Chapitre 11

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Pdv Evie :

Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais allongée dans un lit. Je regardai l'endroit où j'avais été blessée et découvris un bandage. Visiblement, quelqu'un m'avait soignée. Plutôt soulagée, je cherchai à me lever mais quelque chose m'en empêcha. Je me retournais et vit que mon poignet était attaché au lit. Je me sentais totalement perdue. Ces mecs, sont-ils mes amis ou mes ennemis ? Grondant et jurant entre mes dents, je me mis à tirer de toute mes forces, dans le but de me libérer. Quelqu'un entra dans la pièce et une jeune fille brune fit son apparition suivie d'un garçon que je reconnus comme celui qui m'avait rattrapée lorsque je m'étais effondrée. La fille me regarda avec espoir et les larmes aux yeux.

- "C'était vrai...", souffla-t-elle.

- "Oui.", répondit l'asiatique."

Elle s'avança vers moi, sa poitrine se soulevant à une vitesse folle. Elle s'assit près de moi sans me lâcher du regard. Elle baissa les yeux vers mon poignet et s'écria :

- "Arrêtes, tu vas te blesser !"

Je regardai mon poignet et grimaçai. Elle avait raison. Il était déjà bien amoché. Elle me sourit et me détacha.

- "Pourquoi tu fais ça ?", demandai-je, surprise.

- "Quand je suis arrivée, moi aussi on m'avait attachée. Mais il fallut qu'une personne me fasse confiance pour que je lui fasse confiance à mon tour.

- Tu sais, personne ne te veut de mal ici. Au contraire on voudrait juste t'aider.", assura le brun.

- "Eh bien vous direz à la personne qui a eu l'excellente idée de m'attacher qu'il y'a des moyens plus fructueux pour gagner la confiance de quelqu'un.

- On avait pas le choix, c'était le seul moyen de nous assurer que tu ne chercherais pas à t'enfuir une nouvelle fois.

- Mais pourquoi ça serait si grave que je parte ?

- Parce que c'est dangereux dehors.", m'expliqua la fille avec une voix douce. - "Si tu y vas, tu risques ta vie. Écoutes, je sais, que ça peut être étrange, et effrayant, de se réveiller sans aucun souvenir au milieu de dizaines de garçons qui te retiennent enfermée. Moi aussi j'ai vécu ça. J'ai été la seule fille pendant deux ans. Ils sont un peu bêtes, mais pas méchants. À mon arrivée, j'aurais bien aimé avoir une présence féminine pour me rassurer. Alors, j'aimerais bien te donner ce que moi je n'ai pas eu."

On se lança un sourire timide et le brun se racla la gorge.

- "Moi c'est Minho.", dit-il.

- "Roxanne.", compléta la jeune fille.

- "Salut, moi c'est..."

Je me tus brusquement en me souvenant que je ne savais même plus mon propre nom.

- "Tu ne t'en souviens pas c'est ça ?", demanda Minho, même si ça sonnait plus comme une affirmation.

Je secouai la tête, leur faisant comprendre que non je ne m'en souvenais pas, et la panique remonta en flèche.

- "T'inquiètes pas c'est normal. Chacun de nous ne se souvenait plus de son nom en arrivant ici. On s'en souvient ou bout de deux ou trois jours.", m'expliqua Roxanne.

- "Par contre tu ne te souviendras de rien d'autre de ta vie passée. Il arrive à certain de nous d'avoir des flashs, mais rien de ouf. Pas assez pour pouvoir reconstituer une vie, ou même une famille.", m'avertit le brun. - "Mais maintenant, notre famille c'est les blocards, et notre vie elle est ici."

- "Excuses-moi... les blocards ?

- Oui, c'est comme ça qu'on s'appelle. On est les habitants du Bloc.

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