Chapitre 12 : le cygne taché du mal

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Je m'éloigne de la cellule où Amos se retrouve allongé.

Ma figure se distingue marchant dans le long couloir, comme si tout était au ralenti derrière moi. Un garde me voit alors et s'exclame en courant vers moi :

-Eh toi ! Reviens là !

Alors qu'il accourt vers moi, à une vitesse hallucinante, je donne un coup sec derrière sa nuque et il s'effondre complètement assommé.

D'autres gardes qui sont dans le couloir se précipitent vers moi, mais d'une aisance arrogante j'évite aisément toutes leurs attaques, et les assomme chacun à leurs tours. Ils tombent tous à la renverse comme de vulgaires troncs d'arbres après avoir été coupés de leur mère nature.

J'avance, pas à pas, une excitation montante en moi, le regard devenu d'un noir abyssale.

-Tout ça s'annonce amusant, très amusant. Dis-je à moi-même en pensant aux propos que j'ai échangés avec Azel.

Un sourire se glisse davantage sur mes lèvres quand je vois sortir d'une pièce le général à la moustache blanche, cherchant dans la pénombre de l'allée quelque chose, en vain.

Et cette personne, c'est moi.

À mon tour de chasser.

Faisant sombre dehors, j'en profite pour faire disjoncter les lumières au moment où son regard croise le mien.

-Keres ! Reviens ici ! J'aurai ta peau !

Tandis que je suis déjà habitué à la pénombre du couloir, l'homme se retrouve comme un agneau désorienté.

Il sort alors d'un coup un pistolet de sa poche et le brandit dans le vide, ne me voyant pas ayant un air aveuglé.

Je me retrouve face à lui, puis viens chuchoter à son oreille, le voyant suer et une veine sortant de son front :

-Alors, on est l'agneau face au loup ?

Il tire dans ma direction mais je me retrouve derrière lui.

-Bordel de merde, montre toi ! M'ordonne-t-il.

Je ricane dans son dos diaboliquement. Il pivote de nouveau dans ma direction et tire dans tous les sens, essayant de m'atteindre malgré l'obscurité, en vain. Il halète fortement, reniflant disgracieusement et serrant les dents.

-Tu es bien lent, trop lent pour m'avoir. Comme tu es pathétique... Gloussais-je en affinant mon sourire carnassier sur mon visage affichant une expression de satisfaction.

-Fais le malin, continues, mais tu verras on t'attrapera et on te pendra ! Sale vaurien dégoûtant que tu es.

-Comme c'est grossier, voyons.. Chuchotais-je doucement.

Je me mets face à lui, une lueur bleu électrique animant mon regard et éclairant quelque peu la sombre ambiance de l'allée du commissariat.

Lorsque ses yeux croisent les miens, je balance son pistolet qui glisse jusqu'à plusieurs mètres derrière, puis le prend brutalement par le cou tout en enfonçant mes doigts dans sa chaire.

Good villainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant