𝖳𝗎 𝗆'𝖺𝗌 𝖼𝗈𝗆𝖻𝗅𝖾́ 𝖽'𝖺𝗆𝗈𝗎𝗋 /Timothée Chalamet Fan Fiction

𝘌𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦 - 6/2

J'ai toujours agi comme cela, malgré le fait que je déteste ça.
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Nous avançons pas à pas. Emilie semble habituée, je ne l'avais jamais remarqué. Je me demande vraiment où ils se sont rencontrés Timothée et Émilie. Elle paraît si heureuse, j'aimerais tellement être à sa place et pourtant quand je l'étais je ne profitais pas du pur bonheur qui se passait dans ma vie.

- On s'assoit là, ça te dit.
- Ah ? On ne mange pas dans la cafétéria?
- Non, quand il fait beau comme ça je ramène et je mange dehors. Pas toi?
- Non...
- T'inquiète j'ai deux sandwichs. Dit-elle le sourire aux lèvres en sortant les sandwichs de son sac.

Alors nous nous installons sur l'herbe, le soleil tape légèrement contre ma peau, alors de légères perles de transpiration se forment afin de régulariser ma température corporelle.

- Alors vous vous êtes rencontrés comment avec Timothée ? Dis-je tel une commère qui ne demande qu'à en savoir plus sur la vie des autres.
- Hum... Émet-elle tout en mâchant des chips dont elle essuie l'huile grasse laissée par celles-ci sur sa bouche.<<Tout a commencé le premier jour où je l'ai rencontré, il était charmant séduisant mais il avait cette mélancolie douce dans son regard. On était à une soirée chez un ami qu'on a tous deux en commun. On ne se connaissait pas encore. Je suis allée le voir puisqu'il était tout seul. On a discuté puis échangé nos numéros puis voilà tu connais la suite... Oh aussi, si je parle de mélancolie c'est parce qu' il m'a parlé d'une fille, je me souviens vaguement du prénom... Léna je crois. Enfin bref il m'a dit qu'elle lui a brisé le cœur et qu'il aura du mal à passer à autre chose. Mais quand il disait du mal je ne pensais pas que ce serait autant. Bon on est sans gêne hein, il arrive toujours pas à passer le cap du bisous avec moi si tu vois ce que je veux dire. Après je le comprends mais fin des exs on en a tous et pourtant ça nous empêche pas de passer à autre chose. Donc ça me laisse à penser qu'il l'aime encore. Alors je lui laisse le temps, j'ai vraiment besoin de tes conseils pour m'aider à lui faire oublier cette pétasse. Si je l'avais en face de moi...>>

En entendant les paroles d'Émilie mon visage se glace et se crispe. Je ne pensais pas que Timothée lui avait parlé de moi. Mes lèvres deviennent comme congelées, j'essaie de paraître le moins perturbé par ce qu'elle vient de dire pour éviter qu'elle ne me pose trop de questions sur ma réaction soudaine. Je n'ose ouvrir ma bouche qui semble anesthésié par la crainte. Oui, je l'avoue ce que j'ai fait à Timothée n'est pas quelque chose dont je suis fière. Mais l'entendre comme ça de la bouche d' Emilie me fait si mal au cœur, suis-je une aussi mauvaise personne pour mon entourage !

- Ah, je sais pas trop quoi dire... Mis à part laisser le temps à Timothée, parfois ça prend du temps de se remettre de sa rupture.
- Mais tu en penses quoi toi de tout ça, tu trouves pas que la fille est vraiment une connasse.
- Bon écoute Émilie tu saoules avec tes questions, je sais pas moi je suis pas à ta place purée !
- C'est bon pas la peine de t'énerver.

Je la regarde avec pitié, elle semble si blessée par ma réaction. Nous continuons de manger, j'essaie de lui lancer quelques regards par-ci par-là, mais elle n'a pas l'air de vouloir me parler.

- Désolé pour la réaction que j'ai eu. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment mais c'était en aucun cas à cause de toi.

La journée a continué normalement, mais il y avait entre nous une sorte de tension dérangeante mais je savais que cela passerait demain alors je n'ai pas cherché à trop lui parler. Nous venions à nous séparer, seulement lorsque je commence à partir j'entends mon prénom surgir de sa bouche. Alors brusquement je me retourne, puis j'aperçois Timothée le casque dans la main et Émilie dans ses bras. Elle lui fit un baisé, ce qui provoque en moi un puissant pincement au cœur mais aussi de l'envie. Elle me fait un signe pour que je les rejoigne.

- Salut Timothée c'est ça ? Dis-je toujours en faisant l'hypocrite.

Il semblait troublé par le fait que je sois là, avec Émilie alors qu'il m'avait pourtant dit de la laisser tranquille. Mais j'y peux rien ! Tout ça est dû au hasard.

- Salut, oui oui Timothée. Et toi...euh j'ai oublié ?

À ce que je vois je ne suis pas là seule à jouer un rôle ici... Émilie ne remarque peut-être pas qu'il ment, mais je le connais par cœur. Quand il ment, il a ce réflexe de toujours se toucher les cheveux et les oreilles.

-Elena, c'est Elena qu'elle s'appelle. Évoque Émilie en s'adressant à Timothée.

Nous parlons, je suis un peu gênée mais je reste pour ne pas brusquer Émilie qui semble avoir totalement oublié notre conversation de ce midi. Cependant Émilie semble perturbée. Elle nous dit que c'est car elle a oublié de récupérer ses écouteurs dans son casier.

- Bon tant pis je les récupérerai demain, j'ai trop mal aux chevilles pour faire l'aller retour.
- Non mais je vais y aller pour toi.
- Oh merci mon amour.

Il faut que je trouve une solution afin de pouvoir y aller aussi, j'ai besoin d'expliquer le pourquoi du comment à Timothée.

-Il faut aussi que j'aille récupérer mon portefeuille !
- Ah bah vite rejoint Timothée ! Je vous attends. Réponds Émilie avec toute son innocence.

Je marche rapidement pour rattraper Timothée qui est déjà parti depuis un petit moment. Je le vois au loin, il avance si vite. Lentement j'arrive derrière lui, puis, je crie son prénom, il se retourne. Ma respiration est saccadée, mon souffle est de plus en plus fort, mon cœur bat fort non pas car j'ai couru mais cela se provoque surtout en voyant Timothée. En le voyant comme ça je m'aperçois que je n'ai jamais cessé de l'aimer, j'ai juste voulu me prouver à moi même que je n'avais plus de sentiments.

- Mais Elena qu'est-ce-que tu fous ici ! Je t'avais dit de laisser Émilie tranquille.
- C'est vraiment une coïncidence. On est dans la même école c'est comme ça.

Il a l'air de ne pas vouloir m'écouter, alors furieusement il ouvre la porte. Donc je le suis à la trace puisque j'ai besoin d'entendre une réponse de sa part.

- J'aimerais bien te laisser tranquille mais quand tu dis des phrases tel que : <<c'est pas la dernière fois qu'on se verra>>. Désolé mais ça me laisse à penser que tu as envie de me revoir quand même.
- De toute façon tu sais très bien que je t'aime encore. Dit il tout en m'attrapant par la taille.

D'abord je recule, puis ensuite une sorte d'attirance corporelle se crée entre nous.
Nous nous retrouvons dans le couloir l'un contre l'autre comme avant, au lycée. Il réplace lentement mes cheveux qui étaient venus cacher mon visage. Il caresse ma lèvre avant de rapprocher son visage et de m'embrasser tendrement. Puis je relance ce baiser que j'ai tant voulu, que j'ai tant imaginé ces derniers temps. Il m'avait manqué. On dirait que c'est la première fois qu'il m'embrasse, il semble tout gêné, comme ci qu'il ne savait pas où placer ses mains. Alors je prends le contrôle en collant légèrement mon corps de plus en plus contre le sien. Ensuite, pour ne pas se faire surprendre, avec l'élan de l'excitation, il ouvre la première porte qu'il trouve. Il s'assoit sur la table alors je décide de me placer sur lui le corps face au sien, mon bassin sur le sien ainsi que ma respiration haletante contre la sienne. Je le touche, mes doigts sont si chaud, sa chaleur passe à travers la mienne. Je ressens ce qu'il ressent, je lis dans ses gémissements un bonheur pur. Mais une pensée me vient à l'esprit, Émilie, je l'imagine entrain de nous attendre gaiement pendant que moi je prends du plaisir à être avec celui qu'elle aime.

À contre cœur je décide de couper court à ce pur moment de plaisir.

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