INTERVAL : His real face

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Sociopath - Lucas King



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Les plus belles histoires commencent par ces quatre mots mythiques.

Il était une fois.

Mais au final, on se rend bien compte que ces histoires se répètent. Il n'y a pas réellement "une" seule et unique fois, mais plusieurs. Les personnages changent, les scénarios sont variés, pourtant, la fin est toujours la même.

Il était une fois.

Il est dans ce monde des choses qui paraissent innocentes en elles-mêmes, comme ces contes que l'on lit aux enfants pour qu'ils s'endorment le soir, mais en réalité, préparent peu à peu le cœur au mal.

On ne s'en défend pas, car nous sommes trompés par un dehors aimable. C'est bien à cela que servent tous ces artifices, comme toutes ces petites poussières magiques que laisse traîner Clochette derrière Peter Pan.

L'on forme alors insensiblement des habitudes criminelles, qu'on ne saurait rompre par la suite. C'est ainsi que le monde a d'abord séduit et ensuite perdu.

La vérité habillée par le mensonge pour la rendre moins violente pourrait en être la cause première. Mais comme disait Oscar Wilde, "la vérité pure est simple est très rarement pure, et surtout, elle n'est jamais simple".

C'est pour cette raison qu'il serait plus judicieux de conter la vérité de cette histoire en commençant ainsi :

Il était une fin.

Il était une fin, dans le monde des ténèbres. Là où la lumière n'a pas sa place, là où l'espoir se résume à l'obscurité. Le monde où le Diable en personne avait eu deux fils, et où son maître, Hadès, avait lui-même était parent de deux garçons.

Le premier avait été une révélation, une fierté. Celui qu'on attendait comme futur successeur. Un enfant né d'une relation qu'il n'avait pas porté dans son cœur, s'il en avait seulement eu un.

Le deuxième, quant à lui, était né de l'amour. Le vrai. Le véritable et seul amour.

Hadès était un Dieu, maître des enfers, qui était malgré lui, un être volatile et curieux.

Parfois, il aimait se rendre sur Terre, afin d'y trouver le plaisir de la nature humaine, portant de nombreux masques pour ne jamais être reconnu.

Jusqu'au jour où il la trouva.

Cette créature formidable, délicieuse et cultivée. Une femme, si belle que l'on aurait pu la confondre avec les Déesses qui marchaient aux côtés de Dieu. Il l'avait rencontré par hasard, alors qu'il n'était que de passage.

Hadès était tombé amoureux, puisqu'après tout, tout sentiment naissait d'abord des Dieux eux-mêmes. Oui, il l'avait aimé. Il l'avait chéri et adoré, il lui aurait donné son cœur dans un petit coffre doré, jusqu'à en perdre sa place, tant il l'aimait.

Ainsi commença alors le début de la fin.

Cette femme, son plus précieux trésor, perdit bien vite le secret de son existence lorsque le Diable cria vengeance.

On dit que plus la patience est grande, plus belle est la vengeance.

Alors le malin avait attendu, patiemment, de pouvoir un jour se venger de s'être fait déchoir, comme un malpropre après avoir défié ces aînés. Il avait attendu, jusqu'au jour où il avait appris que Hadès s'était entiché d'une humaine.

TOO BAD TOO SWEET ᵗᵏᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant