Qui aurait pensé que l'Europe pourrait être frappée par un virus plus meurtrier après une première pandémie ?
Loin de l'ignorance mondiale, Braham s'en doutait.
Pas de doute, le point de non-retour pour l'humanité se rapproche...
Trois ans plus t...
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9 h 32.
Zone de sécurité. Guérites de sécurité vidées. Assise sur le bureau, Esma gardait un œil sur le duo de la soirée qui avait reçu l'ordre de patienter.
Sur le banc, mordillant ses ongles et remuant sa jambe, Jill fixait les deux housses mortuaires où ils avaient vu les Colibris y placer les corps.
Il n'y avait aucune explication rationnelle à leur taciturnité. Personne ne leur avait demandé ce qui s'était passé, pourquoi une femme était tombée d'un immeuble, pourquoi une balle lui avait transpercé le crâne ou comment ce bébé était mort. Adán tourna la tête vers elle.
— Geht es dir wirklich gut ?
S'il lui demandait si elle était certaine d'aller bien, c'était qu'il était, d'un, de son côté, et de deux, inquiet. Jill le regarda, opinant de la tête tout en glissant ses mains dans ses poches.
— Et toi ? demanda-t-elle.
Il haussa les épaules. Après un moment, il posa sa main sur son torse.
— Adán.
Adán, se répéta-t-elle. Dans ce contexte, l'espagnol avait du sens.
— Jilliane, se présenta-t-elle. Mais tu peux m'appeler Jill.
Jill, se répéta-t-il. Jilliane était le prénom de sa grand-mère maternelle. Elle n'avait jamais compris l'intérêt de donner le prénom d'un proche à un autre. Jill sonnait plus à la mode. Les deux échangèrent un regard juste avant que le chahut des véhicules ne s'approche.
— Colibris ? demanda-t-il.
— Et le boss, ajouta-t-elle.
Ce devait donc être Braham Cunningham, pensa-t-il. Nari lui avait raconté son histoire. Fils de deux professeurs d'université, passionné par le marché boursier, il était devenu agent de change à New York.
Il y avait développé son sang-froid et sa communication avec la clientèle dans un environnement sous constante pression. Avec le temps, Braham avait perçu les réseaux sociaux comme l'impresario de la politique.
Après quatre ans dans la finance, il avait ouvert sa startup spécialisée dans les technologies d'optimisation de campagnes, mais aussi Cut'N Track, sa seconde société spécialisée sur le marché des puces RFID.
Des puces qui possédaient un numéro d'identification permettant de consulter des données à distance, comme des dossiers médicaux. Cut'N Track proposait également des trackers optionnels, destinés au suivi informatique par satellite.
Braham avait participé à de nombreuses conférences et colloques pour parler de communications médiatiques.
Il avait débuté chacune de ses présentations en demandant aux participants de lever la main s'ils pensaient que les médias sociaux avaient un impact sur la politique.
