21 (2)- S A L I M A T O U

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- Hey ! m'éxclamé-je lorsque je sens qu'on me tire le bras.

Je m'arrête et me retourne vers l'intéressé qui est Bachir en question. Et instantanément mon sourire disparaît. Je suis en colère contre lui.

Je glisse mon casque audio sur le cou afin de libérer mes oreilles.

- quoi ?

Je le demande en fronçant les sourcils suprise de le voir à cette heure de la journée. Il devait être occupé non? Il m'a collé tout le boulot sur le dos hier...

- Mais j'hallucine, tu es sourde ou bien folle ?

Il me le dit avec stupéfaction, je me demande c'est qu'il fait ici en plus de me traiter de folle, mais je n'ai pas envie de me prendre la tête, je me tais et regarde ailleurs. On est pas beaucoup éloigné de l'école le soleil est ardent. Il va surement pleuvoir.

- Me dis pas que t'as oublié ?

Il me regarde incrédule. C'est évident.

- Quoi Barry ? et please fais vite le soleil est ardent. dis-je agacée par ce dernier.

- Allons à l'intérieur alors.

Prenant l'élan pour traverser et rejoindre sa Benz, elle est bleu. Celle que j'aime le plus c'est Lamborghini rouge qui n'est jamais sortie du garage à ma connaissance -, il m'embarque avec lui. Je monte côté passager habituellement, mets la ceinture et il démarre.

Je regarde le paysage défilé. Des fois j'aimerais être un oiseau sans case. Je volerai jusque ne plus sentir l'odeur de la terre, celle-ci disparaisse de ma vision. Je volerai jusqu'atteindre les étoiles... Mais, ce n'est pas le cas for me.

DIEU Merci !

- Descends.

Il me sort de ma rêverie. Il descend puis s'arrête attendant que je le fasse, et c'est que je fais. Quand je sors de la voiture je reste quelques secondes sans bouger, mais qu'est-ce qu'on fait ici.

- on fait quoi ici ? je lui demande une fois à sa hauteur.

- Lis la plaquette Salimatou.

Il est énervé on dirait. Et moi je ne comprends toujours pas ce qu'on fait devant LINDA SHOPPING, la boutique la plus charismatique pour, il y a des trucs pour femmes qui sont très cool.

Je le suis à l'intérieur, il s'arrête devant l'accueillante, ils parlent des secondes, avant qu'il ne se dirige vers le salon "VIP". Linda en personne l'accueille cette fois, on prend place sur le petit salon aménagé. Elle sort et nous laisse avec un «j'arrive».

- dits ? Est-ce possible de manger à défaut de ne rien savoir.

Je lui demande un peu sur les nerfs, et j'arrive de plus en plus au bout de ma patience. Il me regarde et prends son téléphone, tape rapidement quelques choses et le remet dans la poche intérieure de sa veste.

Je reste bouche bée. Je sais que pendant ces quelques jours chez mam Daou, il essaie de me faire réagir en vain. Ce n'est pas que je lui en veille, mais je n'arrive pas à ne pas me sentir coupable. Non, je l'en veux de me cacher encore des choses. A cause de moi, il est allé en prison. C'est en effet, pour ça que je n'y arrive pas.

Mais je n'y arrive pas, c'est encore récent pour moi et mon cœur est un peu plus saturé de tristesse. Je ne peux même plus en vouloir à maman, après tout, c'est de ma faute. Je suis très désolée pour elle. Je sais qu'elle ne peut me voir sans s'en rappeler de ce jour, donc je vais un peu faire profil bas. Et me préparer psychologiquement pour c'est qui va venir.

- Tiens ton sandwich et voici du lait.

Il me les tend, puis il se rassaie. J'ouvre la brique et bois une grande gorgée, je le remercie et entame mon pain. Et maintenant je vois Linda faire son entrée avec les mains pleines de robes en toute genre et des couleurs sombres. Huu... Ne me dites pas qu'il m'a envoyé ici pour que je lui aide à choisir une robe pour son amie.

- Tiens, elle arrive. Lisa choisis et essaye la cabine là, dit-il calmement, l'indiquant du doigt, où se dirige d'ailleurs Miss Linda. Je le regarde incrédule...

- mais tu es sûr que je fais la même taille que ta copine, dis-je plissant les yeux et le regarde, il pouffe puis répond

- Oui bébé, maintenant vas-y, bientôt dix-neuf heures.

Je secoue la tête et dépose mon sac à ses côtés et m'en vais suivre la dame. Je rentre et me déshabille à sa demande, elle me tend une robe mini noire. Je la porte mais c'est un peu trop courte pour moi donc je l'enlève immédiatement. Je recommence ainsi jusqu'à trouver mon coup de cœur, elle est très belle cette robe. Le tissu est en coton moelleux, rose, les manches bretelles, elle est longue, elle m'arrive un peu plus bas des genoux, et me colle à la peau. Il y a une fente sur le côté gauche remontant jusqu'au genoux. Je l'aime bien moi. Attend je vais voir si je peux négocier avec lui.

Je sors de la cabine sous les yeux brillants de Linda, je sais, je suis belle, mdr. J'arrive devant mon cher mari qui, dès l'instant qu'il lève les yeux vers moi il se fige lui aussi, mais...

- Je prend celle-là, Linda.

Il crie un peu pour qu'elle l'entende sans me quitter des yeux, admirant ainsi la robe.

- huu... Celle-ci, je la prends, donc tu ferais mieux de chercher une autre pour ta copine, Merci !

- Désolé bébé, mais c'est mon choix.

Il me regarde et rit à gorge déployée, je suis un peu déstabilisée par sa réaction. Je me traine et m'en vais dans la cabine remettre ma tenue, laisse la robe sur place. Je sors énervée du salon en prenant mon sac...Il sort des minutes plus tard avec un sac à la main, contenant la robe en question, vu la marque sur le paquet " LINDA SHOP ", Okey cool. Ce n'est rien, calmos. Il monte dans la voiture avec toujours un petit rictu aux lèvres. Il se moque de moi, mais je ne vais rien dire. Je claque la porte avec rage et mets ma ceinture, il démarre en fin et go at home.

PS: la beauté se trouve dans les yeux de celui qui regarde.

LES RETROUVAILLES - I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant