𝘋𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘥'𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 - 8/2

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- Je te dirais pas. Alors arrête.
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- Mais pourquoi tu insistes autant !
- Je m'inquiète c'est tout. Et puis j'ai pas l'habitude de te voir avec un autre gars, après je sais tu fais ta vie je fais la mienne. Mais te voir avec lui, ça m'a fait bizarre.
- Non je te comprends. Mais insiste pas comme ça.

Je lui explique alors la situation, il n'a pas l'air choqué. Il a l'air plutôt rassuré que je ne l'ai pas embrassé. Je ne lui avait jamais parlé de Pierre n'y d'aucun de mes exs, je n'aime pas trop parler du passé. Puisque la plupart de mes souvenirs du passé ne sont pas très agréables, certes j'ai vécu une enfance assez chanceuse mais parfois les périodes étaient compliquées. Surtout lorsque mon père avait des pics de dépression, j'appelle cela ainsi car lors de ces périodes mon père ne voulait plus sortir, il buvait, et dormais. Rien d'autre. Il était très irritable, le moindre petit truc qui le dérangeait pouvait le mettre dans un état pitoyable. Je me souviens même qu'il était parfois dur et violant dans ses paroles. Aujourd'hui j'ai réussi à lui pardonner, je sais que ce n'était pas réellement lui. Seulement, il n'a pas totalement guéri mais je sais qu'il va s'en sortir et puis je trouve que comparé à avant il va largement mieux. D'abord il n'est plus alcoolique. Et puis je pars du principe que nous devons pardonner,  ça arrive à tout le monde d'avoir de mauvaises passe ou de faire des erreurs certains en font plus que d'autres. Puis, c'est en faisant des erreurs que l'on apprend, mon père apprend. Pendant ces périodes ma mère sortait souvent, alors moi je faisais un peu comme je voulais puisque John ne nous surveillait pas vraiment Mona et moi et étant encore une enfant je passais mon temps à regarder la télé en mangeant des cochonneries tel que des chips ou des bonbons (spécialement des chamallow). Enfin, j'essayai de ne pas trop penser à mon père, je n'avais pas beaucoup d'amis je restais souvent dans mon coin. Puisque qu'aucune personne ne me comprenait. C'est seulement en arrivant au lycée que j'ai commencé à me sociabiliser. Je ne pensais qu'à la mort. Je voulais seulement du calme dans ma vie pour que tout s'arrête. Mais heureusement j'ai réussi et je suis tellement fière de m'en être sortie. Je revois encore la moi d'avant accroupie dans son lit, les écouteurs à fond, les yeux rouge de sang a force de pleurer puis mes mains venant essuyer mes larmes qui coulent à flot sur mon visage.

- Ça va Elena, pourquoi tu pleures ?
- J'ai seulement l'impression de plus rien contrôler dans ma vie. Que tout part à la dérive. Je ne sais même pas ce que je veux faire plus tard mais c'est trop tard maintenant je suis déjà adulte ! Mais la vie c'est trop dur. Devoir faire des choix...

Il me prend amicalement dans ses bras tout en gardant cette tension amoureuse entre nous.

- T'inquiète pas je suis là.

Je me sors de ses bras brutalement.

-Tu ne peux pas être là pour moi. C'est tout le problème de notre relation. Écoute on peut pas continuer comme ça à faire semblant que nous pouvons rester amis. Soit là pour Émilie. Et pas pour moi. Comment ça se fait que tu tiennes autant à moi après le sale coup que je t'ai fait ?
-Parce que je t'aime. Je t'aime.

Je le regarde un instant puis je pose ma main chaude sur son visage frais. Je caresse avec tendresse sa peau douce et laisse couler des larmes de chagrin. C'est vrai que je l'aime encore et lui aussi il m'aime encore. Mais notre relation n'est pas saine. Il faut qu'on arrête de se voir...
C'est alors, avec une grande hésitation que j'ose parler, je prends d'abord ses mains dans les miennes.
- Bon, je vais encore une fois te faire de la peine. Mais je pense qu'il ne faut plus qu'on se voit. Ce n'est pas sain ce qu'on fait. Tu es en couple. Je t'aime aussi sache-le. Si l'on se voit, faisons vraiment cette fois-ci comme-ci que nous étions des étrangers. D'accord?
- Je pense que c'est la meilleure façon de penser, alors je n'ai pas vraiment le choix. D'accord.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit totalement d'accord avec moi. Pourtant c'est vrai c'est la meilleure solution. Il sort ses mains des miennes pour venir placer son casque sur sa tête. Il part sans me regarder. Un petit pincement vient s'ajouter à mon chagrin déjà présent, mais après tout, je l'ai cherché. Je marche alors jusqu'au Bus.  La fraîcheur de la nuit accompagne mon cœur fraîchement gelé. J'essaie de ne pas trop penser. Je m'assoie un petit moment pour attendre le bus qui vient seulement dans un quart d'heure. À côté de moi se trouve un couple, je lance quelques regards envieux. Avant de détourner le regard qui se porte tout de suite sur une personne qui ne me laisse pas indifférente. Je me souviens vaguement de... Ah si ! Ça m'est revenu. C'est Thomas, l'ami de mon frère qui était invité à la fête chez Gaëlle, la petite copine de John. Je tente de lui faire coucou mais il ne me voit pas. Alors je traverse rapidement le trottoir.

- Salut ! Tu ne me reconnais pas ?
- Oh salut ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- C'est à toi que je devrais demander ça. Je suis venu ici avec mon père, mes parents se sont séparés mais John est resté à New York.
- Hum... Moi je suis juste de passage, je rentre dans une semaine. Ça te dit de passer la soirée avec moi, boire un verre... Ou tu es toujours autant sauvage ?
-Oui ça me ferait du bien. Non je me suis adoucie en grandissant. Dis-je sur le ton de l'humour.

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𝖳𝗎 𝗆'𝖺𝗌 𝖼𝗈𝗆𝖻𝗅𝖾́ 𝖽'𝖺𝗆𝗈𝗎𝗋  /Timothée Chalamet Fan FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant