2- S A L I M A T O U

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Je me tiens toujours, toutes les deux jambes paralysées, figée au beau milieu de la route, tendis que la voiture continue sa trajectoire en sonnant toujours, je veux me pousser mais, je n'y arrive pas, mes jambes ne répondent plus.
Maintenant je suis au bord des larmes.

Mes oreilles sifflent, je vois flou, j'entends beaucoup de bruits que je ne peux distinguée.

Je me sens propulser à l'autre bout des tours de la cité, et les deux engins freinèrent sec une seconde de chance avant de se rentrer dedans, conclus-je en entendant partiellement le boucan qu'a été causer.

Je ressens une vive douleur au niveau de mon dos et les côtes de côté droit.

J'essaie de respirer sans pour autant arriver à la tâche. J'ai les poumons en feu, je suis à bord des larmes mais je ne veux pas pleurer, je ne peux pas craquer, je suffoque.

Respire

- Et tu es sourdes ou quoi ?.. Espèces de folle, répond, c'est à toi que je parle...

Calme

Dit la voix de celui qui est agenouillé devant moi me secouant, alors que je sombre de plus en plus. Sa voix me parvenant lointain. Je le vois flou à travers les perles salées qui menace de sortir.

Respire

Il me soulève et semble marcher vers je ne sais plus et je perds connaissance.

(...)

Je me repositionne très bien, car là c'est le VIP, mais lorsque je ressens une vive douleur au niveau de mon dos. Mes sens alarmés, par ce parfum qui n'est pas le mien. Je commence à paniquer et chercher à ouvrir les yeux.

Une fois fait, je scrute la pièce dans laquelle je me trouve :

Avec le peu de lumière filtrant dans la pièce, j'arrive à distinguer une grande salle spacieuse avec comme meubles le lit confortable et gigantesque comme ceux de chez moi, en passant. - Une commode, une table de chevet, une porte fenêtre ouverte donnant vu sur un balcon, une autre je suppose que c'est une salle de bain et en fin une baie vitrée prennant la moitié de ce côté, un dressing je crois.

La chambre est d'une couleur sombre marron et une lampe de chevet, qui éclaire faiblement le lieu. Les draps et couverture sont en caramel et en blanc.

Je me redresse un peu brusquement et lâche un cris qui m'ai échappé à contre cœur à cause de la douleur puisque j'ai oublié déjà que j'ai mal.

La porte de la salle de bain s'ouvre dans un fracas et laisse un homme faire son entrée en vitesse vers moi. Je suppose qu'il prennait sa douche, parce-qu'une fois proche du lit, je peux voir qu'il a seulement une serviette enroulée autour de ses hanches et mouillé de la tête au pied. Il doit être alerter par le cris.

- Hey ça va ? Il me sort de mes analyses.

Je raccroche mon regard de la goutte d'eau qui coule, suivant parfaitement le dessin de ces biceps.

- hum, dits-je gênée sans pour autant le montrer, je décroche de son corps presque dénudé et baisse mes yeux alors qu'il me fixe en pétillant ses Iris sombres et intenses.

- Tu as mal où, han dits moi ?

- Euh, je vais bien.

- Est-ce que je peux rentrer chez moi ? Et où sont mes affaires ? Je suis là depuis quand ? Il faut que j'informe mère sinon elle va devenir folle, je réponds en panique. Je... Je dois ren-

- Hey calme toi aussi okey ?

- Non, il faut que je rentre, s'il te plaît.

Il m'aide à m'adosser à la tête du lit, il met des coussins derrière mon dos.

- Attends que je m'habille okey. Je reviens !

Je hoche la tête et il disparaît dans le dressing.

Je reste là à essayer de me souvenir de ce qu'il s'est passé, mais je n'y arrive pas. Tout est floue dans ma tête et je ne sais même pas depuis quand je suis là.
Vraiment mère me tuera à cou sûr si papa ne le fait pas avant.

- Bon, j'ai pu récupérer ton sac mais ton téléphone est trop amoché, puisque le pneu du camion l'a écrasé, et du coup j'ai dû t'acheter un autre et remis tes cartes sims à l'intérieur.

Il me tend mon sac et l'iPhone. Je les récupère et le déverrouille puis direct je saisie le numéro à mère Binta attendant qu'elle répond.

- Elle n'a pas pris ton appel ?

Je secoue la tête de droite à gauche.

- Okey t'inquiète peut être qu'elle est occupée, où elle n'a pas entendu. Et puis de toute façon j'ai informé monsieur Diallo de ton accident, car il a appelé et j'ai pris l'appel...

- Sûrement qu'elle subisse les foudres de papa qui, rentré sans me trouver à la maison c'est un cata ça, pouffé-je alors qu'il affiche un sourire en coin. Mais,.. Une seconde,.. comment ça tu lui a informé ? dis-je réalisant c'est qu'il vient de dire.

et soudain je suis prise d'un toux.

- Qu'y a-t-il ? Me demande t'il paniquant.

- De l' ( tousse )...

- De l'eau ? Une seconde.

Il prend le carafe d'eau qui se trouve juste à côté sur la table de chevet, et verse de l'eau dans le verre posé à côté, puis il me le tend.

Je bois une gorgée et le lui remets.

- Ça va mieux ? inquiet.

- Euh oui merci... En faite, où sommes nous ?

- Chez grand-père, c'était le lieu le plus proche, où il y a de soins d'urgence.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Je ne me souviens plus exactement.

- Rien de bien grave, je t'ai juste poussé, et tu t'es pris le mur. C'est pourquoi tu as mal aux côtes et au dos. Mais j'ai appelé doc et il t'as prescrit des pommades.

- Ah, je comprends mieux, merci.

- Umh, vas prendre une douche et viens manger il est vingt deux heures.

- Ah d'accord, mais... Euh, des vêtements. Est-ce qu'il y a des vêtements, mes vêtements, ils sont où ?

- je les ai mis à sécher. Vas donc prendre une douche le temps que je te cherche quoi mettre.

Je hoche la tête puis il s'en va.

- attend ! Je l'interpelle, et il s'arrête. Je suis là depuis quand ?

- Il est vingt deux heures, les médicaments t'ont plongé dans un sommeil profond.

- Umh,.. Comment puis-je t'appeler ?

- Bachir.

Bachir

- Bachir... Uh, dis-je un peu distraite. Pourquoi j'ai l'impression de te connaître, hun ?

Je lève la tête et je lève les yeux sur lui qui se fige à mi-chemin. Je vois delà ses muscles se contracter sous son t-shirt noir. Il serre les points.

- Non ! Sans façon, tu ne me connais pas, déclare t'il finalement d'une voix grave et froide avant de continuer son chemin.

Pourtant je suis sûr de le connaître... Umh

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S'dian 224

LES RETROUVAILLES - I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant