Chapitre 36

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Nous sommes enfin rentrés. La semaine est terminé, mais les vacances, elles, ne le sont pas. En rentrant j'ai retrouvé Oscar, qui m'avait beaucoup manqué. C'est fou comme rien n'a changé. En même temps, une semaine, c'est rien. Mais déconnecté de tout comme ça, j'ai eu l'impression d'être dans une autre réalité. Ça fait donc bizarre de rentrer.

Deux jours après le retour, je me repose tranquillement sur mon lit, la musique dans les oreilles, quand je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je suis étonnée quand je vois un message d'Alex:

Je suis en bas de chez toi. Descend.

Depuis... Notre soirée au camping, on a pas vraiment reparlé. On n'a pas eu le temps. On a levé le camps et on ne s'est pas retrouver seules... Je ne sais pas ce qu'elle a en tête. Pense-t-elle que c'était une erreur ? Pour ma part, même si je voulais le prendre comme une erreur, cette nuit là était si... Intense, que je ne peux pas. Mais il n'y a pas que ça, elle m'a enfin parlé, pas autant que je voulais, mais c'est déjà énorme.

Sans plus attendre, j'enfile un jean et descend les escaliers.

- Je sort ! Crie-je en passant devant mon père dans la cuisine.

En ouvrant la porte, j'aperçois Alex adossé à sa voiture au bout de l'allée. Je ne peux m'empêcher de sourire en la voyant. Elle me remarque enfin et m'offre un petit sourire en retour.

En m'approchant, je panique. Je ne sais pas du tout comment agir avec elle. Comment lui dire bonjour ? Comment lui parler ? Comment l'appeler ? Heureusement pour moi, elle prend les devants en m'ouvrant la portière.

- Aller, on y va.

Je rentre sans poser des questions et elle démarre.

Un silence s'installe, je n'ose pas parler. Mon regard tourné vers le paysage, je me demande où elle m'emmène.

Après une bonne dizaine de minutes, nous arrivons devant un bâtiment qui à l'air en mauvais état et qui plus est, abandonné.
Alex sort et je la suit. Nous entrons dans le bâtiment et elle m'emmène dans les escaliers. Plus on monte, plus je me pose des questions.

- C'est un plan pour m'assassiner ? Lance-je alors.

Elle éclate de rire.

- Non, si j'avais voulu faire ça, je l'aurais fais à côté d'une rivière, pour faire disparaitre ton corps.

- Quoi !?

- Je rigole !

Je la regarde les yeux ronds, et je finis par éclater de rire, et elle fait la même chose.

- On est arrivées, suis moi.

Elle s'est arrêté au bord d'une grande fenêtre cassée. J'arrive à ses côtés et manque de m'évanouir. En face de moi, une vue incroyable sur toute la ville. Nous sommes si haut que je peux même voir la mer.

- C'est magnifique Alex.

- Je sais. Je viens là souvent, c'est un peu... Mon endroit tu vois ?

Savoir que c'est un lieu qui lui est important me fait encore plus plaisir.

- Tu emmène toutes tes conquêtes ici ? Dis-je pour la taquiner.

- Comment t'as deviné ?

À cette réponse, elle a le droit à un gros coup dans l'épaule de ma part. Elle attrape celle ci faisant mine qu'elle a mal.

- Dis donc t'as de la force !

- Oui qu'est ce que tu crois ?

Après avoir bien rit, nous nous sommes assise, les jambes dans le vide. On a discuté. On a discuté de tout sauf de nous. Mais peu importe, j'ai tenu une discussion avec elle sans qu'on se dispute, c'est un grand progrès. Elle m'a parlé de ses goûts musicaux, qui sont beaucoup rapprochés des miens. Elle m'a parlé de comment elle a rencontré ses amis, et à quel point ils sont importants. Elle n'a pas voulu me parler de la pension, ça a l'air d'être un sujet tabou.

Ensuite on a partager des écouteurs et juste comme ça, on à écouté de la musique. Comme d'habitude quand je suis avec elle, rien autour n'était important, juste elle et moi, en train d'écouter de la musique. Une bombe aurait éclaté sur la ville qu'on ne s'en serais pas rendu compte. Maintenant ça ne fait aucun doute, c'est elle et personne d'autre. J'ai voulu tout ce temps là lui attraper la main, lui caresser la joue, l'embrasser, juste établir un contact, mais je n'ai pas réussis.

Le moment de partir est arrivé et à contre coeur nous sommes redescendu pour rentrer. C'est passé si vite, je n'ai pas vu le temps passé, le soleil se couche déjà.

Alex s'arrête devant chez moi. Elle éteins le moteur et attend. Je reste là sans bouger, je ne veux pas la laisser. Des minutes passent mais aucune de nous deux ne dis rien. Je décide finalement qu'il est temps pour moi de partir, j'ouvre alors la portière mais elle me coupe dans mon élan :

- Embrasse moi.

Je me retourne et ferme la portière, il ne m'en faut pas plus pour m'executer. J'attrape sa nuque et pose mes lèvres sur les siennes. Ces deux derniers jours je n'ai pensé qu'à ça. L'embrasser. Alors on s'embrasse, dans sa voiture, sans penser à autre chose que nos lèvres qui dansent ensembles.

Je quitte ses lèvres mais garde notre proximité.

- Je ne peux plus attendre. Dit-elle dans un murmure.

- Attendre quoi ?

- Ta réponse. Deux jours c'est déjà long, je ne sais pas si j'arriverais à patienter encore.

Je ne répond rien pour l'instant.

- Oui. Finis-je par dire.

- Quoi ?

- Oui. Je veux bien sortir avec toi.

Un grand sourire se place sur ses lèvres. Elle m'embrasse à nouveau.

On aurais pu continuer des heures mais  nous sommes coupé par la sonnerie de mon téléphone.

- C'est mon père, il faut que je rentre. Dis-je.

Elle fait la moue. Trop mignon. Je l'embrasse une dernière fois et sors de la voiture. Après avoir refermé la portière, je pose mes coudes sur la fenêtre.

- À plus tard. Dis-je.

Elle s'avance vers moi et m'embrasse.

Je regarde sa voiture s'éloigner, sans pouvoir effacer mon sourire. Je finis par rentrer, les étoiles pleins les yeux.

Décidément, elle me rend dingue.

Trop ConneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant