23(2)- S A L I M A T O U

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Nina-Lbt ma chroniqueuse surnaturelle №1

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— Qu'est ce que tu cherches ?

— hun... Le dossier que ton frère m'a donné hier, tu ne l'aurais pas vu par hasard ?

— Je ne sais pas trop, reg- ... Attends seconde, t'as bien dis mon frère ? Mon Rock, tu parles de mon frère ?

Je le regarde perplexe alors qu'il semble dans une situation délicate, il dit:

— Je veux dire qu'il me l'a envoyé, je l'ai imprimé et suis rentré avec à la maison.

Je soupire, y'a quelque chose qui m'échappe. Pourquoi semble t'il mentir ? Je reçois aussitôt la réponse à ma question intérieure en entendant la voix de celui qui vient de pénétrer dans la chambre. Mais yeux se remplissent instantanément de larmes et restent figer à lui... Mon frère.

— Op ! Je n'ai rien vu en bas. T'es sûr que tu... Ne... Oh !!! Voici la princesse au bois dormant.

Il sourit instinctivement, son sourire bienveillant que je n'ai pas vu depuis longtemps. Je me jette dans ses bras. Il renferme sa prise sur moi, alors que je pleure sans m'arrêter de le serrer plus fort.

— Ouch ! Nénen, tu m'étouffe.

Je me détache un peu de lui et lui scanne du regard. Je pose mes paumes de part et d'autre sur ses joues.

— Rock ! Depuis quand t'es là ? Qu'est ce que tu fais là ? Et Pourquoi tu m'as rien dit à propos ? Mais-

— Wow ! Respire princesse, okey...

Je reprends mon souffle et le regarde encore. N'arrivant toujours pas à croire qu'il est devant moi. Et que je ne suis pas dans un rêve. Une putain de surprise. Je le tape et vais saisir la chemise du dossier qu'ils cherchent sous le Canapé. Je l'avais mis là-bas la nuit dernière. Je la tend à ce con fini de cousin.

— Tiens, je crois que c'est ce que tu cherches non ?

Il le récupère et s'avance d'un pas vers moi, il me regarde et affiche un rictus.

— Tu ne l'aurais pas caché exprès ?

—Hein ? Pourquoi ferai-je ça ?

— Pour te venger ?

— T'es sérieux là mec ? Tu crois vraiment que... Que je jouerai avec ton travail ? Et de quoi vais-je d'ailleurs me venger ? Qu'est ce que tu as fais, hen ?

Mon frère affiche un sourire et s'adosse au mur en nous regardant, comme si c'est un film qui se joue sous ses yeux. Toujours à faire profil bas. Bachir me regarde quelques secondes puis fronces les sourcils.

— Sûrement parceque j'ai refusé de céder à l'une de tes caprices ?

— Oh !! Tu parles de la robe d'hier. T'inquiètes pas chéri je gère.

Je dis ma dernière phrase en lui tapotant son torse musclé couvert du t-shirt mayot du bas que je porte en ce moment même. Il me regarde incrédule et mon frère explose de rire. J'affiche un rictus devant l'ère que Bachir affiche à l'instant sur la face. Il se tourne vers mon frère comme pour lui demander quelques choses muettement, et ce dernier acquiesce. Il se décolle du mur et m'approche. Il pose ses mains de part et d'autre sur mes épaules et dit :

— On dirait maman plus jeune merde.

J'écarquille les yeux. Est-ce qu'il blague ou quoi ? Je regarde Bachir qui hoche de la tête affirmant les dire de Rock.

— Bon bref. Tu fais quoi à la maison en un jour de cours de la semaine ?

—Hun... Je dois partir en cours en janvier après que j'aurai déposé ma fiche d'orientation.

—Ah bon, et sur quelle filière ?

— Je ne me suis pas encore décidée, je veux vous consulter avant.

Ils se regardent encore une fois et me fixent. Bachir prend la parole. Alors qu'on s'installe tous sur le divan.

— C'est simple, tu viens avec moi à Los Angeles, d'ailleurs on a déjà tout réglé pour ton entrée et-

J'ouvre en grand la bouche, c'est quoi ce bordel.

— Mais tu es malade ? Non mais qui te dit que je veux y aller ?

Il me regarde, alors que je suis de nouveau debout devant lui, et tournant sur moi même, je l'entend me répondre :

—C'est évidant pas besoin de demander, on est marié, on reste et vit ensemble. dit-il en agitant les mains.

— Oh !

Est le seul mot que je prononce. Rock hoche énergétiquement la tête. Je recule furieuse de voir qu'encore une fois il prend des décisions seul pour nous.

—Mais qu'elle étrangère suis-je ? dis-je avec sarcasme en levant les bras. Dis moi mon cher mari, suis-je ta femme ou ton exclave ?... Mais que t'est-il arrivé depuis deux ans ? Dis moi hein ?

—Princesse écoutes moi, dis calmement Tidjan.

— Non, crié-je au bord des larmes. je n'écoute personne. Je ne veux plus savoir, qu'il fasse comme bon lui semble. J'en ai mare moi. S'il était parti tant tôt c'était pour mon bien. Ne pas me parler de ce qu'il est arrivé après, c'est pour mon bien bien-sûr. La famille qui décide de quand je serai avec Mon mari... Putain ! On ne me demande rien comme j'étais un jouet d'entre leurs mains ! Et encore je dois mentir à ma meilleure amie aussi parce qu'il l'a décidé, et comme une conne, je respecte ses décisions sans discuter...

— Salimatou ton langage ! Crit mon frère.

Je rigole nerveusement et essuie rageusement mes larmes avant de répondre :

— Hé Tidjan, je ne suis plus un bébé tu sais ? J'ai dix-neuf ans et donc je suis majeure, vaccinée et avertie.

— Okey, abdique t'il en se levant. Alors je vais te laisser régler tes comptes avec Ton Mari... A ce soir.

Il sort de la chambre et moi je reste ici à regarder Bachir sans arriver à comprendre ce qu'il vient de se passer maintenant.

— Je ne partirai pas et je m'en fiche si mes études par en couilles ! m'éxclamé-je furieuse.

— Tu viendras, tu n'as pas le choix, t'oublie que suis ton époux, alors tu viendras avec moi.

— Non et ne t'inquiètes pas je ne suis pas prête d'oublier que t'es mon égoïste de mari qui prennes des décisions nous concernant seul sans me consulter ! Putain !

— Je l'ai fait pour ton bien, tu peux comprendre ça au moins ?

LES RETROUVAILLES - I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant