22(4)- B A C H I R

18 7 0
                                    

- Coca ou..?

Je lui demande avant de me lever et me diriger vers le réfrigérateur de la cuisine là où je prend de XXL pour moi.

- Hun, mes mères m'ont fait à manger petit, suis très rassasié comme ça.

- ohh ! je vois donc que ma tante à bousiller ton oreille et je peux mettre ma main à couper qu'il s'agit de ton oreille droite qu'elle a tiré.

- T'es un sorcier juré man. Tu a raison sur toute la ligne.

- Nan... juste que la connais et je ne l'oublierai jamais, je ne veux pas l'oublier. C'est elle ma mère 'Zo, je la connais sur les bous des doigts. Je parie même qu'à l'heure actuelle elle regrette de s'en prendre à sa fille ou bien sûr moi. Elle nous aime trop pour pouvoir nous haïr. C'est pourquoi quand elle crie, elle maudit, elle insulte, je l'écoute jusqu'à la fin en silence je ne réplique jamais man. Et tu sais comme on dit : yayè ko hoorai tougui, si yanni e hoorai maâ ka an tampata; et si a yanni kadi e hoorai moun ka an kadi tampata. ( Une tante est comme une tête de graines de palme. Quand ça te tombe dessus, tu te blesse; et encore quand c'est toi qui lui tombe dessus, ce sera toi le blessé).

- Way t'as raison, c'est maman quoi bref, mange vite et vas dormir, tes cernes sont visibles jusqu'à la tour Eiffel, je sais que tu ne dors plus presque.

- Hun !

Je termine mon plateau et pars le mettre dans le lave-vaisselle, puis jette la canette vide dans la corbeille de la cuisine. Je me lave les mains et reviens le trouver attacher ses lacets.

- Tu ne dors pas ici ?

- Non je te rejoins demain, maman m'attends.

- Eazy ! Alors je t'accompagne ou t'es venu en voiture ?

- Ouaip j'suis venu avec celle de papa. Bon il est 22h alors essaie de dormir et oh ! J'allais justement oublié, quand miss princesse au bois dormant se réveille ne lui dis pas pour moi, il faut que ma surprise tienne.

- Pas de soucis, allez bye, à demain inch'Allah.

- Oui et n'oublie pas de rappeler Bouba, pour pas qu'il oubli de t'envoyer les documents Okey. J'y vais..

- Okey Mr l'agent, je le ferai.

Je le nargue. Il me l'a déjà rappellé ça mille fois au bureau à midi. Il monte dans la voiture et je l'ouvre le portail avec la télécommande fixe, qu'est au mur près de l'interrupteur, à côté de la porte du salon, puis je referme une fois qu'il sorte dans la Toyota RAV4 noir.

Je rentre, prend la chemise bleue ciel qui contient les documents, et monte dans la chambre. Je rentre dans le dressing et tire une de tiroir contenant des couvertures propres que je dépose sur le canapé en face du lit. Comme ça je peux surveiller son sommeil.

- Voyons voir ce qu'on a pour demain.

J'ouvre la chemise et parcours les lignes écrites sur la première page. C'est ainsi que je continue ma lecture jusqu'au bout de la septième page, dernière page aussi. Et sans m'en rendre compte je sombre dans les bras de Morphée.

- Ouille ! Tu me fais mal.

J'ouvre en grand les yeux sortant de mon sommeil. Qu'est ce que je... Comment je lui fais mal ? À que je sache, j'étais sur le canapé non ? J'ai donc voulu me lever, mais je me stoppe aussi tôt en voyant ma femme qui m'est pourtant interdite sur moi à plat ventre. Elle redresse la tête et me fixe un instant avant de laisser la retomber sur ma poitrine. Okey !

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- J'essaie de dormir là, tu ne vois pas ?

- Et ? Il y a un lit au dernière nouvelle.

- Et alors ? C'est ici je vais dormir, alors arrête de parler et laisse moi dormir j'ai une migraine pas possible.

Puis elle se recouche et ferme les yeux. Je prends mon tél d'au sol et regarde l'heure, 3h 48min. Bon ben ! Je dépose mon tél et vérifie sa température en touchant son front, heureusement elle a baissé

- Lèves toi et prends le comprimé, tu auras moins mal à la tête demain, lui dis-je en me souvenant des médocs qu'on lui avait prescrit la dernière fois pour ses migraines causé par les flashs qui deviennent de plus en plus nombreuses à longueur de journée.

- Euh... Non je ne veux pas me lever d'ici.

- Il faudra. Allez debout.

Elle grogne et je la fais descendre avant de la rattraper lorsqu'elle se met à tituber. Je la dépose sur le canapé et me lève pour chercher les médocs à la salle de bain. Je reviens avec de l'eau non fraîche dans un verre. Je l'appelle et elle se lève et s'adosse sur le dossier. Je lui donne le médoc à la bouche et lui mets le verre de l'eau d'entre les lèvres. Elle boit et fini, je me lève pour remettre le verre sur la table de chevet. Je reviens et transforme le canapé en lit en bâillant à m'en décroché ma mâchoire. J'ai fait spécialement fait venir ce canapé pour ma chambre depuis Paris l'an dernier par le biais de Marraine.

Je me couche de mon côté et lui laisse de la place. Mais elle se couche littéralement sur moi à plat ventre. Alors je mets la couette sur nous. Et on s'endort comme ça.

Je hâte de voir sa réaction demain quand elle saura que son Rock est arrivé depuis quelques jours sans pour autant l'avertir et en plus de ce caché d'elle avant hier, dimanche lorsque l'on est parti emmener le fonio pour son père. Et que j'ai fait exprès de l'envoyer s'occuper de l'organisation avec les dingos parcequ'on devait revenir à la maison pour des documents qui étaient dans le bureau de son père qui a été absent toute la journée et je me demande c'est qu'il a fait tout une journée de dimanche autre part que la maison. Je sais pas trop de quoi il s'agit, mais Ahmadou Barry et Latif mijotent quelque chose.

LES RETROUVAILLES - I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant