On ne passe pas la nuit sans repas, et se réveiller de bonne humeur.
Je me retrouve dans la cuisine extérieure à cette heure de l'aube. Sous la pluie et la fraîcheur en plus. À se battre contre les bois humide pour allumer le feu. Tous les bois secs sont humides. Et au moins depuis plus de dix minutes je tente de les allumer sans succès. Et en plus ce n'est même pas pour moi que je le fais.
Enfaite, c'est Mon cher mari qui n'a rien à faire, que de m'emmerder à même pas l'aurore, qui me charge de corvée à peine six heures.
Devoirs conjugales. Mon cheveu oui !
Hier il n'a pas dîné et il se trouve que toute la nuit, il n'a dormi car son ventre faisait des siennes de caprices. Il est venu me demander - non m'obliger de lui faire un fouti qu'il meurt de faim.
Je me lève d'un coup, irritée. Et me dirige vers la maison. Je retire mes bottes plastiques et le manteau, à l'entrée de la véranda. Je me rince pour ne pas avoir à nettoyer le sol des gouttes d'eau s'essuyant sur moi. Je me dirige furieusement tout en restant discrète pour ne pas alerter Mam Daou, qui doit être entrain de faire son wird- vers nos appartements et pénètre sa chambre sans toquer. Il dort ?
Je le vois couché sur le flanc gauche, avec un bras plié en dessous de la tête sur le coussin. Je m'approche du lit et m'aperçois qu'il semble dormir. Alors il a fait vite, pour avoir pris une douche et dormir en si peu de temps. En dix minutes ! Même s'il dort, alors il a pris une douche parce qu'il est mouillé et porte tout juste un bas de jogging. J'ouvre la bouche pour le réveiller mais je me retiens. Je ne veux pas le réveiller, il semblait très fatigué tout à l'heure. Et là, il est paisible.
Le feu
Ah oui, il faut bien qu'il allume le feu.
Alors je m'accroupis sur son visage et passe une main sur sa tempe.
- Barry... Barry... Bachir ?
Il grogne et se retourne vers le côté droit me faisant dos.
- Bachir lève toi je n'arrive pas à faire le feu. Alors lève toi, sinon j'abandon-
Sitôt, je suis coupée de mon monologue lorsqu'il tire sur mon bras et m'attire à lui. Je pousse un hoquet de surprise qui reste bloqué dans ma gorge par sa main sur mes lèvres.
- Shut... Moins de bruit, tu vas réveiller Mam Daou, me regarde t'il de ses yeux semi-ouverts. Viens là, et dors.
Il me place dans ses bras accueillants et remonte la couverture sur nous puis il ferme les yeux. Je suis tellement estomaquée, que je n'arrive pas à prononcer un seul mot.
- Mais... et ton p'tit dej ? Arrivée-je à sortir. Tu n'as plus faim ? Et si grand mère me trouve ici ? Tu...je
- Silence baby, et laisse nous dormir, on s'en fout du reste bea hein.
Hum, Dieu merci je ne vais plus cuisiner sous cette pluie. Il dépose un baisé sur mon front et souri. Je me détend et me rapproche plus de lui puis ferme les yeux.
Bye bye fouti !
(...)
J'en aimerais bien continuer à dormir ici, au chaud. Mais il faut bien ce qu'il faut pour être ce qui doit être.
Venir réveiller Salma paraît être le challenge journalier pour les habitants de cette grande maison. Je grogne en gardant les yeux fermés et me nichant entre les bras chauds de mon cher mari, mais la voix perchiste.
- Nénen bobo, insiste la voix basse de ma sœur Binta, lève toi, grand mère arrive et crois moi, si elle vous trouve comme ça, et ici, vous allez passer un mauvais quart d'heure.
- Ahh...on ne peut même plus dormir paisiblement ici, merde ! répond-je frustrée, la bouche contre les pects de Bachir, qui se réveille lui aussi.
- Tu dormira bien mieux quand Daouda Diouf Sow te trouvera ici...
- Quoi...q...quoi, se relevant brusquement, Bachir est totalement réveillé à l'entente du prénom de granie. GD viens ici ? Et c'est maintenant que tu le dis ?
Je me lève finalement hillard suivie de ma sœur. Elle s'est vraiment payée la tête de son beau frère. Celui-ci nous lance à tour de rôle du regard à Binta et moi, avant qu'il ne saisisse de quoi il en découle :
- Ah je vois, fait-il un rictu sur le coin des lèvres, donc tu te moques de moi hein ?
- unh non, bafouille Binta un mini sourire narquois, je suis venu chercher ta femme pour qu'elle aille préparer. Tu l'as bien réveiller plutôt pour qu'elle le fasse, non ?car mon cher beau frère a eu faim toute la nuit hein, termine t'elle les mains sur les hanches et le manteau bien levé.
Devant l'ère renfrognée de son cher beau frère, qui pourtant sait pertinemment ce qu'elle est entrain de faire : camoufler sa peur au représailles que va lui infliger son beau frère.
- Okey eazy, reprend t'il me fixant de ses yeux sombres. Baby ?
- hun, répond je suspicieuse à l'idée qu'il peut avoir dans sa cervelle surdéveloppée, le regardant droit dans les yeux cherchant ce qu'il est entrain de mijoter.
- Vas me faire un bon plat de fouti hein mon cœur.
Je secoue la tête de gauche à droite comprennant ce qu'il veut faire, sous l'œil attentif et incompréhensible de ma sœur.
- Unh qu'est ce qui se passe là ? Je...ahh !
Et pour réponse Bachir la tire et la jette sur le lit entre nous et se met à la chatouiller.
- Non...non...non...s'il... te plaît... arrête, arrive t'elle à articuler entre ses rires étouffés. Diadia au secours !
- Tu vas encore te moquer, hein ?
- Non... alors arrête je ne le ferai plus, sur la tête de grand mère, je ne vais plus me moquer.
- C'est bon lâche la Barry, dis-je finalement en essayant de l'arrêté.
- Nan, t'en veux une fessée baby ?
Je me retire tout doucement et m'éloigne de lui. Je ne veux pas avoir de fessé moi.
- Ce que je pensais.
- Mais diaa ! Tu vas m'abandonner ?
- Mon Dieu ! Mais qu'est ce qui se passe ici nom de Dieu !
On s'arrête d'un même homme à l'entente de la voix.
Et voilà !
Dian 🇬🇳
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LES RETROUVAILLES - I
ChickLitLes retrouvailles, avec sa famille ne l'enchante guère. D'autant plus, vu les causes exactes de son retour : rendre justice, et récupérer ce qui lui est dû. Il n'a pas prévu le retour de mémoire de sa bien aimée, qui jouera en sa faveur, de si tôt...