17- S A L M A E T B A C H I R

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– Salma –

Quand nos maisons se trouvent tout d'un coup dévastées, suite à quelque catastrophes naturelles ou guerre, que nos rêves sont brisés, que les êtres qui nous sont chers sont sous l'emprise de la maladie et de la mort, une seule chose peut nous faire relever la tête, et nous permettre d'aller de l'avant : l'espoir__c'est à dire, l'espoir d'un lendemain meilleur, d'un avenir plus brillant, de plus beaux jours à venir, en espérant que cette vie qui est la nôtre, il y aura mieux que la réalité du moment.

Le présent ouvrage parle justement d'espoir. Quoique rédigé dans le style du 19eme siècle, et situé dans le contexte historique de cette époque là, "le grand espoir" présente des perspectives qui sont tout à fait d'actualité. C'est l'histoire d'un dieu d'amour, un dieu qui s'est attelé à protéger et à sauver les humains avant même que ceux-ci ne viennent à l'existence. Quand la souffrance et la mort ont sévi dans ce monde, Dieu ne s'est pas seulement contenté de croiser les bras, et de contempler les dégâts ! Non! Il a révélé un plan de sauvetage en faveur des humains___un plan qui se déroule en ce moment même.

Je referme la page, et me rend à la douche pour me soulager. Il est seize heures et c'est ma petite sœur Binta qui a fait le déjeuner après être revenue de l'école. Moi, je n'y suis pas allée aujourd'hui. La flame de sortir sous la pluie.

Je ne suis plus sortie de ma chambre depuis ce matin. Qu'est-ce qu'il croit, hein ? Qu'il agisse comme bon lui semble et revient me servir des excuses bidons et espérer que je me plie à son bon vouloir ? Jamais ! Qu'il aille se les mettre là où je pense ses excuses à deux balles.

Je ne sais pas comment vous êtes, les mecs ? Vraiment !

Je ne comprends jamais pourquoi ils sont aussi cons des fois ! Il ne m'a rien dit de ce qui s'est passé cette nuit et deux ans plus tôt. Et il ne cherche même pas à s'expliquer. Il continue plutôt à mijoter de son côté sur quelque chose qui nous concerne tous les deux. Il ne dit rien. Nada. Niet. Fuss.

Je sors de la salle de bain, quand je me prends le mur lorsque j'ouvre la porte.

— Ash ! Je gémis de douleur, manquant de me fracasser sur le carrelage.

Je ferme les yeux et reprend ma respiration, je lève la tête et le fusille du regard.

— Ne me regarde pas comme ça way! Je t'ai pas vu et j'étais dans ma tête.

Je le regarde encore s'approchant, frottant toujours ma tempe. Me demandant ce qu'il fait ici. Je ne réponds rien et le contourne, pour sortir de sa chambre. Car oui, c'est bien dans sa chambre qu'il y est de douche interne. Je n'ai pas envie de lui parler pour l'heure. S'il était resté à mon chevet rien de tout ce là ne se serait passé. Penser à ce que j'ai foutu me retourne l'estomac. J'accélère le pas, le cœur serré. Et la gorge nouée.

— Attends !

Je me fige net, a l'attente de sa voix. Mon corps entier tremble. Je suis pris de secousses. Je ne veux pas rester mais mes membres refuse d'obéir alors que ses pas approchent.

— Quoi ?

Il m'attrape le poignet et me retourne vers lui d'un geste brute.

— Tu pleure, dit-il me fixant droit dans les yeux.

— Lâche moi ! Je me débats pour qu'il lâche mon bras, les yeux embués.

Il me regarde encore une seconde avant que je ne me détache furieusement et recule deux pas en arrière. Il me regarde, interloqué.

— Tu ne veux toujours pas me parler ?

Je le regarde croiser ses bras, accentuant ses biceps moulés, il me scrute attendant une réponse.

Il est drôle lui, hein ?

— Ah, enfin, tu veux que je te parle, je lui ris sarcasme.

Il me lance un regard perçant.

— Non mais ! Tu te moques de moi ? ris-je, nerveusement. Tu me prends pour qui ?  

— Tu as cru bon de t'éloigner de moi pour ma santé ! singles-je furieuse. Tu m'as cru capable de t'oublier Bachir ! Tu as encore pris seul une décision nous concernant tous les deux ! Bravo, mon cher mari !

— One minute, baby.

Il me saisit la poigne délicatement et nous dirige vers le lit. Il s'y pose, attrape ma deuxième main et me place entre ses genoux légèrement écartés en massant le dos de mes poignets. Je lève les yeux pour ne pas laisser passer les larmes qui embrument mes pupilles...

(...)

Bachir –

Oh merde ! Elle est entrain de pleurer !

Ce que je craignais. Je la bascule sur mes genoux et la prend dans mes bras, la consolant du mieux que je peux.

— Je... Je suis vraiment désolée, prononce t'elle dans un murmure.

— Ça va, ça va, répond-je. Tu ne m'as rien fais mon cœur ! Donc arret-

— Non tu ne comprends pas Bachir, pleure t'elle de plus belle contre moi, me regardant dans les yeux. J'ai commis un adultère. Je suis vraiment désolée... Si seulement tu savais à quel point je me dégoûte...

— Il faut pas, il faut pas, hein ? Je la serre encore plus fort contre moi. Je suis le seul responsable, je t'aurais jamais laissé, sorry babe.

Je dépose un baiser sur ses petites tresses.

Une dizaine de minutes plus tard, elle se calme, et ses sanglots se sont réduits. Elle se met à gesticuler contre ma poitrine des mots inintelligibles. Je n'entends pas ce qu'elle dit.

— Hun,..?

Elle relève la tête et lie nos regards quelques secondes avant de se détacher furieusement de moi pour se relever et s'arrêter devant moi, me fixant d'un des ses regards là. Heu... Qu'est ce que j'ai fait encore ?

— C'est ta faute enfaite ! prononce t'elle hargneuse.

L'incompréhension totale et l'étonnement se lisent sur mon visage. Dans mon regard. Car elle répond pour éclaircir ma lanterne:

— Tu es parti. Tu m'as abandonné. Tu m'as laissé seule sans rien, m'indexe t'elle. Tu m'as rien laissé. Même mes souvenirs. Pourquoi ?
 

Salimatou est furax. Apparemment  les excuses de Bachir ne lui suffisent pas. Elle veut des explications.

Finalement, Salma bobo met tout sur le dos de son Bachir. S'il était resté, elle aurait pu éviter ses agissements peu respectueux envers Adam. Êtes vous du même avis ?

J'attends vos retours et bonne suite à tous et toutes.

Voter.

Dian

LES RETROUVAILLES - I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant