Chapitre 19 : d'entre les morts

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La voix de la vieille dame résonne dans nos oreilles, puis alors qu'on se retourne faisant face à Madame de Rosebrell, un frisson de dégoût me traverse lorsque je croise son regard me scrutant de manière répugnante avec un sourire en coin.

Une fourrure d'animal recouvre ses épaules, ses cheveux blonds tirant au gris sont attachés en un chignon haut et quelques rides commencent à se dessiner sur son visage peint de maquillage.

-On discutait tout simplement de la bonne musique. Commençais-je d'une voix hypocrite.

Son sourire s'élargit en me voyant commencer à parler.

-Qui êtes vous jeune demoiselle ? Je n'aurai jamais pu oublier une telle jeune fleur ravissante si je l'avais déjà vu auparavant. Me demande-t-elle, déployant un éventail et le battant devant son visage d'un regard de renard.

-Lady Charlotte, une amie d'enfance. Poursuit Azel à ma place.

Son regard dérive vers elle, la scrutant de même.

-Azel, quelle fortune que tu sois venue cette année à notre réception. Je m'impatientai de rencontrer ton jolis minois. Glousse Madame de Rosebrell, attrapant alors une coupe de champagne qu'un serveur nous tendait.

-J'étais occupée l'an dernier.. Mais c'est un plaisir d'être en votre compagnie cette année, Madame. Sourit la brune.

C'est alors qu'une autre femme aux airs bien trop jeunes, dépassant maximum la vingtaine, vient se coller à l'organisatrice en lui chuchotant quelque chose au creux de l'oreille. Celle-ci lâche un léger rire puis se retourne vers moi.

-Je dois m'absenter. C'était un délice de vous rencontrer Lady Charlotte.. Me lance-t-elle en attrapant ma main et déposant un baiser dessus.

Un frisson me fait trembler mais je ravale mon envie de lui arracher la tête en accentuant mon faux sourire.

-De même Madame... Répondis-je en grinçant des dents.

Elle ricane et se recule, faisant un signe de main à Azel puis s'en va tout en aillant collée encore à elle la jeune femme rigolant à son oreille.

Je lâche un soupir, rajustant ma robe.

-Elle me dégoûte. Et c'est un calvaire ce corset. Râlais-je.

-Tu lui as tapé dans l'œil, le plan sera encore plus simple pour s'infiltrer tu sais où.

-Je n'ai qu'une envie, lui couper la langue et lui crever les yeux à cette vipère. Roulais-je des yeux, un air agacé et ennuyé.

-Ça change de d'habitude. Tu es si joueur habituellement.. mais tu te retrouves comme un agneau dans cette situation. M'informe Azel, un sourire en coin.

Je la toise du regard puis me tourne vers elle, attrapant son pendentif et la tirant vers moi, une veine sortant de mon front.

-Si tu étais à ma place je pense que tu rigolerais moins, honey.

Elle recule, se détachant de mon emprise en tournant la tête de l'autre côté.

-Dans cette situation ce n'est pas moi, donc j'en profite. Hausse-t-elle des épaules nonchalamment.

Je la lâche en plaçant de nouveau bien ma perruque qui me démange atrocement le cuir chevelu.

Mon attention se fait accaparer lorsque sur scène apparaît de nouveau l'organisatrice, tapotant légèrement sur le micro pour avoir l'attention de tout le monde. Le silence se fait dans la salle bondée d'invités, tous les regards rivés sur elle. Elle se racle la gorge et s'exclame alors :

Good villainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant