22 (1)- B A C H I R

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Dimanche nuit.

Je suis extrêmement fatigué là. Je fais craquer mes épaules et ma nuque, à force de rester dans la même position durant toute la journée presque. Je rentre dans ma chambre où je trouve ma chère femme dormir à poings fermes les genoux légèrement pliés. J'enlève ma veste que je dépose sur le sofa qui fait face au lit suivit de près ma chemise blanche et mon bas tissu de couleur bleu marine comme ma costume, après avoir enlevé mes souliers. Je me dirige dans la salle de bain et enlève mon caleçon, je rentre sous l'eau tiède.

Après m'être lavé, je décroche une serviette et rince ma tête et m'entoure ensuite de la taille la même. Je me rends dans le dressing, je me trouve une tenue convenablement décontractée et je mets mes sandales ouvertes. Je sors de la chambre en prenant mon ordi sur le bureau, où est effectivement posé, un sac écolier, je suppose qu'elle n'est pas encore rentrée aujourd'hui chez elle.

Elle a du envoyé quelques affaires qu'elle doit porter pour se rendre à l'école, demain, comme si t'en avais déjà pas as Je ne veux pas non plus la mettre à la porte de notre maison même si ma tante me traite de tous les noms imaginables. Que si je n'étais pas revenu, tout cela ne se serait passé, encore une fois c'est de ma faute à moi.

Bref, je me prend un café et vais m'assoir au salon mettant ainsi mon ordi sur la table basse.

Je dois clôturer ce projet, mais ce dossier me prend tout mon temps. J'organise une soirée pour l'anniv de ma mère ici.

Et aussi la soirée d'inauguration de mon entreprise ici, fêter officiellement mon entrée dans le monde des affaires, en Guinée. Je vais aussi lancer ma nouvelle techno-système Op à NY,mais je ne serai pas présent au jour du lancement. et il y aura des activités durant toute la journée et enfin la nuit un bal se déroulera au plein air de ma boîte, comme ça tous les employés seront les bienvenus. Je sais, mon oncle n'est pas d'accord mais, il doit comprendre que son temps est révolu.

Je fais encore une conférence vidéo sur DUO avec mon associé senior et mon associé consultant pour une mise au point sur le déroulement de l'événement qui aura lieu ce week-end inch'Allah.

Après avoir finis, je ferme l'appareil et m'allonge sur le divan, j'ai un peu faim, mais il est bientôt minuit quand-même et je ne peux pas réveiller maman pour manger, et ni la princesse ma femme. Déjà que je lui ai délégué la surveillance de ces énergumènes que sont Maremme et Cellou, ces deux là sont pire que ma Bijou et moi. Feppataa, seydataa (On ne s'entend jamais, mais ne se sépare pas).

L'autre jour, j'ai vraiment voulu tout lui dire. Mais elle n'est pas encore prête d'assimiler ces infos, je le lui dirai quand t'elle le sera, bientôt. Elle a peut-être ses mètre soixante-quinze et ses dix-neuf ans, et aussi une femme, ma femme, mais ça n'enlève en rien qu'elle soit encore enfant. même si je dois avouer qu'elle est plus mature à cet âge en effet. Mais elle est bien être fragile, ainsi que son cerveau. Voyez vous, miss est devenue moue depuis ma conversation avec elle, dans la bagnole, et s'est empiré depuis sa visite chez-elle, elle est silencieuse.

C'est pour son bien-être que je l'ai fait. Même si je me sens un peu léger après ça, n'empêche qu'il me reste encore du lourd sur les épaules.

Mais chaque chose en son temps, et là, ma priorité est de devenir PDG de ma boîte, après bien-sûr l'anniversaire. Faire arrêté ce salaud. Puis découvrir le coupable de l'assassinat de Kya et innocenter mon père pour qu'il puisse enfin reposer en paix.

Je connais toute l'histoire moi, oui je n'avais que cinq ans mais n'empêche j'étais justement en ce moment très futé et très attentif à ce qui m'entourait, tous ce que j'entendais je l'enregistrais dans un coin de ma petite tête, tout comme j'ai fait avec la conversation que j'ai surpris entre mam Daou et mon oncle Latif.

Je me rappelle qu'en ce moment même je lisais le Coran au côté de grand-père. J'apprenais l'alphabet arabe avant mon départ pour l'étranger. Je faisais déjà la troisième. J'étais très bien en classe, et comprenait ce qu'on m'enseignait, y avait d'ailleurs une miss qui m'aimait, elle me raccompagnait souvent à la maison et je trouvais ma tante qui m'attendait comme à son habitude devant la porte d'entrée de la cour.

(...)

Lundi matin.

Quelques bruits me force à ouvrir les yeux, je me suis endormi sans m'en rendre compte. J'ouvre difficilement les yeux la tête lourde me rappellant à quel point j'ai besoin de repos, quand même une semaine bosser sans relâche. Mais je ne peux pas me le permettre, il faut quand même que je sois à la hauteur du PDG de la SHC. Je me lève en descendant les pieds en premier, je me mets en position assise, je passe mes deux mains sur le visage et souffle en disant un DUA.

- Désolée de te réveiller, tu dois être vraiment très fatigué vu l'heure tardive que tu es rentré de boulot.

Elle le dit en s'affaissant, elle part dans tous les sens très pressée, on dirait vraiment qu'elle est en retard, huu... Je regarde l'heure sur ma montre au poignet droit et constate qu'effectivement même moi je suis très en retard, je dois être sacrément épuisé pour que je rate ma prière Fajri, il est exactement sept heures quatre minutes, bon DIEU...

Je me lève et me rend directement à la douche, où je me lave à la va vite et fais mon affusion. Je m'habille comme d'habitude mon kaftan et pris...

Je repars me changer, pour le bureau comme il ne pleut pas aujourd'hui. J'opte pour quelque chose de pratique, pantalon jean, t-shirt et basques.

LES RETROUVAILLES - I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant