Chapitre 17

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Je me réveille en ayant mal partout. Je sens que mon crâne va exploser, tandis que mon dos me procure une douleur atroce.
J'essaie de me rappeler ce qu'il s'est passé la nuit dernière mais même penser me fait mal.
Je regarde autour de moi sans pouvoir autant me redresser.

Je ne suis pas dans ma chambre, ni dans celle de Noah ni dans celle d'un de mes amis. Et je suis en sous vêtements. J'ai couché avec un inconnu ? La chambre est plutôt luxueuse, beaucoup même. Je suis dans un lit king-size doté de draps blancs et de dentelles. Deux portes à l'opposé sont refermés, une est coulissante, ça me laisse penser qu'elle ouvre sur une salle de bain.
Le plafond est haut, et une bibliothèque impressionnante monte jusqu'à lui. Un bureau en bois avec de belles inscriptions se trouve à côté d'une baie vitrée dont je ne vois pas l'extérieur car de beaux rideaux rouges sont refermés dessus. Il n'y a pas à dire, cette chambre est magnifique. Pourtant, je ne connais personne qui a une telle maison. Les indices me laissent croire que je suis chez quelqu'un d'assez riche, beaucoup même. Mais qui ?

Je me retourne et vois sur la table de chevet un verre contenant un liquide verdâtre.

Sans comprendre, et surtout sans savoir quoi faire, je reste assise dans ce lit. J'aimerais m'en aller mais si je bouge trop je sais que je vais vomir.
Je pense que je n'ai jamais pris une telle cuite. Je balaye la chambre du regard mais mes vêtements n'y sont pas.

De bonnes minutes passent sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, quand quelqu'un entre.

Je reste muette en voyant que c'est Alex qui entre. Elle porte un jean déchiré et un simple tee shirt blanc, sans oublier ses Docs. Elle est belle.

Elle referme la porte et se tourne vers moi.

- Bois le, il n'est pas là pour rien. Lance-t-elle.

- Quoi ?

- Le verre. Dit-elle en le pointant du doigt. Bois le, c'est pour ta gueule de bois.

Je regarde le verre, puis elle.

- Si je bois ça je vais dégueuler.

- Si tu ne le bois pas tu vas dégueuler toute la journée. Et ton mal de crâne ne s'en ira pas.

Je regarde le verre et fais une grimace.

- Je veux pas boire ça.

- Bois le.

- Sinon quoi ?

- Sinon rien, c'est pour toi que je dis ça, moi je m'en fous. Lâche-t-elle en croisant ses bras.

- Il y a quoi là dedans ? Demande-je.

- Vaut mieux pas que tu saches.

Doucement, j'attrape le verre et tente de le renifler.
Ça pue, c'est vraiment degueu. Je le repose tout de suite. Or de question que je boive ce truc.

Soudain je sens l'intégralité de mon estomac remonter. Je me lève et cours devant la porte coulissante, en effet, c'est une salle de bain. Je me jette sur les toilettes et vomis toute mes tripes. Je sens quelqu'un attraper mes cheveux et poser sa main sur mon épaule.
Ma peau frémit au contact de sa peau.

Je m'adosse au mur, assise, et j'enfonce ma tête dans mes bras.

- Je t'avais dis de le boire.

- Ta gueule Alex.

Je l'entends rire légèrement et me rends compte à quel point ce son m'avait manqué. Elle m'aide à me relever et me donne un verre d'eau, puis me tend une brosse à dents.

Après mon brossage intégrale de mes dents, pour être sûre de ne pas puer. Je finit par me rappeler que je suis en sous vêtements, devant Alex. Mes joues prenent une teinte rouge et je cours dans le lit me couvrir avec les draps. Elle me suit dans la chambre et je lui demande:

- Où sont mes vêtements ? Demande-je inquiète.

Elle a compris mon arrière pensée :

- On a rien fait, et tes vêtements sont dans la machine, ils étaient pleins de vomis ou de bière.

Me voyant soulagée, elle part ouvrir les rideaux.

Une vue magnifique s'impose devant moi. La maison est sans doute sur une colline, décidément, c'est du grand luxe.

- Alex on est où au juste ?

Elle se retourne vers moi et lève un sourcil.

- Bah chez moi, sinon Qu'est ce que je foutrais ici ?

Je ne cache pas ma surprise. Alex à tout sauf le comportement d'une fille riche. Ses vêtements ne sont pas le style non plus, comment elle parle, enfin rien ne va avec la richesse.

- T'es friquée dis donc. Lance-je en regardant la pièce.

Elle souffle.

- C'est pas moi, c'est mon beau-père.

- Celui avec qui tu t'es disputée l'autre fois ?

- Oui.

- Il fait quoi pour avoir autant d'argent ? Demande-je intriguée.

- C'est le propriétaire du lycée.

Ma mâchoire à dû tomber. Je n'en reviens pas. Mais tout est plus clair maintenant ! C'est pour ça qu'elle n'est pas renvoyé, c'est pour ça qu'elle n'a pas de problème de ce côté là, c'est logique.

- Comment ça se fait que personne le sache ?

- Tu connaissais le nom du propriétaire du lycée toi ? Demande-t-elle.

- Non, que celui du proviseur.

- Voilà pourquoi. Il n'a pas donné son nom au lycée, et je ne l'ai dis à personne, parce-que j'ai aucune raison de le dire.

- Si les gens le savait tu imposerait le respect. Ils te verraient pas de la même façon et tu serais tranqui-

- J'en ai rien à faire. Tu ne le dis à personne, sinon je te tue. Dit-elle l'air très sérieux.

- T'inquiète pas, je ne dirais rien. Je tient à ma vie. Murmure-je.

Je suis toujours dans le lit en essayant de boire le verre dégueu sans vomir. Alex est assise dos à moi sur sa chaise de bureau. Je ne sais pas ce qu'elle fait.

- Pourquoi je suis là ? Lui demande-je.

Elle se retourne simplement avec sa chaise qui tourne.

- Tu étais complètement bourrée, tu étais prête à partir avec un inconnu dans sa voiture. Je t'ai amenée chez moi avant que ça ne dégénère.

- Pourquoi tu as fais ça ? Tu me déteste, tu n'avais pas à faire ça.

Elle me regarde un moment avant de me répondre.

- Je ne te déteste pas. Et en plus je m'en serais voulu si on te retrouvais assassiné sur le bord d'une route.

- Oh tient tu ne me déteste pas ? Pourtant ton comportement montre bien le contraire.

Elle soupire. Et se lève, prête à sortir de la chambre.

- Arrête de poser des questions.

Énervée, je me lève soudainement et passe devant elle pour fermer la porte. Je me retrouve coincé entre elle et la porte.

- Non, j'arrête pas, toi arrête, tu me met or de moi ! Crie-je.

Elle ne répond pas, ses yeux plongés dans les miens. Je sens que je perds le contrôle, elle me déstabilise. Je ne dois pas oublier que je suis en colère.

- Laisse moi passer. Murmure-t-elle.

Elle détourne le regard. Je ne sais pas ce qu'elle a. On dirait qu'elle se... Retient ? Mais de quoi, elle veux me frapper ?

Trop ConneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant