Prologue

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Pdv Roxanne :

Il faisait entièrement noir quand je me suis réveillée en sursaut.

Je ne comprenais pas comment j’avais pu atterrir ici, et je savais encore moins où j’étais. A en croire la grille de métal au sol et sur les murs, je me trouvais dans... une cage ?

Je tâtonnai autour de moi et touchai ce qui s'apparentait à des caisses en bois. Peut-être que si je parvenais à les ouvrir, je trouverais quelque chose d’utile. Comme une lampe torche par exemple. Je me mis alors à glisser mes mains sur la surface lisse du bois, récoltant quelques échardes au passage, quand je percutai, sur l’une, un truc métallique, froid et tranchant. Un couteau. Je le mis dans la poche arrière de mon jean, et remis mon tee-shirt par-dessus.

N’ayant rien d’autre à faire, je partis me recroqueviller dans un coin de la cage. Je me mis alors à réfléchir, qu'est-ce que je faisais là ? Aucune idée. Peut-être que mes amis avaient voulu me faire une blague ? Quels amis ? Je ne sais même pas si j’en avais. En fouillant mon cerveau, mis à part les nombreuses théories sur pourquoi je suis ici, il n’y avait rien. Je ne me souvenais d’absolument rien. Mon nom ? Je ne me souvenais plus de mon nom !!! Ni de mon âge, ni de mes parents, mais avais-je des parents ? Une vie ?!

Alors que je me posais toutes ces questions, que normalement une ado de… de quel âge ?!! n’avait pas à se poser, la cage s'ébranla violemment et commença à monter à toute vitesse, de plus en plus vite. Si vite, que j'étais persuadée que j'allais m'écraser contre le plafond. Même si je ne voyais pas le plafond, je me doutais qu’il allait bien finir par en avoir un un jour. Même si pour l’instant, ce long tunnel semblait infini.
Je me mis à frapper contre les parois, jusqu’à m’entailler les mains et à hurler :

- "Eééééééh !!!! Y’a quelqu’un ?!! Aidez-moi !!!!"

Mais rien. A quoi je m’attendais ?! Je finis par voir le bout du tunnel qui approchait de plus en plus. Alors là c’est sûr je vais m’écraser. Je me recroquevillai dans un coin, comme-ci ça allait me protéger, me préparant à l'impact.

Sans que je m’y attende, la cage/ascenseur se stoppa d'un coup, me faisant sursauter, et je faillis me cogner la tête contre le plafond. J'attendis 3 bonnes minutes, assise dans un coin, fixant le plafond. Un mince filet de lumière filtrait entre ce qu’il semblait être des portes. Ce truc doit s’ouvrir.

Apeurée par ce que j’allais pouvoir trouver à l’extérieur, mais aussi pressée de sortir de cette merde avant qu’elle ne retombe, je me levai et poussai les portes, les refermant aussitôt, trop aveuglée par la forte lumière du jour. Les trappes se rouvrirent elles-mêmes, et je dû mettre mon bras devant mon visage pour me protéger de la lumière aveuglante du soleil, me brûlant la rétine.

J'entendis quelqu'un sauter dans la cage, face à moi. Lorsque mes yeux se furent un minimum habitué à la clarté soudaine, j'enlevai mon bras. Devant moi se tenait un garçon, plutôt mince mais quand même un peu musclé et grand, des cheveux blond vénitien et des yeux d'un brun profond, presque noir. Comme deux billes de chocolat. D’ailleurs, est-ce que j’aime le chocolat ?

Il semblait avoir dans les 15/16 ans. Je pencherais plus pour seize ans. Une petite, mais alors très petite dizaine de garçons étaient debout tout autour de la cage et me fixaient comme si j’étais une bête de foire. Le garçon devant moi se redressa, les yeux écarquillés, regarda les autres et annonça :

- "C'est une fille."

Les garçons autour se mirent tous à parler en même temps, comme si une découverte majeure, pouvant changer le monde, venait d’être effectuée sous leur yeux. Je pus entendre des :

- "Pourquoi ils ont envoyé une fille ?

- Moi je l'approche pas.

- Elle est mignonne ?!"

Je fus surprise de ses paroles ainsi que par leur réaction, puis l'applaudis et m'exclamai d'un ton colérique et sarcastique :

- "C'est bien, belle déduction. Moi-même j'aurais jamais deviné."

Certains gars ricanèrent, le blond me regarda dans air étonné, un sourire en coin sur les lèvres, puis me tendit la main. Je le fixais d’un regard pas très amical dans les yeux et me relevai toute seule avant de dépoussiérer mon jean, sans le lâcher du regard une seule seconde. Comme pour le mettre au défi.

Il m’observait faire, sans relever mon comportement. Je tournais lentement sur moi-même en regardant tous les garçons un par un avec un regard que je voulais le plus menaçant possible et m'avançais vers le bord de la cage pour en sortir. À peine étais-je remontée sur la terre ferme que les garçons s'écartèrent. Bah super l’accueil ça fait plaisir. Certains semblaient même apeurés, et d’autres mettaient leur bras devant les autres comme pour les protéger. Je levai un sourcil.

Ils n'avaient jamais vu de fille ou quoi ?

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