Trop Conne

Chapitre 42

Une semaine.

Je n'ai pas de nouvelles d'Alex depuis une semaine. Elle a encore disparu.
Encore une fois, je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas où la trouver. Je n'ose pas retourner chez sa mère, et affronter son beau père. Surtout après que je sois partie sans prévenir personne.

À nouveau, je sens l'angoisse monter. Mon cœur bat plus rapidement quand je pense à ce qu'il lui fait.

Je décide finalement de prendre Oscar et d'aller me promener. Mon toutou est bien grand maintenant.

- Oscar, on va promener ?

Il saute du lit et me suit. Je prend mes clés et enfile mes baskets, pour me rendre je ne sais pas encore où.

Finalement, j'ai opté pour le terrain. Quand je me gare, Oscar est tout content. Je cours avec lui jusqu'au terrain de basket. Comme j'ai toujours un ballon dans ma voiture, Oscar deviens fou.

Je passe environ une heure à trainer, toute seule, essayant tant bien que mal de me vider la tête.
Mais soudain, mon téléphone vibre dans ma poche. Mon cœur fait un saut quand je vois le nom d'Alex s'afficher. Je lâche le ballon et décroche.

- Allô Alex !?

- Allô ? Non désolé ce n'est pas Alex, vous êtes bien Ella ? Me demande une voix inconnu.

- Euh, oui, oui c'est moi. Qui êtes vous ?

- Je suis désolée de vous déranger, je suis la patronne du Café "machine". Je vous appelle parce-que une jeune femme est totalement ivre mais personne ne peux la ramener. Elle n'arrête pas de crier votre nom, alors on a fouiller dans son téléphone et on a trouver votre profil, je pensais que c'était peut-être une bonne idée de vous appeler.

- Alex est bourrée !? Elle va bien !?

- Oui, enfin... Là on l'empêche de sortir du café car ce serait dangereux pour elle de la laisser partir. Pouvez vous venir la chercher ?

- Oui, je, oui bien sur, j'arrive tout de suite.

- Je vous envoie l'adresse.

Je raccroche et me précipite vers ma voiture suivit de Oscar. J'attend l'adresse avant de démarrer, et quelques secondes plus tard, je la reçois.

Je finis par arriver devant le café, à première vue, rien d'alarmant, c'est un café quoi. Je laisse Oscar dans ma voiture et lui fait promettre d'être bien sage.

Le gling gling de la porte se fait entendre quand j'entre dans le café. Je regarde partout autour de moi et aperçois d'abord une dame derrière le comptoir, qui me regarde d'un air désolée, puis Alex, sur une table, une bouteille d'alcool à la main. Je me demande d'abord pourquoi est-elle ivre dans un café, et non dans un bar, mais je finis par mettre ça dans un coin de ma tête car ce n'est pas vraiment le moment.

- Tient, Ella, qu'est ce que tu fout là ? Lance Alex d'une voix qui indique clairement qu'elle est bien sous l'emprise de l'alcool.

- Aller Alex, vient, on rentre.

- Non ! T'es personne pour me donner des ordres.

Elle se lève et fait de grands gestes.

- Je suis une adulte, je prend mes propres décisions !

- Alex, viens. Dis-je en lui tirant le bras.

Elle retire son bras et me fusille du regard.

- Pourquoi t'es là d'abord ?

- Apparemment tu criais mon nom.

- Oooooh c'est la vieille qui à balancé hein !? Dit elle en regardant la dame qui m'a appelé.

- Alex ça suffit, suis moi maintenant !

- Sinon quoi ? Tu vas me quitter ? Me provoque-t-elle.

Je soupire.

- qu'est ce qu'il faut que je fasse pour qu'on s'en aille d'ici ?

Elle fait mine de réfléchir.

- Hmmmm... On pourra faire l'amour.

Je sursaute d'étonnement. Une terrible gêne s'empare de moi, elle l'a dit bien trop fort.

- Alex !

- Bah quoi !? J'ai juste répondu à ta question...

Je regarde autour de moi et soupire encore une fois.

- On refera l'amour si tu me suis, ok ? Murmure-je.

Je n'ai pas vraiment le choix. C'est ça, où elle reste ici toute la nuit. Je la connais, elle est têtue.
En entendant la réponse, un large sourire s'étend sur son visage.

- Booon, oookk... Dit-elle en levant les bras.

Je récupère la bouteille qu'elle tient à la main et attrape sa main pour la tirer vers l'extérieur. En passant je murmure un petit "merci" à la patronne qui me regarde inquiète. Je lui revaudrais ça.

Un fois dehors, je la pousse dans la voiture, où elle en profite pour me tripoter.

- Roh Alex, arrête !

Oscar , du siège arrière, lèche son cou et elle rigole.
Je m'assoit derrière le volant et démarre.

Je dois mettre au moins une demie heure pour monter juste un étage. Alex n'y met pas du tout du siens. J'étais obligé de la ramener chez elle, avec mes parents chez moi, c'était impossible.
Mais maintenant, je dois monter quatre étages avec mon chien, en poussant ma copine, complètement ivre.

Nos pas maladroits résonnent dans la cage d'escalier. Épuisée, j'arrive enfin devant une porte qui mène sûrement au couloir de l'étage. Je la pousse comme je peux tout en tenant Alex pour qu'elle ne s'écroule pas.
À mon avis, les animaux ne sont pas autorisés, mais bon, je n'ai pas vraiment le choix. Oscar cours un peu partout dans le couloir, faisant du bruit, je le rappelle au pied.

Je m'aide grâce aux vagues informations d'Alex pour retrouver son appartement.
Finalement, j'ouvre la porte du bout du couloir avec les clés qui se trouvaient dans sa poche.

Un bel appartement se présenta devant nous. Bien rangé, bien organisé, on pourrais presque croire qu'elle ne vient jamais ici.

Je ramène Alex sur son lit où elle s'affale en riant. Délicatement, je lui retire sa veste, puis son tee-shirt. Je rougis quand je la vois en soutien gorge devant moi. Son tatouage sur son avant bras paraît bien plus vivant que d'habitude en vue de sa peau pâle. Un serpent, j'ai rarement la possibilité de le voir car elle n'ai presque jamais en tee-shirt, malgré le fait qu'on soit en été.

Je m'égare. Je récupère un grand tee-shirt dans son armoire et lui enfile. Une fois fait, je détache son soutient gorge. Je finis par glisser son jean le long de ses jambes et la recouvre du drap soyeux sur son lit.

Quelques minutes plus tard, elle s'endort. Pourtant, je ne part pas, je n'en ai pas envie. Je ne veux pas rentrer chez moi, et la laisser. Peut-être qu'elle disparaîtra encore une fois, et je ne pourrais plus la joindre. Je ne peux pas prendre ce risque.

Je me déshabille alors à mon tour, appelle Oscar qui saute dans le lit, et me couche. Cette fois, elle ne partira pas.