Chapitre 17

15 1 0
                                    

Pdv Thomas :

Je tombai lourdement dans le Labyrinthe, avant que les portes ne se referment sur moi. Le maton des coureurs, affalé sur ses genoux, la respiration haletante, me fixa d’un air désespéré, comme s’il avait un fou face à lui.

- "Excellent Thomas. Tu viens de signer ton arrêt de mort.

- Quoi ?!", m’écriai-je.

- Minho...", pleura une petite voix derrière moi.

- Roxanne !", s’inquiéta l’asiatique.

La jeune fille tremblait comme une feuille, vulnérable comme je ne l’avais jamais vue. Elle sanglotait, en boule dans un coin, serrant un collier dans sa paume.

- "C’est un cauchemar. Je suis là Minho. Je suis là... encore... encore... encore. Je veux sortir."

Le coureur se précipita vers elle et posa ses paumes contre ses joues.

- "Eh. Eh. Regardes-moi. C’est rien. Je te promets que ça va bien se passer. Je suis là. Je te protège. Penses aux blocards. Ils savent que tu peux le faire. Ils savent que tu tiendras, jusqu’à ce que tu leur trouves une sortie. Penses à Newt. Il est juste là, il t’attend de l’autre côté. Il sait que tu vas revenir. Et Vi aussi elle t’attend. Tu vas quand même pas la laisser toute seule. Comment elle va s'en sortir si c’est la seule fille ? Hein ?! Ça va bien se passer je te le promets."

Elle hocha la tête et inspira lentement.

Un hurlement retentit soudain de l'autre côté.

- "NON !!! C'EST PAS POSSIBLE !!!"

Mon coeur se serra lorsque je reconnus la voix d'Evie. Vu son expression, Minho aussi l'avait reconnue.

- "Vi...", murmura-t-il tristement.

Je n’osais imaginer l’état dans lequel elle se trouvait. En peu de temps, j’avais compris qu’elle tenait à ses amis comme à la prunelle de ses yeux, et que son cœur est gros comme une planète.

- "T’inquiètes c’est rien.", se reprit l’asiatique en voyant que le cri avait perturbé la jeune femme.

Un cri monstrueux se fit entendre, loin dans le labyrinthe, puis un long grondement.

- "Aidez moi à le relever", demandai-je aux deux coureurs.

- "Il faut partir. Le labytinthe bouge déjà.

- Eh Minho !! On peut pas laisser Alby !", dis-je.

Il se contenta juste de présenter une main à Roxanne, qu'elle attrapa, et la redressa sur ses jambes. Puis on prit tous les deux Alby, pendant que la brune passait devant, s'assurant qu'aucun griffeur ne sillonnait les couloirs qu'on empreintait.

À bout de forces, on déposa le chef au sol et un cri retentit une seconde fois, beaucoup plus proche.

- "Non, c'est mort. Faut y aller !", paniqua le maton. - "Faut y aller !

- Non, non attends, calmes-toi ! On va pas le laisser là, il faut le cacher.", dis-je.

- "Où ça ?!

- "Je sais pas Minho. Réfléchissez. Doit bien y avoir un endroit où on peut l'emmener. Écoutes, tout à l'heure tu as dit à Roxanne de penser à Newt et à Evie. Penses à elle, toi aussi, dis-toi qu'elle n'aurait pas voulu que tu désespères."

Le brun s'énerva et me plaqua au mur.

-"Écoutes-moi bien la grosse tâche ! C'est déjà assez dur pour moi de me dire que si ça se trouve, je pourrai jamais la revoir ! Alors ne complique pas les choses en mêlant Evie à tout ça ! Comment tu veux que je ne désespère pas ?! Regardes autour de toi ! Y a aucune issue !"

Se rendant compte de ce qu'il faisait, il me lâcha brusquement, et soupira :

- "Tu comprends rien. C’est fini, on est mort.

- Non, dis pas ça.", supplia la brune.

Je remarquai alors un mur en face de moi, où le lierre semblait résistant et abondant. Je fis part de ma trouvaille aux autres, et on créa une corde afin d’y attacher Alby et de le hisser sur le mur.

La nuit était bien tombée, et seule la lune nous apportait un minimum de clarté. Aucun griffeur n’était venu jusqu’à nous mais un cri beaucoup plus proche de nous se fit entendre.

- "Faut partir, faut partir !", paniqua le coureur.

Il jeta un rapide coup d’œil dans le couloir adjacent.

- "On se casse !

- Hein ?", m’étonnai-je.

- "Faut se barrer je te dis !

- Minho. Encore un tout petit peu. Et ne t’avises surtout pas de te casser.", menaça la brune.

- "Excusez moi les gars. Je suis désolé.", souffla le maton avant de partir en courant.

- "Minho !!", hurla la brune alors que le poids d'Alby, à présent soutenu juste par elle et moi, nous tira vers le mur.

Roxanne s'allongea au sol et se glissa sous le lierre, me tirant avec elle, juste avant que la créature n'apparaisse dans le couloir. Ses pattes métalliques passèrent devant nous. Je tenais toujours la corde, tremblant comme une feuille, alors que la jeune fille demeurait parfaitement immobile et silencieuse.

Le griffeur passa et on sortit de notre cachette. J'accrochai le blocard, sous la pression que me foutait la brune pour que je me dépêche. Une seconde créature nous prit par surprise et on détala dans la seconde qui suivit. Je suivais Roxanne qui tournait sans aucune hésitation, mais accélérait sous le coup de la peur, me faisant distancer trop facilement par ses capacités et son habitude.

Et ce qui devait arriver arriva. Je finis par la perdre de vue.

Je courais dans les couloirs sans savoir où j'allais, toujours avec ce monstre au cul. Je débouchai alors sur du vide. Je fis demi-tour, mais le griffeur me barra le passage. Sans me poser de question, je pris mon élan et sautai. Je percutai le mur en face de moi et m'aggripai au lierre qui le recouvrait. Mais je n'avais pas prévu que le griffeur saute lui aussi. Il se tenait au-dessus de moi et planta sa seringue dans le mur après que je me sois écarté de justesse. Le lierre se détacha de la paroi de béton et on tomba au sol. Le griffeur se débattait dans le lierre tandis que je m'éloignais.

- "T'es vraiment un gros taré toi !", s'écria Minho en me tirant par le bras. - "Allez magnes-toi ! Suis-moi !

- Elle est où Roxanne ?!", demandai-je.

L’asiatique se stoppa net, et me foudroya du regard.

- "Elle était avec toi ! T’es censé le savoir !!"

Il aurait pu m’engueuler encore longtemps si un griffeur n’avait pas débarqué.

- "Cours !", criai-je.

- Le Labyrinthe se transforme.", constata Minho. - "Grouilles-toi !! Allez allez allez !! Cette partie va se fermer. Grouilles-toi, on va le semer !"

Le coureur s’engagea dans le couloir, mais je restai planté à l’entrée, attendant que le griffeur se pointe.

- "Thomas !! Qu’est ce que tu fous bordel tires-toi de là !!

- Amènes toi !!", criai-je au monstre qui venait d’arriver.

Il hurla et se précipita vers moi. Je m’engageai alors dans le couloir, suivis de près par la créature.

- "Cours Thomas ! Te retourne pas ! Cours !! Dépêches-toi Thomas fonce !!!! Vas-y ! Donnes tous ce que t’as !! Thomaaaaaaaaas !!!!!!!"

Le Monde ExploseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant