Trop Conne

Chapitre 18

- Non, tu ne fuira pas cette fois. Dis-je, décidée.

Elle respire et ferme les yeux. On dirait vraiment qu'elle se retient, elle se concentre pour ne pas réagir.

- Tu ne réponds pas à mes questions !

Je pose ma main sur son bras qui tient toujours là poignée.

- Réponds ! Dis-je.

- Lâche moi. Chuchote-elle en serrant la mâchoire.

Je ne la lâche pas et insiste.

- Ne me touche pas. Dit-elle en fixant ma main, la mâchoire bloquée.

- C'est quoi ton putain de problème Alex !

Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe quand elle pose brutalement ses lèvres contre les miennes. Je la suit et nos souffles se font rapides. Je pose mes mains sur son cou pour la rapprocher encore plus. C'est brutal, sauvage, et putain, c'est bon. Comme deux aimants qui explosent en se rencontrant. Ses mains glissent dans mon dos, et descendent le long de mes hanches. L'effet de ses mains touchant ma peau me fait frissonner. Ma langue demande la sienne et elle l'accepte. Nos lèvres jouent et dansent. Elles se séparent pour se re rencontrer. L'échange est si brutal que je plante mes ongles dans sa nuque. Je l'entends grogner de plaisir. Elle mord ma lèvre inférieure tout en aventurant ses mains sur ma peau nue. La chaleur entre nous deux brûle sûrement la pièce.
Quand soudain, une voix en dehors de la chambre interpelle Alex:

- Alex, ma chérie, ton amie va bien ?

Nous nous stoppons net, sans pour autant changer de position. Ses yeux sont grands ouvert et ses mains sont toujours posés sur mes hanches. Quand à moi, mes bras sont toujours enroulés autour de son cou.

Un peu essoufflée, elle répond :

- Ou- Ouais elle va bien.

- D'accord, j'aurais bien aimé la rencontrer, mais je vais au boulot. Tu ne tarde pas à aller au lycée D'accord ?

- Oui oui. Répond Alex.

Nous entendons des pas s'éloigner et sortir de la maison.
Elle se retire de moi et la réalité nous frappe brutalement.

- Je, je vais y aller. Ajoute-je.

- Oui, bonne idée. Répond-t-elle en se grattant la nuque.

Elle sort de la chambre me laissant seule.
Complètement déboussolée, je cherche mon téléphone. Pour mon plus grand plaisir, je le trouve sur le bureau. En l'allumant c'est la pluie de notifications.
Des appels et une dizaine de messages de ma mère, ainsi que Noah et quelques uns de mes amis. C'est la catastrophe. Ma mère va me tuer.

Alex reviens des vêtements à la main.

- Tient, je te prête ça en attendant que je te rende tes habits.

J'attrape les vêtements et pars me changer dans la salle de bain.
Je ressors habillé d'un jean et d'un tee shirt noir ACDC. Son odeur imprègne les vêtements.
Alex me tends mon sac.

- Tient, y'a ton argent et tout dedans, il ne manque rien normalement.

Je le récupère et la suit or de la chambre.
J'ai du mal à marcher étant donné que je me remet toujours de la soirée d'hier. L'avantage c'est que je n'ai plus envie de vomir.

Nous descendons les escaliers pour atteindre la porte d'entrée. Je regarde autour de moi et la maison est vraiment immense. Je vois d'un oeil le salon, où se trouve un magnifique piano. Alex ouvre la porte pour me laisser sortir.