Le dernier âme sœur [EN RÉÉCRITURE]

48 ♡ Jessica

La journée était trop longue sans mentir. Je pense être trop fatiguée en ce moment, et juste dégoûtée à l'idée de repartir de cette belle ville. Le seul point positif : ma mère.

Ma mère me manque terriblement, et après tout ce qu'il s'est passé, je sais même pas comment je vais lui en parler, ni même si je vais le faire. C'est tellement compliqué à expliquer ce genre de trucs, je sais pas quoi en penser. Mais, pour l'instant, je me concentre à fond sur ces derniers jours, profiter de mes amis, et de mon copain.

Ces derniers jours ont été éprouvants, c'est toujours comme ça, j'ai l'impression. Les derniers jours de vacances sont tellement... remplis d'émotions.

En rentrant dans ma chambre, je m'aperçois que j'ai vraiment rien fait, rien ranger ni même commencer à préparer ma valise pour demain, et je déteste ça. J'emballe mes affaires sales dans un sac et commence à l'enfouir au fond de ma valise, avec le reste de mes affaires.

- Jessica ! Je te cherche partout !

La voix de Chloé me sort de mes pensées lorsque je fais ma valise. Je sens qu'elle s'approche de moi, mais je ne dis rien.

- Tout va bien Jess ?

Je lâche mes produits de bains dans la valise, et la regarde. Oui, tout va bien.

- Oui, pourquoi ça n'irait pas ? Je suis triste de partir, certes. Mais ça va, pourquoi cette question ?

Chloé me regarde dans les yeux. Elle dépose sa main froide sur la mienne et souffle.

- Je sais que tu ne vas pas bien, Jessica. Je te pose la question pour te l'entendre dire. T'entendre dire que tu vas mal, parce que tu as le droit d'avoir mal.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, Chloé. Je suis certainement fatiguée, et bien triste de devoir quitter cette belle ville. Mais je vais très bien, je ne vois pas pourquoi ça n'irait pas.

Elle a raison, je ne vais pas bien. Mais, je ne veux pas qu'on porte toute son attention sur moi. C'en est trop ! Je ne veux pas qu'on me prenne pour un bébé ou qu'on s'occupe de moi parce que je ne vais pas bien. Je sais très bien ce que je dois faire.

- Bon, je te connais. Je sais que si j'insiste, on va encore se disputer. Alors je vais te laisser, mais n'oublie pas que je suis là, si tu veux me parler, dit doucement Chloé.

Sur ses mots, elle se lève et prend la direction de la porte.

- Attends ! m'exclamais-je en me levant, face à elle.

Elle se retourne, surprise, la main sur la poignée, prête à sortir de ma chambre.

- Tu as raison, je ne vais vraiment pas bien.

Je m'effondre, littéralement. Je ne contrôle plus rien, mes muscles se détendent, je tombe sur les genoux et pleure toutes les larmes de mon corps. Chloé s'approche de moi et dépose ma tête sur sa poitrine.

- Jessica, je suis là, arrête de pleurer. Regarde-moi. (Elle tient ses deux mains sur mon visage), Jess, je suis là. Maintenant, parle moi, dis moi ce que tu as sur le cœur.