-ce qu'il veut en venir . Puisque je n'ose regarder si il observe encore, je ne sais pas si il le fait toujours.

Arrivé à destination, ma sœur se lève avant moi puis m'attend dehors, je m'apprête à me lever lorsque mon voisin se lève en même temps et me coupe la route. Surpris je lui dit : '' On laisse passer les femmes d'abord non ? ''

-Désolé, euh j'avais pas vu. Rétorque le jeune homme en baissant la tête.

Je me trompe alors ? Il est trop gentil pour que ce soit le même, mais je le reconnais, son corps frêle sans émotion, son visage carré, son teint pâle, tous ses membres me semblent familiers. Je ressens encore la sensation de mon corps lourd sur le sien qui était léger, ses mouvements brusques pour essayer de se rattraper, mes gestes momentanés essayant d'éviter qu'il s'écroule par terre. Je passe outre et sort du bus en évitant tout contact avec mon jeune voisin.

Le lycée est énorme, les filles sont toutes en jupe, je suis la seule en pantalon. Les gens se connaissent tous, ils rigolent tous ensembles. Tandis que moi, je suis seule, Mona est en seconde, moi je suis en terminale. Ça me fait quand même une connaissance dans ce lycée gigantesque. J'avance sans vraiment savoir où me rendre, il y a beaucoup de mouvement et de brouhaha. Je suis un peu stressé, tout est flou. Perdue je cherche ma sœur qui est déjà partie, sûrement se faire des amies. Seule, j'avance, lorsqu'on m'attrape le bras brutalement.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Voilà pour ce chapitre, n'hésitez pas à me dire votre avis en commentaire ;-).
À la prochaine <3.

𝖳𝗎 𝗆'𝖺𝗌 𝖼𝗈𝗆𝖻𝗅𝖾́ 𝖽'𝖺𝗆𝗈𝗎𝗋  /Timothée Chalamet Fan FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant