En compagnie de Luxus, je me dirige dans des rues de Londres pas très connues. En effet, ce serait trop risqué d'aller dans le centre. Même si attirer l'attention des héros et les narguer m'amuse, je me dois de me faire discret ces temps-ci.
Surtout avec Amos... Non, je n'ai toujours pas oublié cette révélation au bal qui reste en travers de ma gorge. Je contracte mon poing et passe dans des ruelles jusqu'à déboucher sur un cul de sac.
Luxus lève un sourcil.
-Tu comptes passer par où maintenant ? On est droit devant un mur mon cher Keres. Demande-t-il en croisant les bras.
-C'est que tu sais faire marcher tes yeux ! Ironisais-je en m'esclaffant faussement.
Il s'approche de moi, réduisant la distance entre nous deux assez rapidement. Je me retrouve bloqué entre lui et le mur derrière moi.
-Ou alors tu souhaitais m'amener ici à l'abri des regards pour faire des cochonneries en toute intimité ... Sourit-il.
Je l'attrape soudainement par sa cravate violette, plantant mes yeux dans ses pupilles. Avant qu'il ne sorte une phrase salace, je donne un coup de pied dans le mur tout en gardant mon regard dans le sien. Son visage tombe dans l'étonnement, tandis que j'arbore un sourire satisfait.
Le mur s'ouvre alors en rotation, me faisant basculer de l'autre côté de celui-ci. Je le traîne à ma suite rapidement, le mur se refermant derrière nous et nous voilà dans une longue allée de marchés et autres avec un toit, ne laissant pas les rayons du soleil passer. Seuls des lumières sont là pour éclairer l'endroit rempli de malfrats, vilains, amateurs et débutants du mal, ou même des bourgeois et autres en quête de produits interdits au marché.
-Plus trop d'intimité à ce que je vois, n'est-ce-pas ? Me moquais-je, l'incitant à me suivre.
-Hmm, bien joué. Je reconnais cet endroit maintenant. Ça va faire une cinquantaine d'années que je n'y ai pas reposé les pieds.. Parle-t-il davantage à lui même tout en avançant à mes côtés.
Des stands de produits louches, des petits casinos, des bars, des restaurants, des centres de prostitutions... tout cela nous entoure.
-Tu devais être occupé à la surface. Mais ici tu pourras étancher ta faim, n'est-ce pas ? Fis-je en montrant du menton une prostituée en train de fumer une cigarette quelques mètres plus loin s'adossant au mur de la maison close.
Il se lèche les lèvres en la fixant.
-C'est que tu penses à moi Keres ? Comme c'est mignon ! Je t'avoue que j'aurai préféré te goûter, mais ça ne sera pas aujourd'hui vu comment tu as l'art de m'esquiver. Me lance-t-il un regard en passant son bras par-dessus mon épaule beaucoup plus petite et fine que sa musculature développée.
-Nos chemins se séparent pour une heure ou deux je suppose. À plus tard. Lui rendis-je d'un sourire malicieux, mes yeux le fixant comme ceux d'un renard avant de m'extirper de sa prise et me diriger dans une rue adjacente.
-Je pensais que tu voulais que je te tienne compagnie ? Demanda-t-il intrigué.
Tout en faisant un signe de main sans me retourner, je rétorque :
-Je te laisse apprécier ton repas seul. On se verra après, pas besoin de pleurer, chaton.
Je le vois rire puis entamer la discussion avec la femme de tout à l'heure en commençant par un : « Bien le bonjour charmante demoiselle... ». Les mains dans les poches de ma longue veste noire, je pousse du pied la porte en bois d'un bar nommé « the black cat ». J'avance dans la pièce, certains se retournant vers moi. C'est alors que je sens quelque chose sauter sur mon dos et s'exclamer gaiement :
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Good villain
FantasyKeres est un super vilain frivole et sournois de 21 ans résidant à Londres en 1937, capitale dominée par des brigades héroïques. Dans l'espoir d'accomplir la promesse de vengeance faite à son premier amour décédé à l'âge de 13 ans, il formera une al...