Chapitre 2

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Seize heures quarante trois.

Je sort enfin.
C'est pas humain d'aller s'enfermer et rester assis pendant des heures en septembre. J'ai super, méga chaud. En sortant j'ai aperçu Alex, cette fois sa veste sous son bras, plus crédible. De loin j'ai vu une espèce de tâche noir sur son avant bras, sûrement un tatouage, je suis curieuse de savoir ce que c'est.
Comme d'hab, elle bouscule Océane, la pétasse du lycée, qui en retour lui gueule dessus. Alex lui fait juste un beau majeur tout sourire. J'avoue que sur ça Alex nous rend un peu justice, mais personne l'en remercie, et je pense pas qu'elle attende des remerciements.

Calé le dos sur une voiture, je repère Elliot au loin garé. Je m'empresse de l'embrasser. Il m'avait manqué. Ça fait 7 mois qu'on est ensemble, truc de malade pour moi qui avait tenu max 4 mois avec les anciens.

Elliot à 19 ans et il travaille au McDo pour l'instant, il voudrait faire des études d'infirmier.
Il est grand, fin et élancé. Sa chevelure blonde qui fait retomber des mèches sur son visage me fait craquer.

Notre rencontre est marrante, ça fera une sacrée annecdote pour nos enfants.
Lors d'une soirée bien arrosée, enfin pour les autres car pour ma part je fais le plus souvent Sam, Elliot venait de se faire jeter à la porte par sa mère, en pleine nuit. Mon groupe et moi on était calés devant la bibliothèque de la ville. Il devait être deux heures du matin quand Elliot est venu nous accoster pour nous demander un briquet en nous montrant son joint.

Je ne sais plus comment, mais dix minutes après on s'est retrouvés captivés par l'histoire de sa vie, qu'il prenait bien soin de nous raconter, complètement défoncé.
Il à un accent américains super mignon car avant il vivait en Amérique avec son père. Il a vraiment une histoire de dingue, mais j'ai pas envie de m'attarder sur les détails même si je pense qu'ils sont intéressants.
En globalité, il vit maintenant dans une famille d'accueil après avoir échappé à sa mère.

En ouvrant la porte de chez moi je tombe directement sur ma petite soeur de dix ans, complètement fan de moi.

- C'était cool le lycée ? Me demande-t-elle.

- Crois moi, profite de ta vie innocente dans ta petite primaire dans ta petite classe avec tes petits amoureux, et ne grandis jamais. Continue-je en montant les escaliers.

Je ne suis pas très proche d'elle, et pas très cool. Mais bon.

Bien sûr je débarque dans mon entre mais sans surprise tombe nez à nez avec un petit blond frisé, qui semble coupable.

- Sort de mon lit Sam ou sinon je t'attrape ! Crie-je en lui courant après.

Il se met à courir partout dans la pièce avant de m'échapper en se cloitrant dans la salle de bains. Ce petit gars, du haut de ses 8 ans est une vraie pile électrique.

On a presque fait le tour de mes frères et sœurs, mais il manque Thomas à l'appel. Pas étonnant, c'est rare qu'il soit à la maison. Notre relation est catastrophique, on ne se dispute pas, mais on ne se parle pas, comme deux inconnus vivants sous le même toit. On s'est éloignés en grandissant.
Il a beau avoir 22 ans, il n'a pas l'air de vouloir déménager d'ici, ce que j'ai du mal à comprendre.

Je me jette sur mon lit et fait un petit tour sur les réseaux. Je me surprends à me demander si Alex à Instagram. Je n'en sais rien et je ne compte pas chercher, enfin peut-être que si, par curiosité.

Deux minutes après je me retrouve à faire l'espionne. Je suis même passé de mon téléphone a mon ordi.

Introuvable. C'est ce qu'elle est, introuvable. Pourtant je ne pense pas qu'elle ai boycotté les réseaux. Mais de toute façon ça m'étonnerait qu'elle ai posté des photos ou quoi que ce soit, elle ne laisse rien entrevoir. Tant pis, ma curiosité me tuera, à me faire perdre du temps comme ça.

* * *

Après une semaine de cours, le week-end vient enfin. Mon week-end, mon week-end chéri. Même si on a pas vraiment travaillé puisque les profs se présentait - même si on les connait déjà - et tous les papiers devaient être distribués et remplis, c'était fatiguant.

Étonnement, mon emploi du temps n'est pas si mal, il s'accorde à peu près avec celui de Camille, qui au final, même si nous ne sommes pas dans la même classe, réussit à me coller toujours autant.
Heureusement qu'elle est super drôle, sinon je pourrais pas la supporter.

La miff au complet s'est mise d'accord pour qu'on se retrouve tous à notre petit endroit perso habituel: le terrain de basket, isolé du centre ville.
Je me demande bien pourquoi personne n'y va jamais à part nous, le terrain est collé à un terrain de foot énorme, qui sert quelques fois pour des matchs mais rarement.

Il est 17h14 quand j'arrive à pieds au terrain. J'aperçois au loin la bande assis en cercle au millieu du terrain de foot.

- Ella te voilà !! Crie quelques uns des garçons.

- C'est moi qui suis en retard ou vous qui êtes en avance ? Demande-je en levant un sourcil.

- Peu importe, viens on a des bières.

- Tu sais bien Mathis que je bois pas.

- Alleeer, une ça fait pas de mal. Dit-il en faisant la moue, Micha me tendant une bière.
Je finis par accepter et tous nous nous racontons notre semaine et nos rentrées.

Soudain je sens une pression froide dans mon dos. Je me retourne, et Tom vient de vider sa bouteille d'eau sur moi. Sans hesiter une seconde je me lève et lui court après. Cet abruti ne va pas m'échapper. Comme je suis assez sportive - merci mes 5 ans d'atletisme - je finis par le rattraper et lui verse l'intégralité de ma bière.
Il me chope sur ses épaules comme un sac à patates pour retourner avec les autres. J'ai beau me débattre et crier ce colosse ne me lachera pas. La miff éclate de rire se foutant bien de ma gueule.
Quel bande de cons. MA bande de cons.

Après une bel après-midi a essayer en vain de battre les garçons au basket, il n'y a aucun doutes, je suis vraiment mauvaise a ce jeu. En plus de ça mon côté mauvais joueur fait bien surface. Pas moyen de marquer un panier. J'aime pas ce jeu.
Sans mentir, je m'éclate quand même avec eux et Camille qui râle quand je lui envoie un ballon dans la gueule.

Je m'assois sur le banc pour observer un peu ma petite bande qui dans un an, se sera probablement dessoudée, pour que chacun commence réellement sa vie. C'est rare qu'on soit tous réunis. Devant moi, la petite Louise qui tente de récupérer le ballon, Mathis, Killian, Tom, Léo, Micha, Noah - mon petit chouchou -, Dylan et Camille. Ils sont tous beau, je les adores.

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Pour l'instant ce n'est pas passionnant mais je trouve ça nécessaire.

Donnez moi vos avis !!!

Bonne lecture ;)

Trop ConneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant